Dossier d’œuvre architecture IA91000801 | Réalisé par
Blanc Brigitte
Blanc Brigitte

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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  • inventaire topographique
préventorium Minoret, actuellement institut médico-pédagogique Marie-Auxiliatrice
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Draveil
  • Commune Draveil
  • Lieu-dit Champrosay
  • Adresse 2 boulevard Henri-Barbusse
  • Cadastre 1983 AV 436
  • Dénominations
    sanatorium
  • Appellations
    préventorium Minoret
  • Destinations
    institut médico-pédagogique
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    parc

Le préventorium Minoret est ouvert en 1893 dans une propriété composée d'un château (édifié vers 1850) et d'un parc de 13 ha adossé à la forêt de Sénart, dans le hameau de Champrosay. Acquise par Louis Minoret, maire de Draveil de 1871 à 1875, cette propriété est alors donnée par sa fille, Mme Nolleval, à l'oeuvre de Villepinte vouée à l'accueil des jeunes anémiques menacées par la tuberculose ; créée par les religieuses de Marie-Auxiliatrice, grâce à la société de secours mutuel La Parisienne annexée à leur maison fondée en 1872 à Paris pour l'hébergement de jeunes travailleuses, cette oeuvre s'est installée en 1881 à Villepinte et a ouvert à Saint-Germain-en-Laye un 2e établissement qui, fermé en 1893, est remplacé par le préventorium de Champrosay. Du 1er janvier 1894 au 1er mai 1895, celui-ci reçoit, dans le château baptisé pavillon Saint-Gabriel, 110 jeunes filles atteintes de chloro-anémie ou en convalescence de maladies graves. En 1896, les combles de l'édifice sont aménagés en dortoir pour accueillir le noviciat de la congrégation. Construit vers 1870 (ainsi que les communs) en bordure de la route de Corbeil, le Chalet Béthanie est resté propriété des donateurs. Les locaux devenant très insuffisants, le préventorium est agrandi à partir de 1898 : une chapelle et un noviciat ou pavillon Saint-Michel (bâtiment de la communauté qui admet aussi les malades) sont construits sous la direction de l'architecte Conchon. En 1904, l'oeuvre des Cures rurales qui s'occupe des jeunes filles anémiées de 6 à 16 ans confie ses adhérentes au préventorium ; un bâtiment dit pavillon de tête appuyé contre la façade sud de la chapelle est construit pour les recevoir, tandis que des pavillons de cure sont installés dans le parc. Entre 1911 et 1914, le préventorium accueille plus de 550 malades par an. La construction d'un nouveau bâtiment dit pavillon Saint-Raphaël est entreprise en 1932 : la tranche A (pavillon 6) est terminée en 1938, mais les tranches B et C (pavillon 7 sur plan en V) ne sont pas entièrement achevées à cette date. Le 29 mai 1944, le bombardement de Champrosay détruit une partie de la chapelle, le pavillon de tête affecté aux cures rurales ainsi que la galerie de liaison avec le château ; celui-ci, fortement ébranlé, doit être rasé ; 15 autres édifices sont simplement endommagés. Après établissement des devis estimatifs par les architectes C.-A. et J. Gayet et avis favorable de la sous-commission des dommages de guerre le 31 octobre 1947, le dossier de reconstitution fait l'objet d'une inscription au plan de 1948. Le permis de construire est délivré par le MRU le 7 janvier 1950. Une demande de transfert des dommages de guerre des bâtiments 2 et 3 (galerie de liaison et château) est acceptée en 1950 : ces bâtiments ne sont pas reconstruits et leurs indemnités servent à agrandir les locaux habitables (pavillon de tête) et à achever l'installation d'un solarium ou bâtiment C (dont le gros-oeuvre a été exécuté avant guerre, pavillon 7), complété également par une cure d'air. La direction technique des travaux est assurée par l'architecte Biron qui reconstruit à l'identique la partie antérieure de la chapelle. Le préventorium cesse de fonctionner le 15 novembre 1963 et l'institut médico-pédagogique Marie-Auxiliatrice, qui accueille 120 enfants souffrant de handicaps physiques et mentaux profonds, lui succède le 2 février 1964.

En 1944, le préventorium se composait de 12 bâtiments à usage d'habitation et 6 à usage de communs. Les constructions de 1896 (chapelle et bâtiment de la communauté) sont élevées en meulière et pierre de taille. Le bâtiment de la communauté (610 m2 au sol, étage de soubassement, 3 étages sous combles) abritait des salles de réunion et des bains-douches en sous-sol et des dortoirs sur 3 étages. Le château (1 étage carré et 2 étages de comble) construit en moellons revêtus d'un enduit comportait 74 lits de malades et 10 pour le personnel. Le pavillon de tête (126 m2 au sol) était séparé de la chapelle par un mur de refend. Dans le bâtiment de la chapelle construit en meulière, de grands réfectoires et salles de réunion occupaient le sous-sol et le rez-de-chaussée, la chapelle proprement dite étant à l'étage. Les pavillons 6 et 7 (bâtiment Saint-Rahaël, 2 étages carrés et étage de comble) construits en pans de béton, briques creuses sous enduit et meulière au rez-de-chaussée, abritaient cuisines et services en sous-sol, réfectoires au rez-de-chaussée, chambres-dortoirs sur 3 étages, ainsi qu'une cure d'air au rez-de-chaussée du pavillon 7. Le préventorium comportait aussi des cures d'air extérieures, kiosques ouverts disséminés dans le parc. Le Châlet Béthanie est une construction en briques bicolores et meulière d'un étage carré et étage en surcroît sous un toit à longs pans de tuile mécanique. Un grand potager s'étendait de l'autre côté de la route de Corbeil.

  • Murs
    • meulière
    • brique
    • pan de béton armé
  • Toits
    ardoise, tuile mécanique
  • Étages
    1 étage carré, 2 étages carrés, 3 étages carrés, étage de comble, 2 étages de comble, étage en surcroît, étage de soubassement
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Annexes

  • Draveil, préventorium Minoret. Sources et bibliographie
Date d'enquête 2005 ; Date(s) de rédaction 2006
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Blanc Brigitte
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Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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