Dossier d’œuvre architecture IA75000464 | Réalisé par
Philippe Emmanuelle (Rédacteur)
Philippe Emmanuelle

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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Mercier Marianne (Rédacteur)
Mercier Marianne

Chargée du recensement et de la protection au titre des Monuments historiques

Correspondante du label "Architecture contemporaine remarquable"

Conservation régionale des monuments historiques, DRAC Ile-de-France

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  • enquête thématique régionale
Lycée Claude-Bernard
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ile-de-France
  • Commune Paris 16e arrondissement
  • Adresse 1 avenue du Parc des Princes
  • Cadastre 2020 AW 2
  • Dénominations
    lycée
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, cantine, préau

Sur les "fortifs", deux lycées aux portes de Paris : les lycées Claude-Bernard et La-Fontaine

Historique et programme

 Au cours de l’année 1935, dans le cadre du plan national Marquet visant à résorber un fort taux de chômage tout en répondant au besoin en équipements scolaires d'enseignement secondaire, le ministère de l’Éducation Nationale confie à Gustave Umbdenstock le projet de réaliser un lycée de garçons à la porte Molitor. Le lycée, pouvant accueillir 1 200 élèves est construit entre 1935 et 1938. Sa construction permet de désengorger les lycées de garçons existants et est contemporaine de celle du lycée La Fontaine voisin, accueillant quant à lui des filles. Devenu gratuit en 1930, l'enseignement secondaire attire une population lycéenne croissante, plus particulièrement féminine. Le plan national d'outillage prévoit donc la construction simultanée de 4 nouveaux lycées parisiens, ainsi que l'agrandissement d'un cinquième : Camille Sée (Paris 15e, 1934), Hélène Boucher (Paris 20e, 1937), La Fontaine (Paris 16e, 1938) pour les filles, Claude Bernard pour les garçons, ainsi que le lycée de filles Jules Ferry (Paris 9e), agrandi en 1935. Aujourd’hui, Claude Bernard est une cité scolaire abritant un collège et un lycée.

 L'architecte

 Né à Colmar en 1866, Gustave Umbdenstock est d'abord élève ingénieur à l'École des Ponts et Chaussées de 1882 à 1885. Admis à l’École des Beaux-Arts en 1885 en présentant un projet d'école primaire, il entre dans l’atelier de Julien Guadet. Il est diplômé en 1893 puis remporte en 1896 le second Grand Prix de Rome, sur le programme d’une école de marine. Architecte de la Compagnie des chemins de fer du Nord, il participe à la reconstruction des gares du réseau Nord après la Première guerre mondiale. Membre du Conseil général des bâtiments et lycées de France, il est également l’auteur du lycée Victor Duruy (Paris 7e), du lycée Pasteur à Neuilly-sur-Seine et d'une extension de l’École polytechnique.

 Nommé professeur dans ce même établissement, il fonde en 1900 un atelier de préparation aux épreuves d’admission à l’École des Beaux-Arts, où il est nommé chef d’atelier en 1909. Il dirige un atelier libre jusqu’à sa mort en 1940, en collaboration avec Paul Tournon. Sa carrière est marquée par l'enseignement qu'il contribue à diffuser abondamment grâce à la publication de ses cours d'architecture.

 Membre de la Société centrale des architectes depuis 1930, il est élu membre de l’Académie des Beaux-Arts en 1935.

 Dans un contexte de valorisation de la figure de l'ingénieur, perçue comme le moteur de la modernité, Umbdenstock incarne une vision passéiste de l'architecture par ses choix esthétiques apparentés à l'éclectisme historiciste et largement décriés par Le Corbusier. Il plaide pourtant pour une convergence entre approche stylistique issue de la culture artistique des beaux-arts et rationalité technique et scientifique de l'ingénieur [1]. Défenseur de la figure de «l'ingénieur artiste», il dénonce toutefois la pauvreté esthétique du béton qui doit, selon lui, rester cantonné à sa fonction utilitaire.

 Programme

Fortement encadré par les règlements en matière d'architecture pour l'enseignement secondaire en vigueur depuis la fin du 19e siècle, le programme du lycée Claude Bernard respecte leurs prescriptions telles que la cour de récréation unique et des espaces pour la gymnastique. Héritiers de la pensée rationaliste des membres de la Commission des bâtiments des lycées et collèges créée en 1880, les projets des années 1930 s'appuient sur une administration tournée vers le pragmatisme, l'économie et l'efficacité, qui rejette la vétusté des établissements existants. Si la conjugaison de la surveillance, de l'hygiène et du confort constitue le critère essentiel, les aménagements doivent briser l'image austère du lycée apparenté à une caserne ou un couvent, pire un hôpital ou une prison. Le mobilier doit évoluer vers plus de confort, le décor vers plus de gaité. Une attention particulière est accordée au mode de chauffage et d'éclairage des locaux. Enfin, de manière générale, une nouvelle corrélation entre programme pédagogique et programme architectural est recherchée.

[1] Estelle Thuibault, Une esthétique des foules à l'âge de la machine. Les effets suggestifs selon Gustave Umbdenstock, in Libero Andreotti (dir.), Spielraum. Walter Benjamin et l'architecture, Paris, éditions de la Villette, 2011.

Description

Implantation dans le tissu urbain

Entre les deux guerres, l’aménagement de la Porte Molitor se rattache aux programmes urbains de la ceinture qui vont profondément transformer le paysage des abords de Paris. Le 19 avril 1919, la loi de déclassement de l'enceinte de Thiers entérine la démolition progressive des fortifications de la capitale. La Ville de Paris acquiert alors, auprès de l'autorité militaire, les terrains libérés. La même année, la loi Cornudet impose à la Ville de Paris l'établissement d'un projet d'aménagement, d'embellissement et d'extension de la capitale.

 Un concours est lancé en 1920. Le programme du concours[1] prévoit une section spécifique pour la ceinture, signe d'une attention particulière accordée à l'urbanisation de la périphérie. Les critères de sélection des lauréats insistent sur les relations entre centre et banlieue, sur l'hygiène et l'esthétique des propositions. On envisage d'abord une "ceinture verte", tapissée de parcs, jardins, squares et terrains de jeux pour aérer Paris. Toutefois, l'urgence du besoin en logements et en équipements lié à l'augmentation rapide de la population empêche de telles réalisations sur toute la circonférence de la ceinture. L'aménagement définitif de la ceinture révèlera un fort contraste entre l'est et l'ouest parisiens.

 Autour des portes de Saint-Cloud et Molitor, au sud-ouest, la Ville de Paris annexe en 1925 une bande de terrain appartenant à la commune de Boulogne-Billancourt pour élargir le terrain rendu disponible par l'arasement des fortifications. Des logements et des équipements sportifs sont construits : le Stade Jean Bouin en 1925, la piscine Molitor en 1929, le stade Pierre de Coubertin et le stade de la Porte de Saint-Cloud en 1937. L'hippodrome d'Auteuil est agrandi en 1924 et le vélodrome du Parc des Princes en 1932. En 1932, l'architecte Julien Barbier engage les travaux de l'église Sainte-Jeanne-de-Chantal. Enfin, les lycées La Fontaine et Claude Bernard sont achevés en 1938.

 L'exiguïté du terrain attribué au lycée Claude Bernard, une parcelle rectangulaire délimitée par quatre voies, impose le principe du lycée-îlot. Cette forme urbaine est déterminante pour l'élaboration du plan mais entraîne aussi un gabarit monumental par sa hauteur, qui fait du lycée un repère symbolique de l'instruction républicaine dans la ville. Cette architecture scolaire facilement identifiable dans le paysage urbain, où la forme et la fonction se répondent, tire son origine de la Commission des bâtiments des lycées et collèges. Jusqu'à la seconde guerre mondiale, celle-ci influença considérablement les décisions de nouvelles constructions à Paris.

 Le plan

 La contrainte d'une faible surface impose un développement en hauteur, qui superpose les étages autour d'un espace central vide, la cour. Ouverte sur un côté, au sud, grâce à un bâtiment bas sur la rue de l'Arioste, cette dernière est enserrée par trois ailes se montant à même hauteur. Les circulations verticales se situent aux quatre angles. Répondant ainsi aux préceptes hygiénistes de l'aération et de l'ensoleillement exigés par les règlements urbain et scolaire, cette composition simple et rationnelle, en fer à cheval, s'adapte à la densité urbaine de la capitale.

L'entrée se situe à l'angle de la rue Lecomte de Nouy et de l'avenue du Parc des Princes, signalée par une façade dont l'aspect imposant est dû, entre autres, au traitement de l'angle en pan coupé. L’îlot est partiellement fermé. 

 Avec ses contemporains parisiens et sur le modèle du lycée Camille Sée (François Le Coeur, 1934), le lycée Claude Bernard dessine la typologie des lycées-îlots si caractéristique de l'entre-deux-guerres : si l'on observe une continuité avec la période précédente par ce rapport de fermeture sur la ville, tel un monde clos, l'abandon du principe des cours multiples au profit d'une vaste cour unique, construite sur son périmètre, est toutefois notable.

 Répartition des espaces

  L’entrée principale se fait par l'angle le plus aigu, soulignée par un grand vestibule en rotonde qui dessert la cour. Les couloirs distribuent les deux ailes nord et ouest, le parloir, les bureaux de l’administration et de la direction. De part et d'autre de cet ensemble, se situent deux montées d'escaliers, chacune abritant une double circulation : l'une est destinée aux élèves, l'autre - de dimensions plus réduites et dotée d'un ascenseur - est réservée au personnel. Deux entrées secondaires, dévolues aux services en sous-sol, ont été placées à l'angle de la rue Lecomte de Jouy et du boulevard Murat, ainsi que sur la rue de l'Arioste pour la desserte des cuisines. L'éclairage de ces espaces est assuré par un principe de cour anglaise.

 Au niveau de la cour sont situés deux préaux, l'un sur l’aile ouest, l'autre sur l'aile sud, aujourd'hui transformés et cloisonnés. À l'est ont été installés deux gymnases qui occupent le volume du sous-sol et du rez-de-chaussée. Séparés par des portes coulissantes en bois, ces deux espaces peuvent être, le cas échéant, réunis en un seul. Le principe d'une cour anglaise côté cour et côté rue permet, là aussi, de dispenser directement la lumière naturelle dans les gymnases. Cette solution astucieuse évite d'empiéter sur la cour pour la pratique sportive.

Les étages, comportant une cinquantaine de classes et semblablement distribués, se succèdent. Chacun de ces niveaux était à l'origine équipé de vestiaires, W.C. et lavabos, témoignant encore des préoccupations hygiénistes de la période. Au deuxième étage, l'angle principal est occupé par une salle spécifique, suffisamment rare dans les établissements scolaires pour être signalée : un amphithéâtre dédié à la projection de films, élevé sur deux niveaux et aujourd'hui partiellement conservé, avec sa petite pièce abritant à l'origine la cabine du projectionniste. Le quatrième étage est réservé aux salles de cours scientifiques et abrite une salle de dessin largement vitrée, élevée sur une double hauteur et placée au-dessus de la salle de projection. De vastes dimensions et orientées au nord, ces deux salles prennent place juste au-dessus de l'entrée principale du lycée et de son vestibule en rotonde. Des salles de travaux pratiques et des salles de collections scientifiques, dont l'une au troisième étage a conservé ses dispositions et son mobilier, se répartissent à chaque niveau.

Au dernier étage, des escaliers privés, munis d’ascenseurs partant directement du vestibule en rotonde, conduisent aux appartements du proviseur, de l'économe, du surveillant général et du censeur placé dans les ailes du bâtiment.

La distribution suit le principe généralement imposé par la commission des constructions scolaires, à savoir les classes côté cour et les couloirs côté rue  afin d’isoler du bruit. Toutes les circulations, verticales comme horizontales, se distinguent par leur largeur et l'agencement de vastes paliers bien éclairés permettant de les relier. Pour des raisons d'isolation, ces derniers ont toutefois été cloisonnés par des portes vitrées. Enfin, de grandes baies offrent aux classes un éclairage double, sur la cour et sur la rue, en second jour.

 Mode constructif

 La structure est en béton armé, dissimulée sous le revêtement en pierre de Saint-Maximin pour le rez-de-chaussée, en pierre des Sept Monts et brique rose pour les étages. Sur cour, les façades sont revêtues de pierre de la Boulaye.

 Il convient de noter que l'emploi du béton armé permet l'augmentation de la superficie des classes et l'ouverture des murs par de larges baies grâce à la diminution du nombre de points porteurs. Les vastes classes du lycée Claude Bernard ainsi que les larges paliers en sont un parfait exemple.

 Traitement des façades

Le gabarit compact et la massivité du lycée soulignent l'expression monumentale de ses façades. Par l'emploi de la brique, de la pierre et de l'ardoise, Umbdenstock affiche un parti pris délibérément classique, en référence à la tradition architecturale savante, tout en signalant dans la ville la noblesse de sa fonction éducative. Outre la recherche de symétrie et d'ordonnancement, c'est dans le répertoire du style Louis XIII que l'architecte va puiser ses références.  Avec le lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine, Umbdenstock signe en 1912 un manifeste de l'historicisme Louis XIII, qu'il assagira vingt-cinq ans plus tard au lycée Claude Bernard par une silhouette aux lignes plus droites et une modénature presque lisse.

Le choix de ces matériaux s'explique tant par leur qualité esthétique que par leur sobriété, toutes deux appropriées à l'environnement du 16e arrondissement. Marquée par des travées sévères, l'allure imposante des façades est accentuée par un rappel de l'ordre colossal des pilastres. Aux extrémités des ailes sud, les pavillons abritant les escaliers sont animés par de hautes toitures à la Mansart, couvertes d'ardoise, rappelant des pavillons d'entrée de château. Selon un principe répandu pour la période, le reste de l'édifice est couvert par des terrasses.

 Par son style historiciste, le lycée Claude Bernard constitue un pendant classique, presque archaïque, aux deux exemples contemporains demeurés fameux pour l'emploi audacieux du béton laissé apparent : les lycées Camille Sée (Paris 15e) et Hélène Boucher (Paris 20e). Par son emplacement, il constitue également le contrepoint masculin du lycée La Fontaine.

 Décors

 L'essentiel du décor se concentre au niveau de l'entrée et du vestibule. Mise en valeur par une grille en fer forgé aux motifs géométriques composés de losanges et de volutes[2], la monumentalité de la façade antérieure est toutefois allégée par les immenses baies vitrées des salles de projection et de dessin, projetées en front de façade. Au revers de cette façade principale, une grande horloge en fer forgé, qui présente des similitudes évidentes avec la grille, domine la cour.       La grille d'entrée est agrémentée de trois clés en bronze sculptées par Henri Bouchard représentant les Lettres, les Sciences et les Arts. Le choix de ces sujets traités sur le mode allégorique, dans un style classicisant, annonce le programme iconographique du décor du vestibule. En pénétrant dans ce dernier, le vocabulaire et les matériaux employés frappent par leur caractère classique et solennel : couvert d'une coupole et de plan octogonal, il présente des murs parés «d'un effet de pierre-ciment appareillé avec joints blancs et un ton général ivoire»[3] imitant la noblesse de la pierre nue. Huit colonnes rappelant l'ordre dorique ponctuent le périmètre de la rotonde. Le sol est couvert de dalles en comblanchien s'accordant avec les murs et les colonnes. Attaché à la vertu pédagogique de l'architecture pour former le goût de la jeunesse, Umbdenstock privilégie le vocabulaire de la tradition académique, tout particulièrement celui des ordres.

 À ce classicisme de style répond celui du programme peint par Maurice Denis, artiste fameux pour son rôle majeur dans le renouveau de l'art sacré du XXe siècle et ami de Gustave Umbdenstock. Tous deux étaient membres de l'Académie des Beaux-Arts. Dans sa correspondance avec l'artiste, le maître d'œuvre expose sa décision de réaliser des économies sur le choix des matériaux du sol et des murs du vestibule pour privilégier les toiles marouflées de Maurice Denis, dont il admirait le talent. L'iconographie reflète la vie du lycée et le programme pédagogique mis en œuvre pour les élèves. Trois toiles marouflées, de format rectangulaire, illustrant les disciplines les plus nobles et alternant avec des tondi, accueillent les élèves. Alors que Gustave Umbdenstock avait tout d'abord demandé au peintre Les lettres, les sciences et les arts[4], les sujets traités représentent finalement  :

- La culture française classique : des allégories féminines comme la sculpture, la musique, la comédie, la tragédie, la fable, l'Histoire... côtoient des auteurs célèbres du siècle d'or français, dans un décor qui évoque, en arrière-plan, le parc de Versailles.

- La philosophie : campées dans le site grec de Delphes, des femmes vêtues à l'antique de couleurs rappelant le drapeau français, personnifient les branches de la philosophie (la logique, la morale, la psychologie et la métaphysique) et enseignent à de jeunes hommes représentés presque nus. Cette iconographie fait sans doute référence à l'origine du terme lycée, du grec lukéion, école philosophique fondée par Aristote à Athènes en 335 avant JC, où les lycéens dévêtus pouvaient aussi s'entraîner à la lutte.

- La chimie, la physique, la biologie : des figures allégoriques, féminines et masculines, vêtues de manière contemporaine ou de blouses blanches, étudient dans un laboratoire de sciences dont les vitres ouvrent sur le Paris moderne. On aperçoit la tour Eiffel, des cheminées d'usine, une grue de construction et des immeubles hauts. Ce sujet est à mettre en relation avec la dénomination choisie pour le lycée, Claude Bernard étant médecin et physiologiste.

- Les quatre tondi peints en camaïeu de bruns représentent les neuf Muses, inscrites dans des décors grecs aisément identifiables (Athènes par exemple).

- Des palmes et couronnes de lauriers occupent les petits compartiments qui encadrent les peintures : ce motif, peint en doré sur fond rouge pompéïen, est un clin d'œil à l'étymologie du "baccalauréat" (bacca laurea = baie de laurier) et aux palmes académiques universitaires, qui renvoient à la symbolique de la connaissance.

Par le choix de ses sujets, cet ensemble peint témoigne d'une iconographie en adéquation avec le lieu dédié à l'enseignement. En insistant sur les disciplines essentielles pour de futurs hommes en développement, cette iconographie antique et classique se teinte timidement de modernité avec la représentation de la capitale contemporaine. Par contraste avec le style clair et ordonné de Maurice Denis, les compositions de frise renforcent toutefois l'académisme de ce décor.

 Enfin, il convient de signaler que l'emphase portée sur l'espace d'accueil trouve un écho, à moindre effet, dans les autres espaces communs, comme les circulations ou le réfectoire : des mosaïques de grès cérame cassé couvrent les sols et la partie basse des murs. Employé dans un but hygiéniste, ce carrelage aide également à se situer dans les niveaux et les ailes du bâtiment par des jeux de couleurs.

 Modifications ultérieures

- Surélévation de l'aile basse

- Remplacement d'huisseries par du PVC vert

- Rehaussement discret des mains-courantes

- Cloisonnement des préaux

 

[1]Archives de Paris, VM90 441 : Programme du concours ouvert pour l'établissement du plan d'aménagement et d'extension de Paris.

[2]On ignore l'auteur de cette grille en l'état actuel des connaissances et malgré les recherches entreprises.

[3]Achives départementales des Yvelines, correspondance du musée Maurice Denis, Lettre de Gustave Umbdenstock à Maurice Denis, 166J 68, Ms 11660

[4]Ibid.

  • Murs
    • béton béton armé
    • brique
    • pierre
  • Toits
    béton en couverture
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    4 étages carrés
  • Couvrements
  • Couvertures
    • terrasse
  • Énergies
  • Typologies
    ;
  • Techniques
    • peinture
    • ferronnerie
    • sculpture
  • Statut de la propriété
    propriété de la région, Propriété du Conseil régional d'Île-de-France.
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections

  • Précisions sur la protection

    Label Architecture contemporaine remarquable (ACR) décerné en 2020.

Annexes

  • SOURCES
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Philippe Emmanuelle
Philippe Emmanuelle

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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Mercier Marianne
Mercier Marianne

Chargée du recensement et de la protection au titre des Monuments historiques

Correspondante du label "Architecture contemporaine remarquable"

Conservation régionale des monuments historiques, DRAC Ile-de-France

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