Dossier d’œuvre architecture IA92000553 | Réalisé par
Philippe Emmanuelle (Rédacteur)
Philippe Emmanuelle

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • opération ponctuelle
Ecole intercommunale (maternelle et primaire) des Blagis
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ile-de-France
  • Commune Sceaux
  • Adresse 48 rue de Bagneux
  • Cadastre 2007 U 81, 150, 157, 235, 237

L'école intercommunale des Blagis, destinée à desservir le quartier du même nom, situé à cheval sur les communes de Sceaux et de Bagneux, est mise en chantier dès 1955. Elle est inaugurée en 1960, alors que s'achève la construction, concomitante, du grand ensemble voisin des Bas-Coudrais, bâti à l'initiative d'une filiale de la Caisse des dépôts et consignations, la SCIC (Société civile et immobilière de construction). Prévu pour 25 classes, le groupe scolaire se compose de trois bâtiments orientés au sud-est : une école primaire de filles (10 classes), une école primaire de garçons (12 classes) et une école maternelle (3 classes) - cette dernière se trouvant dans "la Rotonde" - édifice de plan circulaire placé au centre de la composition, qui accueille également le réfectoire, les cuisines et la chaufferie. L'école comporte aussi trois logements de directeurs et un logement de concierge, à l'est.

En 1962, l'école remporte le prix de l’Équerre d'Argent, décerné par le comité de rédaction de la revue L’Architecture française. Créée dans le cadre des normes et des plans-types mis au point par le Ministère de l’Éducation nationale à partir de 1952, elle se démarque en effet par un audacieux travail d'étagement des volumes. Utilisant la pente naturelle du terrain, les architectes Paul Herbé, André Aubert et Jean Le Couteur rattrapent la différence de niveau entre l'aile sud des garçons et l'aile nord basse des filles grâce à la rotonde de la maternelle, qui présente un étage de soubassement. Les cours de jeux propres à chaque aile sont également établies à des niveaux différents et séparées, non par des clôtures, mais par le dessin même des talus, traités en pelouses.

A la rentrée scolaire de 1965, l'école accueille 812 enfants.

En 1977, l'organisation du groupe scolaire est modifiée par la construction d'une école maternelle à part entière, plus à l'est, ouvrant sur l'avenue Georges Clemenceau. Elle est conçue par les architectes J-P. et J. Chauliat.

En 1989, l'école des Blagis est entièrement restructurée : une galerie couverte est construite entre l'aile sud et la rotonde et l'aile nord est affectée au centre social et culturel des Blagis. Les abords du groupe scolaire sont également remaniés, rendant difficile la perception des différences de niveaux du projet d'origine.

Le plan du groupe scolaire est simple : deux ailes longitudinales disposées de manière légèrement décalée, reliées entre elles par une rotonde. Son architecture est représentative des normes édictées par le Ministère de l’Éducation nationale à partir de 1952 : ossature métallique apparente sur une trame étroite d' 1,75 m, remplissage des façades en parpaings de béton recouverts de petits carreaux de grès cérame blanc, menuiseries et escaliers métalliques, couverture formée de bacs autoportants d’aluminium. Le remplissage des façades est néanmoins interrompu à près d'un mètre de la toiture, afin de ménager une baie haute continue en bandeau sur tout le pourtour des bâtiments. La rotonde centrale se distingue par son étage de soubassement, qui abritait à l'origine le réfectoire et les cuisines, accessibles de plain-pied. Les classes situées à l'étage étaient desservies par le grand escalier métallique extérieur.

  • Murs
    • béton parpaing de béton
  • Toits
    matériau synthétique en couverture
  • Étages
    1 étage carré, étage de soubassement
  • Couvrements
  • Couvertures
    • terrasse
  • État de conservation
    remanié
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • représentation non figurative
  • Précision représentations

    Au titre de la procédure du 1% artistique, deux sculptures en béton ont été réalisées en 1957 par Karl-Jean Longuet et Simone Boisecq : le Soleil et Orphée.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Bibliographie

  • MONNIER, Gérard. ABRAM, Joseph. L'architecture moderne en France. Tome II : du chaos à la croissance (1940-1966). Paris, Picard, 1999.

    p. 65 ; 184 ; 303.

Périodiques

  • L’Architecture d'aujourd'hui, mars 1961, n° 94, p. 46.

  • L’Architecture française

    février 1961, n° 221-222.
Date(s) d'enquête : 2016; Date(s) de rédaction : 2016
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Philippe Emmanuelle
Philippe Emmanuelle

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.