Dès le XIe siècle, l'église paroissiale d'Ecouen est placée sous le vocable de saint Acceul, également vénéré en Picardie sous la forme "saint Acheul". Ce saint peu connu semble avoir été très tôt confondu avec saint Andéol, l'évangélisateur du Vivarais, fêté le même jour (1er mai). Au XIIIe siècle, le sire de Montmorency avait ramené à Ecouen une relique de saint Andéol, obtenue à l'occasion de la croisade contre les Albigeois : d'après l'abbé Chevalier, il s'agissait d'une partie du crâne, les habitants d'Ecouen ayant conservé le souvenir du chef reliquaire (disparu en 1793). Au XVIIIe siècle, une autre relique (une clavicule) fut rapportée de Bourg-Saint-Andéol, à l'initiative du sieur Sellier, paroissien d'Ecouen et secrétaire de Lamoignon de Basville, surintendant du Languedoc. L'évêque de Viviers préleva la relique en 1698 sur les os de saint Andéol, et elle fut exposée à la vénération des fidèles d'Ecouen, après son authentification par l'archevêque de Paris en 1700. La cérémonie de translation, le 10 août 1700, bénéficia du soutien de la princesse Palatine, épouse d'Henri de Bourbon, prince de Condé et seigneur d'Ecouen, qui donna également à la paroisse des ornements et une bannière. Un reliquaire en bois doré fut réalisé en 1730 pour accueillir cette seconde relique de saint Andéol, ainsi que l'atteste une authentique conservée par la paroisse.
A la Révolution, le chef reliquaire a disparu. En revanche, le reliquaire du XVIIIe siècle a été préservée par un habitant d'Ecouen, le couvreur Antheaume, qui le cacha jusqu'en 1802. Au rétablissement du culte catholique, il le rendit à l'église d'Ecouen, qui le possède toujours.
Le reliquaire a été restauré en 1845 et en 2001. Pour des raisons de sécurité, il est aujourd'hui en dépôt à la mairie.