Alphonse Durand, architecte mantais, chargé en 1851 des travaux de rénovation de la tour nord, se consacra aussi à retrouver et sauvegarder les sculptures disparues ou mutilées de la collégiale. Il en acquit plusieurs auprès d’un habitant de Mantes et en trouva également lors de chantiers locaux, notamment sur celui de la construction de la maison d’arrêt , où il trouva une cinquantaine de fragments dont les têtes de prophètes provenant du portail central de la collégiale. Malgré son attrait scientifique pour l’histoire et le style architectural du monument, Durand ne souhaita pas constituer de véritable musée lapidaire mais se contenta de rassembler tous les fragments dans la tribune sud de la Collégiale. Ces chefs-d’œuvre y restèrent longtemps, à l’abri des regards. En 1928 des aménagements sont réalisés dans les tribunes pour présenter un "petit musée lapidaire". Mais son accès est difficile et c 'est un échec. Une grande partie a été déplacée au musée de l'Hôtel-Dieu. (voir le dossier IA78002202). Ces collections lapidaires ont été étudiées par Agnès Barruol, CAOA, dans l'ouvrage Mantes médiévale, la collégiale au coeur de la ville. Elles ont fait l'objet de plusieurs classements en 1980, 2000 et 2002.