Dossier d’œuvre architecture IA95000564 | Réalisé par
Métais Marianne (Rédacteur)
Métais Marianne

Conservatrice au service Patrimoines et inventaire d'Ile-de-France

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Bussière Roselyne (Rédacteur)
Bussière Roselyne

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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  • patrimoine de la villégiature, villégiature en Île-de-France
Maison de villégiature dite villa Schoen, ou villa Mayotte, ou institut thérapeutique et pédagogique la Mayotte
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Laurent Kruszyk, Région Île-de-France

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ile-de-France
  • Commune Montlignon
  • Lieu-dit
  • Adresse 165 rue de Paris
  • Cadastre 2022 AL 20
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature
  • Appellations
    villa Schoen ou institut thérapeutique et pédagogique La Mayotte
  • Parties constituantes non étudiées
    édifice d'assistance ou de protection sociale, communs

Cette villa de style alsacien a été construite pour un couple originaire de Mulhouse, ville devenue allemande en 1871. Le style choisi exprime sans doute la nostalgie des origines.

Achevée en 1892 pour Jean-Frédéric Schoen (1840-1912), gérant, à Paris, de la maison Scheurer-Lauthet (manufacture d’impression sur tissus basée à Thann, Haut-Rhin), et sa femme Marie, née Schlumberger (1855-1939), tous deux originaires de Mulhouse, cette maison de villégiature se dresse dans la vallée de Montmorency. Elle culmine, en lisière de forêt, au point le plus haut d'un terrain en forte pente nommé "terrain des 50 arpents" (AD 95, 3P 499 et 3P 500) que les Schoen ont acquis en 1882 et sur lequel ils ont réalisés plusieurs constructions nouvelles et agrandissements. Une inscription sur l'échauguette indique la date de 1892.

Conseiller municipal de Montlignon, délégué cantonal, "Fritz" Schoen est aussi trésorier de l’Alliance républicaine démocratique, parti laïque et libéral. Son dossier de chevalier de la Légion d’honneur précise qu’il a « organisé des institutions de prévoyance en faveur de ses ouvriers ». Sans pouvoir établir de lien direct, on sait qu’après la mort de Fritz, en 1912, à Montlignon, la maison s’est trouvée faire partie du réseau de l’association des villégiatures du travail féminin, fondée en 1906. Le doit-on à Madame Schoen ? En 1929, la maison est propriété de la société civile du personnel du Petit Journal. Après-guerre, et encore aujourd’hui, la Meyotte, devenue Mayotte, accueille des enfants en difficulté au sein de l'Institut thérapeutique et pédagogique La Mayotte. Les bâtiments destinés à recevoir enfants, encadrants et personnel ont été construits dans les années 1950.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Secondaire : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1892, porte la date

La maison déploie tout le vocabulaire vernaculaire alsacien, où domine le bois. Une haute toiture à deux versants, percée de lucarnes donnant sur la vallée, couvre le corps de logis rectangulaire. Assis sur un soubassement de meulière - concession francilienne - se dressent les murs à pans de bois, assemblés selon le motif typiquement alsacien du Mann ("homme" en allemand). Cette composition, qui prend la forme d'un homme debout, bras écartés, constituée de pans obliques, verticaux et horizontaux, assure la rigidité de l’ouvrage.

Quelques éléments de décor viennent animer les façades les plus en vue, notamment l’échauguette polygonale richement sculptée. Campée plein sud sur un encorbellement qui s’achève en un cul de lampe figuré, elle forme ici le belvédère que se doit d’arborer toute « campagne ». Le mur pignon, qui forme souvent la façade principale des maisons à pans de bois, est parcouru par une galerie couverte, à balustres, scandée de colonnes torsadées sur fûts guillochés. L’axe central, marqué par une baie verticale, présente le traditionnel motif alsacien de la chaise curule, tandis que celui du losange domine toute la partie supérieure.

Cette façade d’allure si traditionnelle est aussi un unicum d’une modernité surprenante : les pans de bois en losange sont conçus, dès l’origine, pour être intégralement vitrés.

  • Murs
    • maçonnerie enduit partiel
    • pan de bois
    • meulière moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    tuile plate
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré, 2 étages de comble
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
    • demi-croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • Techniques
    • menuiserie
    • sculpture
  • Représentations
    • balustre, rinceau peuplé, mascaron
    • fleur de lys, fleur, insecte, oiseau, lézard, escargot
  • Précision représentations

    Décor animalier et de fleurs entourant l'inscription de l'allège de la baie. Le mascaron est sculpté sur le cul de lampe de l'échauguette : il représente un visage masculin traité à la manière d'Arcimboldo.

  • Statut de la propriété
    propriété d'une association, Propriété de la Mutuelle la Mayotte, gestion d'établissements médico-sociaux.
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    maison

Documents d'archives

  • AD 95, 3P 499 et 3P 500

    Archives départementales du Val d'Oise, Cergy-Pontoise : 3P 499 et 3P 500
  • Base Léonor L2477051

    Archives nationales, Paris : L2477051

Bibliographie

  • Roselyne Bussière, Marianne Métais, Châteaux, villas et folies, Villégiature en Ile-de-France, Région Île-de-France, lieux-dits Editions, 2024,

    p.184-185
Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Métais Marianne
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Bussière Roselyne
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