Architecte-urbaniste au CAUE du Val d'Oise.
- inventaire topographique
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Vialles Jean-BernardVialles Jean-Bernard
Photographe au service de l'Inventaire.
- (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Ecouen
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Commune
Écouen
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Adresse
19 rue Georges Joyeux
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Cadastre
2014
AH
469
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Dénominationsmaison
Le décor stuqué et le belvédère rangent cette demeure parmi les plus intéressantes d'Ecouen : elle fait partie des maisons de plaisance élevées au XVIIIe siècle dans le bourg. Mais elle ne cherche pas à s'isoler du tissu urbain : sa façade est à l'alignement des autres maisons anciennes de la rue Georges-Joyeux.
A la fin du XVIIIe siècle, cette maison appartenait à Jean Louis Durier (ou Duriez), marchand orfèvre à Paris : on ignore toutefois si c'est lui qui en a ordonné la construction, dont la date n'a pu être précisément fixée.
Par la suite, elle est demeurée en mains privées. Le 16 messidor an III, elle est adjugée à François Gallien. En 1820, Jeanne-Marie Belvezer, comtesse de Maureville, l’achète pour 10 000 francs. Elle la revend trois ans plus tard à Louis Bouland, "militaire en retraite". En 1835, la propriété passe à M. et Mme Danger. Ceux-ci agrandissent leur jardin vers la rue Colette Rousset, en achetant les parcelles voisines en 1836 et en 1839, et enfin, en 1843, l'ancien cimetière communal. Derrière la maison s'étendait donc un très grand jardin en L, dont une petite partie fut vendue à la commune en 1889 pour élargir la rue du Gué (actuelle rue Colette Rousset). invisible de la rue, il se déployait derrière la maison jusqu'à la rue Colette Rousset et comprenait un jardin d'agrément dessiné à l'anglaise, une petite pièce d'eau comportant une île avec un kiosque en son milieu, une orangerie, des serres, un verger et un potager, selon le plan qui en a été dressé en 1892.
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Période(s)
- Principale : 18e siècle
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Dates
La maison se range parmi les plus remarquables d'Ecouen, avec son décor stuqué qui règne sur toutes les façades et même sur les murs du passage couvert, à droite. Une partie des mascarons de la façade sur rue a malheureusement disparu, mais l'ensemble reste de grande qualité.
L'édifice s'organise selon un plan en L, avec une façade principale alignée sur rue, et une aile en retour au nord-ouest. Par derrière s'étend un jardin tout en longueur.
La maison présente un étage carré et un étage de comble, couvert par un toit à la Mansart (ardoises et tuiles), avec d'élégantes lucarnes cintrées, couvertes en zinc. Avec ses six travées, la largeur de cette façade est bien supérieure à la moyenne du bourg. La travée de droite, au-dessus du porche, compte un étage supplémentaire en raison d'une surélévation qui forme une petite "tour" carrée, couverte par un toit en pavillon, servant de belvédère.
L'accès au logis se fait sur le côté, par un petit perron après le passage couvert.
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Murs
- calcaire moellon enduit
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Toitsardoise, tuile plate
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Étages1 étage carré, étage de comble
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Couvrements
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Couvertures
- toit à longs pans brisés pignon couvert
- toit en pavillon
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Typologiesmaison de notable
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Techniques
- sculpture
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Représentations
- mascaron
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
- (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Documents d'archives
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Archives nationales, MC/ET/XLIV/837 : inventaire après décès d'Esprit Denis Gallien (fils de François Gallien),1818.
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Archives Nationales, MC/ET/XCIII/429 : vente de la propriété, 15 mars 1823.
Cette vente est effectuée par Mme Jeanne Anne Belvezer, veuve de L. François Bidet, comte de Maureville, demeurant à Paris, 14 rue du Faubourg Saint-Honoré, en faveur de M. Nicolas Louis Bouland, chef de bataillon en retraite, chevalier des ordres de Saint-Louis et de la Légion d’honneur, demeurant à Paris 24 rue Louis le Grand.
Elle porte sur une « maison de campagne » située à Ecouen rue Quintinet, consistant notamment en un principal corps de bâtiment sur la rue composé d’un rez-de-chaussée, d’un premier étage et d’un second étage en mansardes sous le comble, grande cour ensuite avec entrée de porte cochère ; un bâtiment à gauche, en aile, élevé d’un rez-de-chaussée, d’un étage au-dessus et d’un comble servant de grenier ; à la suite, une écurie avec grenier au-dessus, un autre bâtiment sur lequel est un berceau de cave voûté, une étable, une autre écurie et un poulailler. Et enfin un jardin entouré de murs presque de toutes parts.
Le tout contient 38 ares 17 centiares ou 99 perches trois quart en jardin et le surplus en bâtiments et cour.
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Archives départementales du Val d'Oise, 2 O 58/10 : biens communaux, XIXe siècle.
achat par la commune d'une partie du jardin pour l'élargissement de la rue du Gué, 1889. -
Archives départementales du Val d'Oise, 2 E 4 / 440. Plan en couleur d'une propriété à Ecouen, 46 cm x 30 cm (1892, 18 juin). Le plan est annexé à la vente par adjudication d'immeubles Danger / Tessier.
Bibliographie
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AUSSEUR-DOLLEANS, Chantal, CREPIN-LEBLOND, Thierry et FÖRSTEL, Judith (avec la collaboration de : Christian Dauchel, Fanny Gosselin, Rémy Guadagnin). Ecouen. Un balcon sur la plaine de France. Collection Patrimoines d’Île-de-France. Lyon : éditions Lieux Dits, 2018. Photographies : Jean-Bernard Vialles, avec la collaboration de Laurent Kruszyk ; plan : Diane Bétored.
p. 58
Documents figurés
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Carte postale : "Ecouen. Rue de l'Eglise", vers 1900. Editeur : C.L.C. Archives départementales du Val d'Oise, Cergy-Pontoise, 30 FI 58 16. La carte a été écrite en janvier 1908. La "rue de l'Eglise" est actuellement la rue Georges-Joyeux. La carte postale est numérisée (voir rubrique "Liens web").
Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.
Architecte-urbaniste au CAUE du Val d'Oise.
Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.