Louis Vulliet, demeurant à Paris, 68, boulevard Voltaire, fait édifier en 1922, à l'angle de l'avenue Pasteur et de la rue Chassagnolle dans le quartier des Bruyères, une usine de tubes sans soudure en cuivre et en laiton (étirage de métaux). Les raisons sociales se succèdent sans conversion de l'activité : attestés en 1941, les établissements Ch. de Kerdrel (usine de "tubes sans soudure") laissent place en 1942 à la société Cuprotube, l'ensemble du foncier demeurant propriété de Louis Vulliet. Amorcée dès la fin des années 1930 mais interrompue par la Seconde Guerre mondiale, la construction, au sud, d'un bâtiment à usage de magasin, vestiaire et réfectoire, est achevée en 1946-1947. L'atelier de confection de lingerie féminine "Elle" en occupe le premier étage au cours des années 1950. Après la fermeture de l'usine Cuprotube, les bâtiments sont repris en 1977 par la société TIT (Transformation Industrielle des Textiles) qui pratique le bobinage. L'usine abrite un stock permanent de dix tonnes de fil. Sa proximité avec la Société industrielle de soie à coudre, 55-57, avenue Pasteur, explique peut-être cette dernière affectation. Depuis octobre 1997, les bâtiments sont occupés par les ateliers de construction de décors de théâtre Jipanco, puis conjointement depuis juin 2000, par le "centre d'échange et de création des arts de la scène" Lilas en Scène.
- patrimoine industriel
- (c) Laurent Kruszyk, Région Île-de-France
- (c) Département de la Seine-Saint-Denis
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Seine-Saint-Denis - Les Lilas
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Commune
Les Lilas
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Adresse
23 bis, 25 rue Chassagnolle
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Cadastre
1998
H
259
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Dénominationsusine de transformation des métaux
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AppellationsUsine de transformation des métaux Louis Vulliet, puis Cuprotube, Usine textile TIT, atelier de fabrication de décors de théâtre, salle de répétition
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Destinationsatelier de fabrication, édifice et aménagement de culture recherche sport ou loisir
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Parties constituantes non étudiéesatelier de fabrication, conciergerie, cour, magasin industriel, vestiaire, cantine, abri, transformateur
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Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle
- Principale : 2e quart 20e siècle
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Dates
- 1922, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
maître d'oeuvre inconnumaître d'oeuvre inconnuCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
Les deux halles élevées en 1922 au nord de la parcelle offrent leur pignon sur la rue Chassagnole. Elles sont à pans de fer hourdés de brique pleine et couvertes de toits à longs pans en tuiles mécaniques. Légèrement en retrait, le magasin à tubes n'est que partiellement masqué par la loge du gardien et le poste transformateur en maçonnerie de brique pleine, disposés respectivement au sud et au nord de la cour d'entrée. Seule la troisième halle de production, au sud, se trouve masquée à l'ouest, sur la rue, par le bâtiment à usage de magasin, vestaire et réfectoire, construit en maçonnerie de brique silico-calcaire et couvert d'un toit à longs pans. Cette usine de taille moyenne diffère ainsi des ateliers, implantés en fond de parcelle, constituant l'essentiel du tissu industriel et artisanal lilasien. Elle se distingue surtout par les charpentes de ses trois halles accolées. L'emploi d'une charpente métallique à tirants aurait encombré le volume intérieur des ateliers et du magasin à tubes, au sein desquels de longues pièces métalliques étirées devaient être déplacées. L'architecte choisit d'adopter le principe de la charpente de Dion, élaboré en 1878 pour la galerie des machines de l'Exposition universelle. Les supports et les arbalétriers sont associés, formant ainsi des poutres triangulées en arc de cercle. Les tirants sont éliminés : les arcs exercent une poussée à la base des poteaux scellés dans les fondations.
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Murs
- fer
- brique
- pan de fer
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Toitstuile mécanique
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Étagesrez-de-chaussée
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Couvrements
- charpente métallique apparente
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Couvertures
- toit à longs pans
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État de conservationétablissement industriel désaffecté, restauré
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Statut de la propriétépropriété privée
- (c) Archives départementales de la Seine-Saint-Denis
- (c) Région Île-de-France (reproduction)
- (c) Département de la Seine-Saint-Denis
- (c) Région Île-de-France (reproduction)
- (c) Ville des Lilas
- (c) Région Île-de-France (reproduction)
- (c) Département de la Seine-Saint-Denis
- (c) Laurent Kruszyk, Région Île-de-France
- (c) Département de la Seine-Saint-Denis
- (c) Laurent Kruszyk, Région Île-de-France
- (c) Département de la Seine-Saint-Denis
- (c) Laurent Kruszyk, Région Île-de-France
- (c) Département de la Seine-Saint-Denis
- (c) Laurent Kruszyk, Région Île-de-France
- (c) Département de la Seine-Saint-Denis
Documents d'archives
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Etablissements classés dangereux, insalubres ou incommodes, commune des Lilas, XIXe-XXe siècles.
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Permis de construire de la commune des Lilas, dossiers classés par ordre chronologique, 1937-1970.
Lien web
- Article en ligne : Nicolas Pierrot, “Architectures de la petite industrie urbaine : l’exemple des Lilas (Seine-Saint-Denis)”, In Situ, 8 | 2007.
- Lilas en Scène
Conservateur en chef du patrimoine, en charge du patrimoine industriel, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.
Conservateur en chef du patrimoine, en charge du patrimoine industriel, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.