La façade d’angle évoque le théâtre des Champs-Elysées des frères Perret[1]. La structure, « véritable curiosité constructive[2] », tient au dimensionnement (21,5 m par 17) de deux portiques en béton qui dégagent la salle de congrès et soutiennent les étages de bureaux. Un hall-billetterie, au rez-de-chaussée, ouvre sur de larges escaliers d’angle latéraux, aboutissant à un vestibule liant vestiaire et salle.

Palais de la Mutualité, coupe longitudinale

L’entrée d’honneur, à coupole, donne accès à deux volées de marches qui mènent à une cage d’escalier rappelant les hôtels de ville contemporains, introduction solennelle à la salle des banquets. Les portiques de la salle des congrès de 2500 places[3] dégagent au maximum l’espace. Plus large que profonde, elle comporte un balcon demi-circulaire prolongé jusqu’à la scène. Le parti ornemental répond au poids que veut incarner la Fédération : riches moulures en staff, complétant une composition répétant à l’envi le motif du portique qui a permis la réalisation, soulignée par les luminaires. Les escaliers (comme les portes d'entrée) présentent des rampes dessinées par les architectes[4]. A l’étage supérieur, la salle des banquets dispose d’une scène, décalée au-delà des points d’appui de la structure, rendant flexible l’espace sans trop nuire à sa régularité.

[1] TEXIER, Simon et ROSSI, Pauline, « Paris, rue Saint-Victor et rue de Pontoise. Maison de la Mutualité », Les Lesage, un siècle d’architecture et d’aménagement. Paris : Carré, 2015

[2] SEE, Charles-Edouard, « La maison de la Mutualité à Paris », La Construction moderne, 4 décembre 1932, p. 152

[3] Chiffre partagé par les revues d’architecture et les journaux cités dans la bibliographie.

[4] SEE, Charles-Edouard, op. cit., p. 155 (annexe)