Ces deux résidences ont été construites par Raymond Lopez à l'emplacement des Bas quartiers. Elles affichent une franche modernité à proximité du centre ancien.
Résidences de la Tour et Saint-Maclou
Dossier IA78002219 réalisé en 2015Fiche
Sommaire
Dénominations | secteur urbain concerté |
-
Les îlots des Bas Quartiers détruits pour laisser place aux résidences de la Tour et Saint-Maclou. (Fonds CREDOP. Cliché Bertin)
-
Plan masse du Quai de la Tour, 1959. Mantes-la-Jolie. Permis de construire, 72/59.
-
Façades de la tour et de la barre du Quai de la Tour, 1959. Mantes-la-Jolie. Permis de construire, 72/59.
-
Schéma de répartition des logements dans les deux immeubles, 1959. Mantes-la-Jolie. Permis de construire, 72/59.
-
La superposition de la résidence de la Tour et des "bas quartiers" encore en place. 1956. Mantes-la-Jolie. Permis de construire, 60/61.
-
Plan masse de la résidence Saint-Maclou. Projet d'avril 1964 : huits immeubles plots sur un terrain complètement vierge
-
Plan masse de la résidence Saint-Maclou en mars 1966, 6 immeubles et des bâtiments à conserver. Mantes-la-Jolie. Permis de constuire 61-61/66
-
Coupes sur la résidence Saint-Maclou. On voit la volonté de respecter des cônes de vue. Mantes-la-Jolie. Permis de construire 60-61/66
-
Plan d'un étage courant des immeubles de la résidence Saint-Maclou, 1966. Mantes-la-Jolie. Permis de construire 60-61/66
-
Plan masse de la résidence pour personnes âgées projetée en 1968. Mantes-la-Jolie. Permis de construire 60-61/66
-
Façades de la résidence pour personnes âgées projetée en 1968. Mantes-la-Jolie. Permis de construire 60-61/66
-
Façades des immeubles plots de la résidence Saint-Maclou. Mantes-la-Jolie. Permis de construire 4/68
-
Vue de la rue de la Gabelle en 1910. A gauche la seule maison conservée dans l'îlot. (Fonds CREDOP)
-
Vue de la résidence du quai de la Tour depuis la Seine.
-
Au premier plan la tour de 7 étages et la barre au second plan.
-
La barre de la résidence de la Tour : façade arrière.
-
La barre de la résidence de la Tour : détail de la façade arrière rythmée par les travées d'escalier..
-
La tour de la Résidence de la Tour. Façade latérale.
-
La tour de la résidence de la Tour. Détail de la travée d'escalier.
-
La résidence Saint-Maclou. Vue d'ensemble depuis le quai. Le projet comportait huit immeubles plots mais cinq ont été réalisés.
-
La résidence Saint-Maclou. Cet immeuble de deux étages est le plus bas. Il a la particularité d'être traversé par une rue intérieure..
-
La résidence Saint-Maclou. Un immeuble de trois étages.
-
La résidence Saint-Maclou. Un immeuble de quatre étages.
-
La résidence Saint-Maclou. Agencement des immeubles les uns par rapport aux autres.
-
La résidence Saint-Maclou. Le coeur d'îlot.
-
La résidence Saint-Maclou. Aménagements du coeur d'îlot.
-
L'îlot de la résidence Saint-Maclou en cours de destruction. (Fonds Bertin).
-
La résidence de la Tour et le silo détruit depuis.(Fonds Bertin).
-
La résidence de la Tour et les bas quartiers en cours de destruction. (Fonds Bertin).
-
Vue des résidences depuis la collégiale.
Aire d'étude et canton | Mantes-la-Jolie |
Adresse | Commune : Mantes-la-Jolie Adresse : Quai de la, Tour, rue, Henri-Clérisse, Cadastre : 2014 AH 97 ; 392 |
Continuant sa politique de résorption de l'habitat insalubre, le 26 février 1957 le conseil municipal décide de procéder à l’opération de rénovation de ce quartier qui est confiée à la SEMICLE. Une enquête démographique, économique et sociale est menée. En 1958, un premier projet est prêt et soumis à une autorisation préalable. Il est l’œuvre de Raymond Lopez, chef de groupe et des architectes d’opération C. Lévy Lebar et M. Gojard. Accepté le 18 août 1959, il concerne tous les îlots insalubres subsistants et prévoit la construction de 327 logements HLM. L’enquête a lieu entre le 26 janvier et le 11 février 1959 sous la direction du commissaire enquêteur M. Gauthier, maire de Follainville. En juillet 1959, un plan masse est réalisé montrant un projet en deux tranches composé uniquement de barres sur un îlot rendu complètement vierge. Le chantier commence en octobre 1960. Les habitants des bâtiments détruits doivent être logés dans une opération HLM de transit, rue Emile Zola. En 1961 le bulletin municipal publie les photographies des démolitions et l’affirmation du maire qui veut que « Mantes devienne une ville moderne ». La seconde tranche est alors envisagée : le 8 novembre 1962, l’état parcellaire estimatif des propriétés à exproprier dans l’opération est approuvé et en avril 1964 un plan masse montre qu’il est prévu de construire 8 petits immeubles identiques de quatre étages ainsi qu’une école maternelle. Seules les maisons de l’angle de la rue de la Gabelle et de la rue Louis Cauzard qui dataient des années Trente seraient conservées. L’ordonnance d’expropriation est publiée le 24 juin 1964. C’est à partir de ce moment qu’intervient l’architecte des bâtiments de France, M. Delaunay qui écrit le 30 octobre 1964 : « Contrairement à ce que vous m’avez écrit le 26 octobre, mon service devait être consulté pour les projets de démolition situés dans le champ de visibilité d’édifices protégés même s’il ne s’agissait pas d’immeubles classés ou inscrits à l’inventaire supplémentaire ». Dans ces conditions, l’ABF demande au maire de surseoir aux démolitions des immeubles dans l’îlot délimité par les Rues de la Gabelle, de la Pêcherie et Louis Cauzard. Le 2 avril 1965 un nouvel échange épistolaire aboutit à cette réponse de l’ABF : « l’instruction des différents projets […] suit une procédure singulière. En effet le permis de construire concernant la première tranche semble illégal puisqu’il ne comporte pas l’avis conforme du service des Monuments historiques qui n’a pas été consulté. Il en est de même pour les démolitions en cours, car le dossier ne lui ayant pas été soumis n’a pu recevoir l’autorisation préalable. Enfin en ce qui concerne la deuxième tranche, mon service attend toujours les documents demandés depuis le 11 janvier, soit depuis bientôt trois mois. » Le maire lui répond le 10 avril : « je partage entièrement votre point de vue sur la nécessité pour le service des Monuments historiques et des sites d’être saisi de tous les projets de construction qui intéressent à quelque titre que ce soit l’esthétique de la ville. […J’espère donc que vous serez très prochainement en mesure de donner votre avis…car il importe que l’opération de rénovation ne subisse pas de nouveaux retards.» Finalement, un nouveau projet est présenté en mai 1966, il est encore signé Lopez, Gojard et Pradel-Lebar, nouveau nom de Levy-Lebar. On voit sur ce projet que « La résidence Saint-Maclou est composée de cinq immeubles de logements ayant des caractéristiques architecturales identiques ». Sur ce nouveau plan un deuxième bâtiment est noté « à conserver » et devrait servir de maison de gardien, le 4-6-8 de la rue de la Gabelle. Il s’agit d’une concession faite à l’ABF, comme le relate le bulletin municipal : " Les monuments historiques ont exigé que soient conservés les vieux bâtiments du 4, 6, 8 rue de la Gabelle qui feront la transition entre les groupes HLM du quai de la Tour et les maisons traditionnelles de la rue Nationale et du secteur de la Collégiale. Cette judicieuse remarque a entraîné des complications juridiques de propriété assez sérieuses étant donné que les bâtiments en cause étaient déjà expropriés".
Période(s) | Principale :
3e quart 20e siècle
,
daté par source
|
Dates | 1959,
daté par source
1964, daté par source |
Auteur(s) | Auteur :
Lopez Raymond
architecte
attribution par source
Auteur : Gojard Marcel architecte attribution par source Auteur : Pradel-Lebar
Pradel-Lebar
architecte
attribution par source
Cet architecte est connu aussi sous le nom de Lévy-Lebar Cliquer pour effectuer une recherche sur cette personne. |
La résidence de la Tour est composée d'une tour et d'une barre comportant chacune 7 étages pour un total de 122+32 logements. Les cinq immeubles de la résidence Saint-Maclou sont tous conçus sur le même schéma : façades en plaques de pierre polie, couleur bleue des volets, des garde-corps et des menuiseries des fenêtres. Afin d'optimiser la vue depuis le pont sur ce complexe immobilier,les immeubles ont des hauteurs différentes : de R+2 à l'est, jusqu'à R+7 à l'ouest. Les cinq immeubles, orientés dans la même direction, sont disposés en quinconce afin d'optimiser les vues sur la Seine.
Murs | béton plaquis
|
Toit | béton en couverture |
Étages | 2 étages carrés, 7 étages carrés |
Couvertures | terrasse |
Références documentaires
Documents d'archives-
AM Mantes-la-Jolie, Dossier Quai de la Tour
-
MALEK Houssam, La rénovation des îlots insalubres du centre de Mantes-la-Jolie. Diagnostic d'un processus de transformation urbaine. Dir. Loïc Vadelorge. Mémoire de master DHAU. Université de Paris est-Marne-la-Vallée. tapuscrit 2016
-
GREM, Mantes et Mantes-la-Ville de 1789 à nos jours. Groupe de recherches et d'éditions mantaises. Volume I (1789-1889) 1991, 406 pages, Volume II (1889-1939) 1990, 495 pages, Volume III (1939-1989) 1993
Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.
Cliquer pour effectuer une recherche sur cette personne.