L'hôtel-Dieu de Mantes est un bâtiment emblématique dont l'activité a toujours été importante pour la ville, qu'elle ait été caritative, récréative ou culturelle.
Hôtel-Dieu, actuellement musée
Dossier IA78002202 inclus dans Centre ville réalisé en 2018Œuvres contenues
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Hôpital (détruit)
Mantes-la-Jolie, boulevard Calmette
Sommaire
Destinations | actuellement musée |
Dénominations | hôtel-Dieu |
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Plan masse des bâtiments en 1958. Mantes-la-Jolie. Permis de construire, 55/58.
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Vue de l'aile appartenant au notaire maître André Guyon. En 1958 il effectue des travaux. Mantes-la-Jolie. Permis de construire, 65/58.
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Détail de la surélévation effectuée en 1958. Mantes-la-Jolie. Permis de construire, 55/58.
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Détail des ouvertures pratiquées en 1958. Mantes-la-Jolie. Permis de construire, 55/58.
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Vue de la chapelle au début du XXe siècle. On voit les maisons qui étaient alors sur le flanc nord de la chapelle et que dans celle-ci était installé un café.
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Vue de la façade après la fermeture du "Petit Montmartre". (Fonds Bertin).
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La façade de la chapelle en 1977.
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Le bâtiment d'entrée en 1977.
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La façade sur la rue Thiers en 1977 a conservé ses chaînages en harpe.
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Vue de la façade sur la rue Thiers en 1977. L'enduit est déjà décroûté et les ouvertures reprises.
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Vue prise depuis la collégiale. on voit la qualité des façades arrière du bâtiment dont la façade avant est décroûtée.
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La porte de la chapelle en 1977.
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Détail du linteau de la porte d'entrée qui porte l'inscription "Céans est l'hôtel-Dieu".
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Le bâtiment en cours de restauration. On voit encore les adjonctions latérales qui ont été supprimées. (Fonds Bertin).
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La façade sur la rue du Château en cours de restauration. (Fonds Bertin)
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Le mur pignon comportait encore des ouvertures qui ont été murées depuis. (Fonds Bertin).
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Détail du décor d'une des niches de la façade de la chapelle.
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Vue aérienne de l'hôtel-Dieu pendant la Reconstruction. (Cliché Henrard)
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Vue aérienne des cours alors encombrées de constructions annexes. (Fonds CREDOP)
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Vue d'ensemble des deux façades depuis la place de l'Etape.
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Vue de l'ensemble des bâtiments sur la place de l'Etape.
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Vue de l'ancienne chapelle et de l'entrée.
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Vue d'ensemble des bâtiments depuis la porte d'entrée.
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Partie inoccupée des bâtiments.
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Cette partie, elle aussi inoccupée, a abrité une mutuelle. Elle est en très mauvais état.
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Partie de l'hôtel-dieu encore habitée par des particuliers. La surélévation date de 1958 de même que la mise à nu des moellons pour donner un "aspect moyenâgeux" selon les propos de l'architecte.
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Le tympan restauré de la porte représente Dieu le père.
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La porte d'entrée de la chapelle est une restauration récente.
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Détail du décor autour de la rose : chutes de feuilles et cornes d'abondance.
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Détail de la console avec coquille et drapé. On aperçoit aussi les pilastres cannelés rudentés.
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Les niches de la façade sont encadrées de pilastres corinthiens.
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Le décor qui surmonte la rose semble moins raffiné que celui des niches. notamment le chérubin aux ailes déployées.
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La porte d'accès de l'hôtel-dieu.
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Détail du décor et de l'inscription de la porte. L'ordre dorique des pilastres est très finement sculpté.
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La façade arrière du bâtiment. A droite l'ancienne chapelle.
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la façade latérale de la chapelle. On aperçoit une travée tronquée.
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Cette partie du bâtiment en très mauvais état a conservé un garde-corps à balustres droits du XVIIe siècle.
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Vue du hall d'accueil du musée.
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Vue en plongée de l'escalier dont le vide central forme un élégant ovale.
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Vue du départ de l'escalier avec son limon enroulé. Le garde-corps est composé de barreaux droits alternant avec des barreaux en forme de "flamme".
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La chapelle est devenue un espace d'exposition.
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La charpente de l'ancienne chapelle.
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Les caves ont été aménagées en salle d'exposition.
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Grande salle très encombrée dans le prolongement du musée.
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Cloche dans la cour du musée. Elle porte l'inscription "Principium et finis". Elle provient des décombres de l'hôtel de ville bombardé en 1944. Elle est classée MH.
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Tête de Moïse provenant du portail central, déposée au Musée. Classé MH.
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Fragment de visage provenant du portail central, déposée au Musée.Classé MH.
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Fragment d'une statue d'apôtre provenant du portail des Echevins, actuellement au musée. Classé MH.
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Fragment d'une statue d'apôtre provenant du portail des Echevins, actuellement au musée. Classé MH.
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Fragment d'une statue de saint Jean-Baptiste provenant du portail des Echevins, actuellement au musée. Classé MH.
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Statue Vierge à l'Enfant provenant de l'église de Gassicourt. Classé MH.
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Statue de Vierge à l'Enfant provenant de Saint-Maclou, déposée dans l'église Saint-jacques puis au musée. Classée MH.
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Statue de Vierge à l'Enfant provenant de Saint-Maclou, déposée dans l'église Saint-jacques puis au musée. Classée MH.
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Tableau : Calvaire provenant de l'église Saint-jacques déposé au musée. Inscrit MH.
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Tableau : Mantes, la Seine par Maximilien Luce (64,5X91 cm).
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Tableau : Portrait de Félix Fénéon. maximilien Luce (65X54 cm).
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Tableau : L'exécution de l'Alsacienne (106X150 cm).
Aire d'étude et canton | Mantes-la-Jolie |
Adresse | Commune : Mantes-la-Jolie Lieu-dit : Adresse : 1 rue Thiers Cadastre : 2014 AB 671 ; 226-230 ; 233 |
Selon la tradition locale, l'Hôtel-Dieu de Mantes se trouvait à l'origine à l'emplacement de l'église Saint-Maclou. A la fin du XIe siècle, sous le règne de Philippe 1er, il a été transféré tout d'abord dans une grande salle au dessus de la porte du Fort, puis à son emplacement actuel. En 1638, les religieuses de l'Hôtel-Dieu de Pontoise sont autorisées à s'établir à Mantes pour recevoir les pauvres malades, les nourrir les panser et les médicamenter. Selon la chronique de Chrestien, c 'est en 1675 que les religieuses hospitalières ont fait bâtir de neuf leur église et leur maison. En réalité, les comptes de l'Hôtel-Dieu permettent de préciser les travaux. De 1646 à 1649, des travaux de réparation sont réalisés par Eustache de Lorme, maitre maçon. Une deuxième phase importante intervient en 1651 sous la direction de maître Jean et André Carrée "qui ont entrepris le bâtiment". Ce sont des travaux de grande ampleur puisque 200 pierres de taille sont livrées, 9000 tuiles et 300 noues. Il pourrait s'agir de la reconstruction des bâtiments hospitaliers dont l'aboutissement est en 1661 le paiement du tailleur de pierre pour la porte de l'entrée de la maison. Ensuite c 'est la chapelle qui est reconstruite. En 1667, les comptes citent le paiement à maître Pitrou, "maçon entrepreneur de notre église" la somme de 2000 livres, ainsi que de 4000 livres à maître Gaspart "pour notre portail de notre église". Les ardoises sont fournies la même année. En 1668, maître Gaspart perçoit à nouveau 5400 livres, l'église est pavée, le menuisier fournit la porte. Et en 1669, le vitrier fournit 5 vitraux pour l'église et encore 6 l'année suivante. Cette année 1670, le chœur est aménagé et un peintre rémunéré pour avoir peint les figures et les grilles de notre chœur. En 1672 à nouveau 3000 ardoises sont fournies. Enfin, en 1672 le dôme du portail est construit par maître Maillard, charpentier. Une photographie retouchée de A. Pingot représente cette entrée avec son dôme. Les années suivantes, les comptes attestent que les travaux sont de moindre envergure. Les revenus de l'Hôtel-Dieu se montaient alors à 3000 livres de rente par an. Vers 1700, Les religieuses étaient 35 et leur revenu atteignait 4000 livres de rente, selon le mémoire de l'Etat de la Généralité de Paris. Après la Révolution l'Hôtel-Dieu fonctionne encore, en 1819-1821 le comble de l'ancienne chapelle est reconstruit sur un devis de Vivenel. Selon Cassan, il y avait 20 lits à l'hôtel-Dieu, 15 pour les hommes et 5 pour les femmes et les sœurs hospitalières de l'Ordre de Saint-Maurice de Chartres qui s'en occupaient étaient au nombre de 4. En 1847 est décidée la fusion de l'hôtel-Dieu ou hospice des malades et l'hôpital général ou hospice des vieillards et des enfants. Les bâtiments et terrains de l'Hôtel-Dieu sont découpés en 10 lots pour être vendus et la rue du Docteur-Stéphane-Bonneau est percée. En 1854, La chapelle de l'Hôtel-Dieu a été transformée en café Grimbert, à la fois théâtre, salle de bal, et café-concert. En 1912, c'est un cinéma qui s'y installe "le cinéma Palace attractions" qui comportait 500 places. Il subit après la guerre la concurrence du cinéma-théâtre de la place de Lorraine et du cinéma Apollo, derrière le théâtre. Il a été acquis par la ville en 1962.
Période(s) | Principale :
3e quart 17e siècle
,
daté par source
|
Dates | 1651,
daté par source
1667, daté par source |
Auteur(s) | Auteur :
Pitrou Robert
Pitrou Robert
maître maçon
attribution par source
Robert Pitrou est un maître maçon Mantais. En 1684, au baptême de son fils Robert, il est maître maçon juré pour le roi en la ville de Mantes (registre paroissial de la paroisse Sainte-Croix AD 78 1MIEC308. Son fils Robert Pitrou sera ingénieur des ponts et chaussées ( F.-P.-H Tarbé de Saint-Hardouin (1884), Notices biographiques sur les ingénieurs des ponts et chaussées) Cliquer pour effectuer une recherche sur cette personne. Auteur : Gaspart
Gaspart
sculpteur
(?),
attribution par source
Maître Gaspart est cité dans les comptes pour le portail de l'église et pour la façon de la porte de l’hôpital. Cliquer pour effectuer une recherche sur cette personne. |
L'ancienne chapelle est construite en pierre de taille et le reste du bâtiment est enduit sauf la partie du 5-7 rue de la Heuse qui a été volontairement décroutée en 1958 pour faire "moyenâgeux"selon les propos de l'architecte chargé des travaux, M. Marcel David.
Murs | calcaire pierre de taille
calcaire moellon enduit |
Toit | tuile plate mécanique |
Références documentaires
Documents d'archives-
AM Mantes la Jolie, AH/B 148
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AM Mantes la Jolie, AH/NC 1
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AM Mantes la Jolie, GG 71 Hôtel-Dieu
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GREM, Mantes et Mantes-la-Ville de 1789 à nos jours. Groupe de recherches et d'éditions mantaises. Volume I (1789-1889) 1991, 406 pages, Volume II (1889-1939) 1990, 495 pages, Volume III (1939-1989) 1993
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BOURSELET, V., CLERISSE, H., 1933. Mantes et son arrondissement. Paris : Editions du Temps.
Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.
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