Dossier d’œuvre architecture IA91000536 | Réalisé par
Blanc Brigitte
Blanc Brigitte

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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  • inventaire topographique
  • patrimoine industriel
malterie de la Compagnie française du Malt Kneipp, actuellement Centre de recherches et de contrôles biologiques (CRCB)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Philippe Ayrault, Région Île-de-France
  • (c) ADAGP

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Athis-Mons
  • Commune Athis-Mons
  • Lieu-dit zone industrielle
  • Adresse 19 quai Industrie
  • Cadastre 1987 P 40
  • Dénominations
    malterie
  • Appellations
    Compagnie française du Malt Kneipp, Centre de recherches et de contrôles biologiques (CRCB)
  • Destinations
    institut de recherche

Société anonyme créée en 1926 pour développer l'activité de l'usine installée depuis 1893 au 19, quai de l'Industrie, la compagnie du Malt Kneipp est spécialisée dans la fabrication du malt torréfié à usage de succédanés du café, suivant le brevet Kneipp. En 1931, date de la vente du fonds de commerce à la société (jusque là locataire) par son pdg, propriétaire des immeubles depuis 1904, ceux-ci consistent en un grand bâtiment élevé sur cave d'un rez-de-chaussée et trois étages, une petite maison d'habitation de deux étages et une cour plantée d'arbres sur un terrain de 5759 m2. En 1939, la malterie fournit un tonnage de 1500 tonnes par an et emploie 99 personnes (75 en 1944). Elle est sinistrée à deux reprises pendant la seconde guerre mondiale. Le 14 juin 1940, un hangar qui abritait de nombreuses marchandises, situé sur un terrain contigu aux Pétroles Jupiter, est incendié lorsque les autorités militaires françaises donnent l'ordre à cette société de détruire par le feu la totalité de ses stocks de carburants pour empêcher leur saisie par l'armée allemande. En 1941, à la suite d'un arrêté du ministère du ravitaillement interdisant la vente des succédanés de café à l'état pur et conférant aux torréfacteurs de café le monopole exclusif d'un mélange café-succédané, l'usine ferme mais elle reprend en mai 1942 une activité entièrement consacrée aux besoins du Ravitaillement général ; elle fait procéder dès 1941 à la reconstruction du hangar indispensable au stockage des fournitures et de la production. Le 2 juin 1944, deux bombes tombent sur l'atelier de la malterie, élément essentiel de l'usine qui sert à la germination (ou maltage) de l'orge avant torréfaction, dans trois tambours métalliques, de type Galland, de 10 000 kgs chacun ; les autres bâtiments sont atteints mais facilement réparables, sauf le transformateur. Dès la fin de l'année 1944, avec sa propre trésorerie et des matériaux soustraits aux réquisitions allemandes, elle entreprend la construction d'un bâtiment de 4 étages sur rez-de-chaussée à l'emplacement de l'atelier détruit, mais interrompt les travaux en janvier 1947 dans l'attente de leur approbation par les autorités départementales. Après un avis favorable le 9 janvier 1948 de la sous-commission des dommages de guerre à l'inscription dans l'ordre de priorité de la société, le permis de construire est délivré pour régularisation. Le nouveau bâtiment de la malterie construit par Lucien Billard, architecte à Paris, comporte 5 niveaux au lieu d'un seul et peut contenir six tambours au lieu de trois, portant la capacité de production de 200 000 à 400 000 kgs par mois. Le laboratoire agro-alimentaire CRCB qui a succédé à la malterie Kneipp, a racheté les bâtiments contigus de l'ancienne maison Louis Sanders (17, quai de l'Industrie) et a fusionné les parcelles des deux entreprises.

Le bâtiment le plus ancien (1893) , vaste édifice rectangulaire qui abritait autrefois l'usine de torréfaction, est construit en pans de béton avec remplissage de briques et toiture-terrasse ; c'est aussi le cas de la malterie réédifiée en 1945-1947, sauf pour ses deux premiers niveaux entièrement en béton. Cette nouvelle construction, qui remplace l'ancien bâtiment en rez-de-chaussée de la malterie, comporte quatre étages carrés, de même que les trois premières travées de l'usine de torréfaction située dans son prolongement (au lieu de deux pour la majeure partie de cet édifice). Le silo, qui comporte neuf cellules de 80 tonnes, est en béton. Le bâtiment des bureaux partiellement accolé à l'usine, situé autrefois sur la parcelle de l'usine Sanders, est une construction en béton avec parement de brique élevée d'un étage.

  • Murs
    • béton
    • brique
    • pan de béton armé
  • Toits
    tuile mécanique, béton en couverture
  • Étages
    4 étages carrés
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Statut de la propriété
    propriété privée
Date(s) d'enquête : 2001; Date(s) de rédaction : 2003
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Blanc Brigitte
Blanc Brigitte

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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