Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.
Architecte-urbaniste au CAUE du Val d'Oise.
- inventaire topographique
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Ayrault PhilippeAyrault Philippe
Photographe, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.
- (c) Philippe Ayrault, Région Ile-de-France
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Ecouen
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Commune
Écouen
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Adresse
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Cadastre
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Dénominationsville
Ecouen s'organise en fonction de la topographie particulière de son site : une colline boisée dominant la plaine de France, mais aussi de son histoire, dominée par le puissant lignage des Montmorency. Sous cette double influence, s'est développé un bourg à flanc de côteau, qui a conservé un coeur de village rural ancien entouré de maisons et de pavillons construits à la fin du XIXe et au début du XXe siècle.
Pendant l’Antiquité, une occupation humaine est attestée sur le territoire d’Ecouen, mais l’habitat semble alors dispersé : des fouilles archéologiques ont mis au jour les restes de « villae » dans la plaine, et des fours de potiers le long de la vallée du Petit Rosne, où se trouvait une voie romaine reliant Paris à Amiens ; c’est là qu’on a retrouvé une nécropole caroligienne, ainsi que les fondations d’une petite chapelle. On a longtemps affirmé que la première mention d’Ecouen dans les textes remontait à un diplôme de Dagobert, en 632, mais il s’agit là d’une erreur de lecture. En fait, les premiers textes concernant Ecouen remontent aux XIe-XIIe siècles, avec la mention d’un « castrum » (lieu fortifié), dont on n’a pas retrouvé de vestiges, et d’une église (voir le dossier sur l’église Saint-Acceul). La configuration actuelle du bourg d'Ecouen, à flanc de colline, remonte donc vraisemblablement à cette époque. Dominant la plaine de France, Ecouen est alors un fief de la famille de Montmorency, et celle-ci joue un rôle de premier plan dans l’histoire de la ville. Au XVIe siècle, le connétable Anne de Montmorency décide la reconstruction de son château, dominant la plaine de France, ainsi que celle de l’église paroissiale. La ferme seigneuriale, au pied du château, constitue jusqu’à la Révolution la plus importante ferme du village. Celui-ci s’organise autour de deux axes principaux, la route d’Ezanville (ancienne « rue du Moûtier ») et la route de Paris, dont le tracé est remanié au XVIIIe siècle.
Aux XVIIIe et XIXe siècle, Ecouen est essntiellement un bourg rural avec quelques demeures de plaisance profitant de la vue sur la plaine de France et quelques commerces liés à la route de Paris (auberges, cafés, etc.). A la fin du XVIIIe siècle, selon le plan d'intendance de 1787, la plus grande partie du territoire d'Écouen (63%) était constituée des terres labourées traduisant son appartenance à la riche plaine céréalière du Pays de France. Les bois (24%) occupaient la plus grande partie de la butte. Adossé à la forêt et surplombé par la terrasse du château, le bourg s'organisait en fer à cheval, à partir de la place de l'église, le long de deux axes principaux orientés vers la plaine. L'un, à l'ouest était constitué par les rues actuelles Paul Lorillon, Grande Fontaine et Four Gaudon, et l'autre, à l'est par les rues Georges Joyeux et Maréchal Leclerc. Entre et autour de ces deux grands axes, se déployait une couronne de jardins et de vergers, à l'instar des terroirs voisins du Plessis-Gassot et du Mesnil-Aubry. Il existait quelques prés en prolongement du village et dans les abords du ruisseau du Petit Rosne.
Jusqu'aux bouleversements apportés à la fin du XIXe siècle par l'ouverture de la gare d'Écouen-Ézanville, l'organisation du territoire et du bourg d'Ecouen sont restés remarquablement stables et la population d'Ecouen qui comptait à la fin du XVIIIe siècle 997 habitants est restée autour de 1 000 habitants jusqu'en 1872.
Au XIXe siècle, Ecouen se distingue toutefois des autres bourgs de la plaine de France par deux particularités : l’affectation de l’ancien château d’Anne de Montmorency à la Légion d’Honneur, et l’installation de peintres souvent d’inspiration naturaliste dans le bourg, où leur présente est encore attestée par plusieurs maisons d’artistes.
Avec l’ouverture de la gare d’Ecouen-Ezanville en 1877, au nord-ouest du bourg ancien, de nouveaux citadins investissent la ville, stimulant son développement vers la gare, notamment le long de la rue de la République. À l’instar de nombreuses autres agglomérations de la région parisienne, Écouen a graduellement vu sa population s’accroître dans les années 1880-1930: la commune, qui avait quelque mille habitants au début du XIXe siècle, en comptait 1360 en 1881 (dont 1096 pour le bourg proprement dit), 1916 en 1911 et environ 2400 dans les années 1930. Cette croissance démographique reste cependant assez lente, et sa courbe tout à fait comparable à celle d’autres villages voisins comme Saint-Brice-sous-Forêt, qui, parti de 816 habitants en 1793, atteint le millier en 1881 et passe au double en 1926. Des bourgs plus proches de Paris, comme Pierrefitte-sur-Seine, connaissent à la même époque une transformation beaucoup plus profonde : petit village de 800 âmes au milieu du XIXe siècle, Pierrefitte rassemble déjà 2800 habitants en 1901, et 8600 en 1926. Écouen, pour sa part, demeure à l’écart de ce processus d’urbanisation rapide et préserve son cachet traditionnel, même si de nombreuses maisons nouvelles sortent de terre et grignotent la plaine agricole.
Cette croissance régulière continue durant toute la seconde moitié du XXe siècle, Ecouen passant d’environ 2500 habitants en 1950, à un peu plus de 7000 cinquante ans plus tard. Cette augmentation est importante (180 %) mais reste bien inférieure à celle des communes voisines : Sarcelles, dans le même temps, a vu sa population presque multipliée par six.
Cette extension est aujourd’hui arrêtée en raison de l’ouverture, en 1974, de l'aéroport de Roissy, à une quinzaine de kilomètres à l’est. Depuis 1989, Ecouen est en effet inclus dans le Plan d'Exposition au Bruit (PEB) de l'aéroport, qui règlemente et limite désormais son extension urbaine.
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Période(s)
- Principale : Antiquité, Moyen Age, Temps modernes, Epoque contemporaine , daté par travaux historiques
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Dates
- (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
- (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
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- (c) Philippe Ayrault, Région Ile-de-France
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- (c) Philippe Ayrault, Région Ile-de-France
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- (c) Bibliothèque nationale de France
Documents d'archives
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LANGLOIS, Monographie communale d’instituteur, Ecouen, 1898. En ligne sur le site internet des Archives départementales.
Bibliographie
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AUSSEUR-DOLLEANS, Chantal, CREPIN-LEBLOND, Thierry et FÖRSTEL, Judith (avec la collaboration de : Christian Dauchel, Fanny Gosselin, Rémy Guadagnin). Ecouen. Un balcon sur la plaine de France. Collection Patrimoines d’Île-de-France. Lyon : éditions Lieux Dits, 2018. Photographies : Jean-Bernard Vialles, avec la collaboration de Laurent Kruszyk ; plan : Diane Bétored.
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BOUCHART, Pierre et LE DANTEC, Monique. Ecouen, trésor d'art et d'histoire. Ecouen : Morrigane éditions, 2010.
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VIRET, Jérôme-Luther. Valeurs et pouvoir. La reproduction familiale et sociale en Île-de-France. Ecouen et Villiers-le-Bel. Paris : PUPS, 2004.
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Vidaling Raphaëlle (dir.), Le Patrimoine des communes du Val-d’Oise, Paris, Flohic, collection Le patrimoine des communes de France, 1999
p. 203-218. -
BLOND, Alain. D'Iscoam à Écouen : Les Écouennais dans leur histoire et leurs traditions (des origines à 1946-47), 2 vol., Écouen, chez l'auteur, 1997, 380 p.
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BEDOS, Brigitte. La Châtellenie de Montmorency des origines à 1368. Aspects féodaux, sociaux et économiques. Pontoise : Société historique et archéologique de Pontoise, du Val d’Oise et du Vexin, 1980.
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BERTRAND, Aude. Un château à Ecouen. Association Loisirs et Culture d'Ecouen, 1974.
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Notice sur Ecouen dans le Répertoire archéologique. Canton d'Ecouen, Commission des antiquités et des arts du département de Seine-et-Oise, 1883, p. 95-96.
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Procès-verbaux de l'Académie royale d'architecture, 1671-1793, publiés pour la Société de l'histoire de l'art français... par M. Henry Lemonnier, Paris : Jean Schemit : Édouard Champion : Librairie Armand Colin, 1911-1929, 10 vol.
tome I, p. 195-198 (mention de l'auditoire et de la chapelle Ste Anne) -
OUDIETTE, Charles. Dictionnaire topographique des environs de Paris, jusqu'à 20 lieues a la ronde de cette capitale... Paris : J.-L. Chanson, 1821.
Documents figurés
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Ecouen, plan pour la rectification de la route de Paris, 1767. Plume et aquarelle sur papier, H. 0,415 m, L. 0,575 m. Musée du Domaine départemental de Sceaux, 71.23.256. Consultable en ligne : http://www.collections.chateau-sceaux.fr/PreviewsLis.htm?idlist=1&record=19105889313919230611
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Plan d'intendance, 15 mai 1787, levé par Benoist, Laurent-Louis.
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Atlas de Trudaine : AN, CP/F/14/8443, Planches 24 à 29."Département de M. Perronet, n° 3. Grande route de Paris en Picardie conduisant à Dunkerque. Depuis les environs du village de Sarcelles...", 1745-1780.
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Cadastre "napoléonien" d'Ecouen, 1827 : Archives départementales du Val d'Oise, 3 P 2313 (tableau d'assemblage) à 3 P 3291.
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Délimitation des propriétés d'une partie du village d'Ecouen : plan, 24 août 1836.
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La gare d'Ecouen-Ezanville, vers 1900. Cartes postales. Editeur : Pour 30 FI 58 6 : Desjardins, Ecouen. Photographie-phototypie : Davignon, Le Raincy. Pour 30 FI 58 92 : J. Frémont (Beaumont-sur-Oise). Consultables en ligne sur le site des AD Val d'Oise (voir rubrique "liens web").
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Carte postale : "Ecouen. Abreuvoir", vers 1900. Editeur : Imprimerie J. Frémont (Beaumont-sur-Oise). Archives départementales du Val d'Oise, Cergy-Pontoise, 30 FI 58 110. Cet ancien abreuvoir est aujourd'hui un parking.
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« Ecouen. Quartier du Pont vert ». Carte postale, vers 1900-1910. Editeur : Desjardins. Date d'envoi : 1913. Consultable en ligne sur le site des AD Val d'Oise (voir rubrique "liens web"). Le quartier du Pont vert se trouve près de la gare, son urbanisation montre le développement d'Ecouen en lien avec la desserte ferroviaire.
Lien web
- Lien vers le plan d'intendance numérisé (1787), consultable sur le site des AD du Val d'Oise.
- Lien vers la planche de l'Atlas de Trudaine représentant Ecouen.
- Présence de convulsionnaires à Ecouen en 1742-1743, d'après les "Archives de la Bastille" (en ligne sur gallica / BnF).
- Lien vers la monographie communale de l'instituteur, 1898, consultable en ligne sur le site internet des Archives départementales du Val d'Oise.
- Lien vers gallica : notice sur Ecouen, dans l'ouvrage de Cgh. Oudiette, "Dictionnaire topopgraphique des environs de Paris"..., 1821, p. 223-224.
- Plan d'une partie du village d'Ecouen, en 1836, consultable en ligne sur le site des Archives départementales du Val d'Oise.
- L'abreuvoir, aujourd'hui transformé en parking. Carte postale, vers 1900, consultable en ligne sur le site des Archives départementales du Val d'Oise.
- La gare d'Ecouen-Ezanville, vers 1900. Carte postale, Desjardins éd. Consultable en ligne sur le site des Archives départementales du Val d'Oise.
- Carte postale : la gare, vers 1900. Consultable en ligne sur le site des Archives départementales du Val d'Oise.
- « Ecouen. Quartier du Pont vert » (près de la gare). Carte postale, vers 1900-1910. Consultable en ligne sur le site des AD Val d'Oise
Stagiaire au service Patrimoines et Inventaire (2016)
Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.
Architecte-urbaniste au CAUE du Val d'Oise.
Contient
- "Villa Victoria", 8 rue Aristide Briand
- Ancienne ferme, 31 rue de la Grande Fontaine
- Carré militaire du cimetière d'Ecouen
- Chapelle Arizoli-Bertin
- Château d'Ecouen - musée national de la Renaissance
- Cimetière communal
- Eglise Saint-Acceul
- Ensemble de trois "chalets", 10-14 rue Aristide Briand
- Etablissement "Nord-Lumière" (bureaux et logements)
- Grange, dite "Grange à Dîmes"
- Lotissement des Princes
- Mairie
- Maison de bourg avec commerce, 22 rue Georges Joyeux
- Maison de bourg, 16 rue du Maréchal Leclerc
- Maison de notable, 23 rue du Four Gaudon (aujourd'hui médiathèque)
- Maison de plaisance, 1 rue Auguste Schenck
- Maison du peintre Arnoux, 33 rue Paul Lorillon
- Maison et atelier du peintre Léon Dansaert, 34bis et 36 rue Paul Lorillon
- Maison rurale, 27 bis-29 rue de la Grande Fontaine
- Maisons rurales sur cour commune, 10 rue Paul-Lorillon
- Monument aux morts
- Obélisque d'Eléonore Antheaume
- Poste
- Relais de poste
- Tombe Lecomte-Colin
- Tombe du capitaine Emile Texier
- Tombeau de la famille Dansaert
- Tombeau de la famille Duverger-Dargelas
- Tombeau de la famille Frère-Robecchi
- Villa "Adeline"
- Villa "Gabrielle", aujourd'hui école Sainte-Thérèse
- Villa "La Houssaie" 8, rue de Paris
- Villa 5, rue de la Libération
- ancienne auberge et "Hôtel du Nord", 23 rue du Maréchal Leclerc
- fort
- lavoir d'Ecouen
- lotissement de Bois-Bleu
- lotissement du Pré-Curé
- maison de campagne, 2-4 place Jean Le Vacher, également gendarmerie et maison de peintre
- maison de notable 3 rue Paul Lorillon.
- maison de plaisance, 19 rue Georges Joyeux
- maison de plaisance, 22 rue Paul Lorillon, aujourd'hui restaurant "Il Maestro"
- maison du peintre Gardon, 10 rue Jacques Yvon
- maison du peintre Seignac
- maison à décor de frontons, 3 rue Jacques Yvon
- maison, 1 place de l'Eglise, actuellement office de tourisme
- maison, 10 rue de Paris
- maison, 13 rue Paul Lorillon.
- maison, 28 rue Jean Bullant
- maison, 28 rue de la Grande Fontaine
- maison, 34 rue du Maréchal Leclerc
- maison, 8 rue Georges Joyeux
- stèle militaire allemande de la guerre de 1870
- villa "Le Castel"
- villa 13 rue de la République
- villa 17 rue Colette Rousset
- villa 5 rue de la République
- villa 7 rue de la République
- école de la Sainte-Enfance
- école primaire Foch
- école primaire, aujourd'hui trésorerie
Stagiaire au service Patrimoines et Inventaire (2016)