Architecte-urbaniste au CAUE du Val d'Oise.
- inventaire topographique
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Vialles Jean-BernardVialles Jean-Bernard
Photographe au service de l'Inventaire.
- (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Ecouen
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Commune
Écouen
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Adresse
22 rue Paul Lorillon
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Cadastre
2014
AH
372, 110, 111
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Dénominationsmaison
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Destinationstribunal, restaurant
Cette grande demeure, construite dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, est l'une des plus belles maisons anciennes d'Ecouen. Elle a en outre conservé son jardin, descendant vers la plaine, aujourd'hui ouvert au public.
Cette propriété appartenait au XVIIIe siècle à l'une des grandes familles d'Ecouen : les Chardon, dont les épitaphes se voyaient dans l'église Saint-Acceul au temps de l'abbé Lebeuf. Dans les années 1730, elle était la possession de Nicolas de Chardon, écuyer, capitaine du château d’Ecouen, et de son épouse Nicolle. André de Chardon, leur fils, en hérite en 1746. En 1760, Marie Ursule Monique de Chardon la donne à Angélique Fougeroux, qui épouse un peu plus tard Daniel Augustin Titon d’Orgery, conseiller au Parlement de Paris, mort en charge en 1768.
C'est elle qui fait édifier la maison actuelle, pour servir de maison de campagne, à une date que nous n'avons malheureusement pas pu préciser. A sa mort, la propriété passe à son frère, Alexandre François Fougeroux d’Angerville, qui la vend en 1802 à Pierre Gilbert Pigneux, maître de la poste aux chevaux à Ecouen.
En 1806, le domaine est acquis par Jean Gaudefroy de Secondat, baron de Roquefort-Montesquieu, officier supérieur de cavalerie, par l’intermédiaire de Jean Baptiste Girardin et Nicole Bulder, son épouse. En 1820, le bien passe à Charles Antoine Mozzanino (décédé à Paris le 30 avril 1823). En 1826, ses héritiers le vendent à M. et Mme Foullon, qui conservent la maison jusqu'à leur mort puis la lèguent à à leur fille, Mme veuve Poujoulat.
La propriété est achetée le 14 août 1890 par Jules Paulin Lorillon (1836-1912), bijoutier à Paris puis peintre. D'après son style, c'est probablement lui qui a fait reconstruire le bâtiment des communs, sur la rue Paul-Lorillon, à l'emplacement d'un bâtiment plus ancien, déjà figuré sur le plan cadastral de 1827.
En 1980, la maison est rachetée par le commune et reconvertie, d'abord en justice de paix puis en Maison des solidarités, lorsqu'Ecouen a cessé d'être chef-lieu de canton. Elle abrite aujourd'hui un hôtel-restaurant, inauguré en 2019 après des travaux de restauration qui ont notamment conduit à l'ajout d'une véranda sur la façade sud.
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Période(s)
- Principale : 2e moitié 18e siècle , (incertitude)
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Dates
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Auteur(s)
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Personnalité :
Titon d'Orgery Angéliquecommanditaire attribution par sourceTiton d'Orgery AngéliqueCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Personnalité :
Lorillon Jules Paulincommanditaire attribution par sourceLorillon Jules PaulinCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Personnalité :
La propriété est l'une des plus remarquables d'Ecouen. Elle comporte un grand jardin (parcelles AH 110-111) qui suit le pente du coteau.
Le logis se situe en haut de la propriété, un peu en retrait de la rue Paul-Lorillon, et bénéficie donc de la vue sur le jardin.
La maison est double en profondeur et possède sur les côtés deux ailes plus basses, sans étage de comble, couvertes par un toit en zinc, qui paraissent avoir été rajoutées au bâtiment d'origine.
Le corps central, pour sa part, comporte trois niveaux : un rez-de-chaussée légèrement surélevé, reposant sur un soubassement en moellons de calcaire, un étage noble au premier, et un étage de comble éclairé par des lucarnes cintrées.
La façade sur le jardin est la plus ornée : la travée centrale est couronnée d'un fronton triangulaire percé d'un oculus et le linteau de la fenêtre du premier étage est sculpté d'un mascaron en stuc. Si l'on excepte ce décor un peu plus accentué, les deux façades, sur cour et sur jardin, sont symétriques et s'organisent sur un schéma de trois travées, avec un accent mis sur la travée centrale, en léger ressaut, encadrée de pilastres en fausse pierre. C'est sur cette travée centrale qu'est placée la porte, cintrée et précédée d'un perron, côté cour comme côté jardin. Deux bandeaux et une corniche denticulée séparent les étages de cette élévation.
Un bâtiment de communs, qui sert de logement, s'élève au sud-ouest de la maison principale, en bordure de la rue Paul-Lorillon. Ces communs sont d'une architecture plus récente, avec des murs en parement de calcaire et un enduit faux-bois sur l'étage de comble.
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Murs
- calcaire enduit d'imitation (incertitude)
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Toitsardoise
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Étages1 étage carré, étage de comble, rez-de-chaussée surélevé
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Couvrements
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans brisés pignon couvert
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Typologiesmaison de peintre ; maison de campagne
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Techniques
- sculpture
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Représentations
- mascaron
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
- (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
- (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Documents d'archives
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Archives nationales, MC/ET/LVII/442 : donation de la propriété à Angélique Fougeroux, 7 septembre 1760. Voir le contenu en Annexe 1.
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Archives nationales, MC/ET/XCVI/607 : vente d’une maison de campagne à Ecouen, devant maître Fleury (5 ventôse an X / 24 février 1802).
La propriété est vendue par le citoyen Alexandre François Fougeroux d’Angerville, demeurant à Paris, au citoyen Pierre Gilbert Pigneux, maître de la poste aux chevaux à Ecouen, et à Victoire Marguerite Bouchard, son épouse, demeurant audit Ecouen. Elle se compose d'une maison de campagne sise rue du Moutier, avec le potager et le verger qui en dépendent, clos de murs, comprises les glaces réputées appartenir à l’immeuble, ainsi qu’il est constaté par l’estimation qui en a été faire par Antheaume notaire à Ecouen et Goujon cultivateur à Villiers le Bel, suivant le procès-verbal qu’ils en ont dressé, le 16 messidor an VII, enregistré à Paris le 3 ventôse an VIII par Gobert.
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AD Val d'Oise, 2 E 4 / 432 (minutes de maitre Quériot, notaire à Ecouen, 5 août – 30 octobre 1890). Achat de la maison par M. Jules Paulin Lorillon et son épouse, 14 août 1890. Voir contenu en Annexe 2.
Bibliographie
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AUSSEUR-DOLLEANS, Chantal, CREPIN-LEBLOND, Thierry et FÖRSTEL, Judith (avec la collaboration de : Christian Dauchel, Fanny Gosselin, Rémy Guadagnin). Ecouen. Un balcon sur la plaine de France. Collection Patrimoines d’Île-de-France. Lyon : éditions Lieux Dits, 2018. Photographies : Jean-Bernard Vialles, avec la collaboration de Laurent Kruszyk ; plan : Diane Bétored.
p. 56-57. -
BADUEL Daniel, BERTRAND Aude et DAUCHEL Christian. L'Ecole d'Ecouen, une colonie de peintres au XIXe siècle. Ecouen : Office de tourisme, 2012.
p. 83 -
Vidaling Raphaëlle (dir.), Le Patrimoine des communes du Val-d’Oise, Paris, Flohic, collection Le patrimoine des communes de France, 1999
p. 214.
Documents figurés
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"Ecouen. Ancien rendez-vous de chasse de Marie-Thérèse", Carte postale, vers 1900. Editeur : E.L.D. Archives départementales du Val d'Oise, Cergy-Pontoise, 30 FI 231 3. Consultable en ligne sur le site internet des AD Val d'Oise (voir rubrique "liens web".
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« Ecouen. Ancien rendez-vous de chasse de Marie-Thérèse. Le parc et la pièce d'eau ». Carte postale, vers 1900-1930. F. Pauly, Ecouen. O. Liva photo, 15 rue Saussier-Leroy, Paris.Archives départementales du Val d'Oise, Cergy-Pontoise, 30 FI 231 4. Consultable en ligne sur le site internet des AD Val d'Oise (voir rubrique "liens web".
Lien web
- Notice sur Jules-Paulin Lorillon, sur le site "l'Ecole des peintres d'Ecouen".
- "Ecouen. "Ancien rendez-vous de chasse de Marie-Thérèse", Carte postale, vers 1900. Consultable en ligne sur le site internet des AD Val d'Oise
- "Ecouen. "Ancien rendez-vous de chasse de Marie-Thérèse. Le parc et la pièce d'eau", Carte postale, vers 1900-1930. Consultable en ligne sur le site internet des AD Val d'Oise
Annexes
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Annexe 1 : donation de la propriété à Angélique Fougeroux, 7 septembre 1760.
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Annexe 2 : achat de la maison par M. Jules Paulin Lorillon et son épouse, 14 août 1890.
Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.
Architecte-urbaniste au CAUE du Val d'Oise.
Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.