Dossier d’œuvre architecture IA91000832 | Réalisé par
Blanc Brigitte
Blanc Brigitte

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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  • inventaire topographique
  • patrimoine industriel
usine de peintures et vernis Dida puis Levasseur et Cie, actuellement temple
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Draveil
  • Commune Draveil
  • Lieu-dit Villa-Draveil
  • Adresse 6-10 rue de Châtillon
  • Cadastre 1983 BD 55, 56
  • Dénominations
    usine
  • Précision dénomination
    usine de peintures et vernis
  • Appellations
    usine de peintures et vernis Dida, puis usine de peintures et vernis Levasseur et Cie
  • Destinations
    temple
  • Parties constituantes non étudiées
    cour

Le 17 avril 1873, Alphonse Dida obtient l'autorisation d'établir sur le territoire de Draveil une fabrique de vernis à l'alcool et à froid, la maison Dida, fondée à Paris en 1847, ne conservant plus qu'un simple dépôt dans la capitale (au 9, rue Popincourt). En juillet 1893, l'usine est reprise par Gustave Levasseur, ingénieur des arts et manufactures, qui y annexe une fabrique de collodion photographique par dissolution à froid du coton trinitré acheté à l'Etat (arrêté préfectoral du 31 octobre 1893). En 1903, par suite de l'expiration de son bail, G. Levasseur transfère l'usine, alors installée au 3, avenue des Marronniers, sur un terrain situé en bordure de la rue de Châtillon ; les vernis étant fabriqués à froid et le collodion photographique par simple dissolution du coton azotique, cet établissement autorisé le 12 janvier 1904 est rangé en 2e classe. Il subit d'importantes modifications après 1924 : l'agrandissement du terrain permet en 1927 la construction de deux ateliers de menuiserie et de serrurerie, ainsi que d'un garage et d'un réservoir métallique souterrain de 3000 litres d'essence ; un de ces bâtiments est détruit par le feu en 1928. Les procédés de fabrication évoluent à diverses reprises et l'usine qui produit des vernis de toute nature passe de la 2e à la 1ère classe. En 1932, le conseil d'hygiène départemental impose des conditions de sécurité accrues : démolition du séchoir des cotons nitrés présentant un risque particulier d'incendie, construction à son emplacement d'un petit dépôt pour le celluloïd, ainsi que d'un hangar destiné à recevoir les emballages vides ayant contenu des solvants volatils inflammables, remplacement des foyers à feu nu par un système de chauffage sans flamme, manutention des solvants au moyen d'un gaz inerte sous pression au lieu de l'air comprimé. Un arrêté préfectoral du 3 juillet 1935 autorise l'installation d'un atelier de fabrication de vernis gras avec cuisson d'huiles, malgré un avis défavorable du conseil municipal de Draveil et des protestations individuelles et collectives. La société G. Levasseur et Cie emploie alors de 50 à 70 ouvriers. En 1943, en vue d'améliorer les conditions de sécurité en cas d'attaques aériennes, les dépôts de liquides inflammables qui encombrent la cour devenue trop exigüe, sont disséminés sur un terrain voisin de l'usine, dont l'emprise au sol passe ainsi de 11 000 à 16 000 m2. En 1968, une partie des terrains et bâtiments, sauf le matériel, est acquise par l'Agence foncière et technique de la Région parisienne (acte de vente du 18 octobre 1967). La Société française Duco, installée à Stains, prend le contrôle de la société Levasseur et Cie en 1973. La cessation d'activité intervient peu après. En 1975 les locaux sont rachetés par la société La grande cuisine Bergerand spécialisée dans la conception et la fabrication de l'intendance lourde des cuisines, principalement les matériels de cuisson, qui y emploie moins d'une cinquantaine de personnes. Les bâtiments abritent aujourd'hui la mission protestante Le Plein Evangile.

Dans l'usine édifiée en 1904, le bâtiment principal contenant les alcools est, par mesure de sécurité contre l'incendie, isolé au centre de l'enclos, bâti sur caves en matériaux légers incombustibles, et entouré d'un saut-de-loup ; des cours de 12 à 15 m le séparent des bureaux et magasins ; le bâtiment du collodion photographique, à l'angle droit du terrain, est séparé des autres par des cours de 12 m. Le réservoir à essence construit en 1927 par la maison Pinchant-Deny est installé dans les deux premières travées du bâtiment métallique à usage de magasin et de garage édifié par la Société des ateliers de constructions métalliques de Laon. Le bâtiment prévu pour la fabrication des vernis gras en 1935 est entièrement construit en matériaux incombustibles compartimenté horizontalement et verticalement, avec murs pare-feu longitudinaux et transversaux et sols en cuvette ; le mur entourant l'usine est surélevé à 2 m 50 le long de la rue de Châtillon, pour la partie du terrain occupé par la fabrique de vernis gras ; la cuisson de l'huile de lin s'effectue selon le système allemand Schmidding. En 1943 l'usine se compose de 29 bâtiments différents.

  • Murs
    • meulière
    • brique
    • enduit
  • Toits
    tuile mécanique, béton en couverture
  • Étages
    1 étage carré, en rez-de-chaussée
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Annexes

  • Draveil, usine de peintures et vernis Dida. Sources et bibliographie
Date d'enquête 2006 ; Date(s) de rédaction 2007
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Blanc Brigitte
Blanc Brigitte

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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