Service de l’Inventaire général du Patrimoine Culturel de la Région Île-de-France
Édito

Découvrez la documentation la plus importante sur le patrimoine d’Île-de-France constituée par le service de l’Inventaire depuis 1982 : plus  de 18.600 dossiers sur des bâtiments et objets, 200.000 photographies argentiques et numériques couvrant plus de 250 communes. Les dossiers d’inventaire rassemblent aussi bien des informations historiques que de nombreuses données concernant la description ; la datation et les matériaux des édifices ou des objets répertoriés. Ils se composent de photographies, de plans, de cartes, de reproductions de documents anciens et de cartes postales.

Ce portail donne accès à 2.000 dossiers documentaires. Vous pouvez également consulter les dossiers antérieurs à 2012 sur la Plateforme Ouverte du Patrimoine du Ministère de la Culture, POP, les bases nationales Mérimée pour les bâtiments et Palissy pour le mobilier.

 

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Contact
Service Patrimoines et Inventaire de la Région Île-de-France
Email : inventaire-patrimoine@iledefrance.fr
Tel. : 01 53 85 59 93

Image du jour
Vue d'ensemble de la façade antérieure, marquée par un avant-corps se terminant par un belvédère, qui à l'origine permettait d'avoir une vue sur le lac.
Lumière sur

En 1884, l’industriel et homme politique Léopold Bellan (1857-1936) fonde la Société d’Enseignement Moderne (SEM), dans le but de contribuer à l’éducation populaire et d’encourager la pratique d’activités culturelles et sportives. En 1912, il confie ainsi la réalisation d’un gymnase à l’architecte Théo Petit et aux entrepreneurs Chaussivert et Vinant. Pendant la Première Guerre mondiale, le stade est réquisitionné et transformé en hôpital militaire. Vers 1939, une salle de tir est aménagée. La piste d'athlétisme et les terrains de jeux sont déplacés en 1978, pour permettre le passage du RER. Le gymnase est aujourd’hui géré par l’Association Léopold-Bellan et occupé par un club de tennis.

Ce gymnase doté d’une structure métallique, mesure 45 mètres par 25. Il est flanqué sur chacun de ses deux longs côtés d’un corps en appentis s’élevant à mi-hauteur : ces espaces latéraux abritent les vestiaires, sanitaires, cuisine, salle de réunion, logement du gardien. L’éclairage est assuré par une verrière zénithale et des baies hautes. Les tribunes, adossées le long des murs, sont supportées par des colonnettes de fonte. La façade, traitée comme un arc triomphal célébrant les athlètes, est percée de trois baies en plein cintre, encadrées de colonnes doriques surmontées de pots à feu. Les inscriptions des linteaux rappellent la vocation du gymnase en tant que lieu de préparation à la défense nationale : « Préparation militaire », « Jeux et sports », « Éducation physique ».

À l’intérieur, un discret décor rappelle la résistance opposée lors de la guerre franco-prussienne de 1870 : une frise peinte court en partie supérieure des murs, alternant couronnes de feuilles de chêne et cartouches portant le nom de bataille (Amiens, Belfort, Bitche, Buzenval…). Au niveau de la tribune des juges (démolie vers 1985), une Marianne casquée est entourée du monogramme de la République française. Il s’agit du buste en réduction de la figure de la République par Jean-Baptiste Clésinger, réalisée pour l’entrée de l’Exposition Universelle de 1878. Des phylactères portent la devise de la Société d’Enseignement moderne de Bellan : « La Force au service du Droit ».

Le gymnase Léopold-Bellan présente un parti architectural classique ; il se distingue en revanche par l’inspiration patriotique de son décor. Il rappelle en effet à la jeunesse le sens de son effort, au service de la patrie. Il est enfin un témoin notable du rôle social joué par la philanthropie républicaine. En 2008, le gymnase Léopold-Bellan est inscrit au titre des Monuments historiques.

Vue extérieure de la salle de gymnastique, détail des baies de l'entrée.