Dossier d’œuvre architecture IA77000709 | Réalisé par
Förstel Judith
Förstel Judith

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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  • inventaire topographique
quartier Saint-Aspais
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
  • (c) Bibliothèque nationale de France

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Melun
  • Commune Melun
  • Cadastre en ville
  • Dénominations
    quartier
  • Appellations
    quartier Saint-Aspais
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

La rive droite de la Seine, presque inhabitée à l'époque antique, se développe au Moyen Age, sans doute sous le patronage de l'abbaye Saint-Père qui s'élève sur le coteau nord-ouest de Melun. Cette abbaye bénédictine est avec le roi de France l'un des principaux seigneurs de la zone. Le bourg Saint-Aspais a au 11e siècle son église paroissiale (1ere mention en 1080) et au 12e siècle son hôtel-Dieu, dédié à saint Jacques : l'établissement apparaît dans les textes en 1162, il est alors sous la dépendance de l'abbaye Saint-Père, tutelle dont il s'affranchit bientôt. La présence d'une juiverie (citée pour la première fois en 1199) est un autre signe de l'essor urbain de la rive droite. Au début du 13e siècle, ce bourg est entouré d'une enceinte de pierre construite par les ingénieurs de Philippe Auguste. Ce rempart marque les limites du quartier Saint-Aspais jusqu'au 18e siècle. L'habitat se densifie et la paroisse Saint-Aspais, au 18e siècle, est la plus peuplée de toute la ville. C'est d'ailleurs là que s'établit l'hôtel de ville. Le quartier est toujours le plus animé de Melun. Il a conservé plusieurs maisons anciennes, ainsi que certaines rues, malgré d'importantes mesures d'alignement au 19e siècle (notamment sur l'axe principal, la rue Saint-Aspais).

Le quartier Saint-Aspais, ainsi baptisé d'après la paroisse éponyme, s'étend en bordure de la rive droite de la Seine. Ses limites sont celles de l'ancien rempart médiéval, aujourd'hui complètement disparu mais dont la trace demeure dans le réseau viaire. Le quartier Saint-Aspais est donc bordé par le boulevard Gambetta à l'est, la rue de l'Eperon et la rue des Fossés au nord, et le boulevard Victor-Hugo à l'ouest. Il s'organise autour de l'axe nord-sud défini par la rue Saint-Aspais et la rue du Général de Gaulle. Cet axe débouche sur le pont Jeanne d'Arc, site de franchissement de la Seine depuis le Moyen Age. Le quartier Saint-Aspais forme la zone la plus dense de Melun en matière de bâti urbain. On n'y recense qu'un seul grand jardin, derrière l'hôtel de ville (héritage de l'hôtel particulier présent sur le site au 17e siècle). Les places sont également peu nombreuses : jusqu'au 18e siècle, les seuls lieux dégagés sont le parvis de l'église Saint-Aspais et le marché au blé, rue Carnot. Ce n'est qu'au 19e siècle qu'a été aménagée la place Jacques-Amyot, par destruction d'un îlot d'habitation triangulaire. La place Saint-Jean, pour sa part, est une création du 18e siècle qui se situe à la jonction du quartier Saint-Aspais et du faubourg Saint-Liesne.

Date d'enquête 2007 ; Date(s) de rédaction 2007
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Förstel Judith
Förstel Judith

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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