Premier équipement de la ville nouvelle, la préfecture du Val d'Oise devait être un geste d'architecture contemporaine. Dans ce dessein, les principales caractéristiques et le style de l'édifice furent l'objet de consultations entre les services du ministère de l'Intérieur et du ministère des Affaires culturelles. Début 1965, un arbitrage du Premier ministre fixa les besoins qui avaient été préalablement élaborés en conseil interministériel. Henry Bernard (1912-1994) architecte premier grand prix de Rome en 1938 qui édifia notamment la maison de la Radio à Paris en 1963, fut chargé de concevoir le projet. L'architecte, conscient de l'importance de ce « premier geste de l'Etat » qui était « parachuté en pleins champs avant tout autre réalisation », chercha à concevoir un édifice « symbolique par sa situation, par son esprit, par sa structure, et par les techniques de pointe utilisées » . Assurés par les entreprises Quillery, Fourre et Rhode, les travaux de construction débutèrent fin juillet 1967 et furent perturbés en 1969 par des agriculteurs opposés à l'expropriation de leurs terres qui occupèrent le chantier. La nouvelle préfecture fut finalement inaugurée en juillet 1970 par Raymond Marcellin, alors ministre de l'Intérieur.
Fiche
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Vue rapprochée.
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quartier de Cergy-Préfecture
Cergy
Sommaire
Précision dénomination | du Val-d'Oise |
Dénominations | préfecture |
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"La ville nouvelle existe déjà". Vue de la préfecture et des vergers au premier plan, prise durant les années 1970. (Musée de l'Ile de France, Sceaux)
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Vue d'ensemble depuis les jardins.
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Vue d'ensemble.
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Détail des claustras de la partie inférieure du bâtiment, donnant sur le parking.
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Vue d'ensemble et du parvis de la Préfecture
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Vue d'ensemble depuis le parc avec au premier plan le canal gelé.
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Vue rapprochée.
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Détail de la partie supérieure de la préfecture.
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Le socle de la préfecture vu depuis le parc avec le plan d'eau dans lequel se reflète la structure en encorbellement du bâtiment.
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Le socle de la préfecture vu depuis le parc avec le plan d'eau dans lequel se reflète la structure en encorbellement du bâtiment
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L'entrée secondaire de la préfecture, côté parc et sur le parvis, au premier plan, le monument aux morts en grès rose, en forme de flamme
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Vue générale de la cour intérieure
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La tour EDF-GDF depuis le toit de la préfecture
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Vue générale d'un angle de la cour intérieure
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Les toits-terrasses de la préfecture et la tour EDF-GDF à l'arrière-plan
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La cour intérieure de la préfecture et son réseau de canalisations
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La préfecture en construction (1970), avec, à l'arrière-plan, le plateau agricole du Vexin.
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La préfecture en construction (1971), au milieu des anciens champs de betteraves. Au premier plan, le projet d'aérotrain Cergy-La Défense.
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Le grand hall d'accueil de la préfecture, peu après son inauguration.
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La salle de réunion du Conseil Général au moment de l'inauguration de l'édifice.
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La cour intérieure de la préfecture et la tour EDF-GDF.
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La structure en béton armé de la préfecture, avec son alternance de bandeaux vitrés et de bandeaux minéraux
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La salle de réception de la préfecture, donnant sur le parc.
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Plaque commémorant l'inauguration de la préfecture de Cergy, le 2 juillet 1970 par Raymond Marcellin, ministre de l'Intérieur.
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Vue du parc de la préfecture, depuis la salle de réception.
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Le parc de la préfecture, depuis la salle de réception.
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Le système de portes coulissantes permettant une certaine modularité des salles de réunion.
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Les luminaires dessinés par Joseph-André Motte pour la préfecture.
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Les luminaires de la préfecture.
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Fauteuil (assise en mousse de polyester) dans une salle de réunion.
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Sol en marbre et revêtement des murs en mignonnette.
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Les couloirs des bureaux situés dans les étages accueillant les services administratifs de la préfecture.
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Porte à deux vantaux en bois d'une salle de réunion.
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Plan d'évacuation de la préfecture.
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Côté dalle, le socle massif de la tour EDF-GDF, vu depuis l'un des bureaux de la préfecture.
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Claustras de béton, au-dessus du hall d'accueil.
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Le cinéma-drugstore.
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Les baies de la préfecture côté dalle, caractérisées par leurs angles arrondis
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Intérieur d'une salle de réunion donnant sur le parc
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Intérieur d'une salle de réunion.
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Les claustras de béton surplombant le hall d'accueil.
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Vue générale du toit-terrasse de la préfecture, en direction de la dalle et de la tour EDF-GDF.
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Le toit de la préfecture avec sa piscine.
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La piscine située sur le toit de la préfecture.
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Le toit de la préfecture et son péristyle.
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Le péristyle ceignant le toit de la préfecture
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Détail du péristyle
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Vue de Cergy depuis le toit de la préfecture, en direction du parc.
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Vue générale de Cergy depuis le toit de la préfecture, en direction de la dalle.
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Le centre culturel et administratif André Malraux vu depuis le toit de la préfecture.
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La dalle de Cergy, vue depuis le toit de la préfecture.
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Le centre culturel et administratif André Malraux vu depuis le toit de la préfecture.
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La piscine aménagée sur le toit de la préfecture.
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La piscine et le péristyle, sur le toit de la préfecture.
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La piscine, sur le toit de la préfecture.
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La piscine aménagée sur le toit de la préfecture.
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Le centre culturel et administratif André Malraux vu depuis le toit de la préfecture.
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La tour EDF-GDF vue depuis le toit de la préfecture.
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La dalle et le centre administratif et culturel André Malraux, vus depuis le toit de la préfecture.
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Vue générale du toit de la préfecture.
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Les chambres froides des cuisines.
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Porte de l'une des chambres froides des cuisines de la préfecture.
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Les placards réfrigérés des cuisines.
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Les ateliers d'impression, au sous-sol de la préfecture.
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Carrelage des cuisines
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Atelier de réparation, au sous-sol de la préfecture
Aire d'étude et canton | Cergy-Pontoise |
Adresse | Commune : Cergy Adresse : 5 avenue Bernard Hirsch Cadastre : 2010 AY non cadastré ; domaine public |
Période(s) | Principale :
3e quart 20e siècle
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Dates | 1970,
daté par source
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Auteur(s) | Auteur :
Bernard Henry
architecte
attribution par source
Auteur : Motte Joseph-André
Motte Joseph-André
(1925 - 2013)
architecte d'intérieur
attribution par source
1925-2013 Joseph-André Motte fut l'une des grandes figures du design français des Trente Glorieuses. Inventeur de formes nouvelles, il fut un pionnier dans l'utilisation de matériaux industriels comme le latex, le plexiglas et le formica. Soucieux d'optimiser les coûts, Motte a également recours à des matières peu onéreuses comme le rotin auquel il donne ses lettres de noblesse. Né en 1925 à Saint-Bonnet dans les Hautes-Alpes, il effectue ses études secondaires au lycée de Gap, avant de s'inscrire à l’École des arts appliqués à l'industrie à Paris où il suit les cours de René Gabriel, Louis Sognot et Albert Guénot. Sorti premier de sa promotion en 1948, il est immédiatement engagé par Guénot à l'atelier d'art du Bon Marché. Influencé par les travaux de l'architecte-designer Charles Eames (1907-1978), Motte fonde en 1954 avec Michel Mortier et Pierre Guariche l'Atelier de Recherche Plastique (ARP), étape déterminante qui marque le début d'importantes commandes publiques. Il participe, entre 1954 et 1961, au chantier de l'aéroport d'Orly puis aménage, en 1963, la gare maritime du Havre. Parmi ses réalisations importantes figurent la décoration de l'aérogare de Roissy 1 et 2, celle de la Préfecture du Val d'Oise à Cergy-Pontoise, l'hôtel de ville de Grenoble ou encore le bâtiment du Conseil de l'Europe à Strasbourg. A partir de1973 la RATP fait appel à Motte et Paul Andreu pour redécorer les stations du métro parisien. En une décennie, les décorateurs aménagent une centaine de stations et remodèlent durablement le paysage du métropolitain. Le style "Andreu-Motte" impose son esthétique de l'épure où la blancheur des murs se voit contrebalancée par un mobilier urbain aux lignes sobres en coque métallique de couleur vive. Cliquer pour effectuer une recherche sur cette personne. |
La préfecture du Val d'Oise prend place au sud de la dalle, elle domine un parc éponyme de huit hectares qui fut aménagé postérieurement par Alain Provost. Le parti architectural imaginé par Henry Bernard repose sur l'encorbellement, l'édifice formant une pyramide renversée de 26 700 mètres carrés de planchers et de vingt mètres de haut pour six étages. Quatre tours qui abritent les circulations verticales de fluides et de personnes, occupent les angles. Les étages sont construits en encorbellement sur le précédent ce qui crée une succession de balcons qui s'ouvrent sur le vide central. Celui-ci abrite au rez-de-chaussée un grand hall éclairé zénithalement et dont la couverture est conçue comme un « plancher-champignon » qui repose sur quatre piles. La mezzanine du hall dessert le « niveau du commandement » qui est occupé par les bureaux du Préfet et de son cabinet ainsi que par une grande salle destinée au Conseil général. Ces deux espaces sont séparés par des salons de réception qui leur sont communs. La totalité de l'étage est libéré de tout élément structurel afin de permettre un aménagement « plus esthétique ». Les quatre niveaux suivants sont occupés par les surfaces de bureaux standards et le dernier étage abrite trois logements de fonction dont celui du Préfet. Lorsqu'il conçu cet édifice, Bernard rejeta les « solutions antérieures », c'est-à-dire les « bâtiments hermétiquement clos au fond d'une place » et proposa une « maison de verre » qui est « transparente et accessible en permanence » . De plus, la préfecture devait s'ouvrir sur la ville et ses habitants et dépasser son cadre administratif. De ce fait, le hall de l'édifice accueillait de nombreux services tels qu'un bureau de Poste, qu'une régie des tabacs ou que des guichet SNCF et Air France. Le premier sous-sol qui s'ouvre au sud-ouest sur le parc était quant à lui occupé par un drugstore. En outre, un soin tout particulier fut apporté aux espaces intérieurs dont l'aménagement fut assuré par le décorateur de Joseph-André Motte (1925-). Le second oeuvre possède également un intérêt esthétique, notamment par la disposition de claustras sur le second niveau du hall. La forme inhabituelle de cette préfecture à l'allure monumentale n'est pas s'en rappeler le City Hall de Boston édifié en 1969 par l'agence Kallmann McKinnell & Wood.
Murs | béton armé
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Toit | béton en couverture |
Escaliers | escalier dans-oeuvre
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Intérêt de l'œuvre | à signaler |
Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.
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Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.
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