Dossier d’œuvre architecture IA77000725 | Réalisé par
Caliste Lisa
Caliste Lisa

Chargée de mission, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire, de 2009 à 2010.

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  • patrimoine industriel, patrimoine industriel et artisanal des communes de la vallée de la Seine en Seine-et-Marne
Bois-le-Roi - usine de serrurerie, puis usine de construction métallique et usine de construction électrique Lefèvre, puis usine de menuiserie Les Dérivés du Bois et bureau d'études Mafco
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Philippe Ayrault, Région Ile-de-France
  • (c) Conseil général de Seine-et-Marne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Seine-et-Marne - Fontainebleau
  • Commune Bois-le-Roi
  • Adresse 1 rue des Ecoles
  • Cadastre 2007 B 3129, 3130, 3132
  • Dénominations
    usine de serrurerie, usine de construction métallique, usine de construction électrique
  • Appellations
    usine de serrurerie, puis usine de construction métallique et usine de construction électrique Lefèvre, puis usine de menuiserie Les Dérivés du Bois, bureau d'études Mafco
  • Destinations
    usine de menuiserie, bureau d'études
  • Parties constituantes non étudiées
    logement patronal, atelier de fabrication, bureau, cour, hangar industriel, logement d'ouvriers

Après avoir travaillé dans l'entreprise de menuiserie Barthélémy (Fontainebleau) comme chef ferreur, Edmond Lefèvre achète en 1921 la serrurerie de M. Bertaut située au 1 rue Carnot. Il diversifie l'activité en ajoutant au travail du fer forgé (production de petites charpentes métalliques, de tonnelles et vérandas), l'électricité (sonnettes et sonneries électriques). En 1923, il achète un terrain de 1762 m², situé au 1 rue de la Mairie (aujourd'hui rue des Ecoles). Appartenant au peintre Joseph Bail, ce terrain abritait son atelier d'artiste. Edmond Lefèvre le rehausse d'un étage, tout en conservant la charpente d'origine, et en fait sa maison d'habitation. En 1928, il construit un nouveau bâtiment abritant l'atelier de fabrication et les bureaux. En 1933, son fils, Georges Lefèvre, reprend l'activité et répond aux commandes liées à la villégiature qui se développe à Bois-le-Roi et ses alentours. Résistant durant la Seconde guerre mondiale, Georges Lefèvre est élu maire de 1945 à 1958. A cette époque, il est secondé par son gendre, Armel Menagès qui prend la direction de l'entreprise en 1965. En 1962, une extension à l'atelier est réalisée. A cette date, l'activité s'étend à l'installation du « chauffage à air chaud », puis à la plomberie (rachat de l'entreprise De Petro en 1968) et au dépannage à l'aide de voitures équipées de postes radio-émetteurs. Si la construction métallique décline, la construction électrique se maintient : entre 1962 et 1972, la société Corning France lui sous-traite la fabrication d'appareils automatiques. L'entreprise est cédée en 1976 et le dépôt de bilan est déposé par le successeur en 1979. Une partie de l'atelier de fabrication est ensuite occupée par l'entreprise de serrurerie Chenu, jusqu'en 2002, puis par l'usine de menuiserie de la société LDB (Les Dérivés du Bois), jusqu'en 2008. L'autre partie est occupée par le bureau d'études de la société Mafco, spécialisée dans la fabrication d'agitateurs pour l'industrie chimique, jusqu'en 2002. Le local industriel est actuellement à louer. En 1928, l'entreprise emploi 6 à 8 personnes, 25 à 30 en 1960, 45 à 50 en 1968 et 80 en 1970. A la fin des années 1940, Georges Lefèvre transforme un immeuble, situé au 5 rue de France, en 6 logements d'ouvriers.

La serrurerie Lefèvre se compose du logement patronal, d'un bâtiment abritant l'atelier de fabrication et les bureaux, d'un hangar (au sud de l'atelier) et d'une cour. Le logement patronal, situé au sud de l'ensemble, s'est développé à partir d'un premier bâtiment de plan rectangulaire (atelier de l'artiste peintre Joseph Bail). Le rez-de-chaussée surélevé, en meulières, a été rehaussé d'un niveau, surmonté d'un toit à deux pans recouvert de tuiles mécaniques. La façade du deuxième niveau a été couverte d'un revêtement en faux pans-de-bois. Le logement patronal, vitrine de l'entreprise Lefèvre, présente une remarquable marquise en fer forgé poursuivie de chaque côté de garde-corps ouvragés (visibles autrefois depuis la rue), témoignant du travail réalisé dans les ateliers Lefèvre. Plusieurs enseignes, également en fer forgé et portant le nom du serrurier Lefèvre, sont conservées. L'une représente un forgeron martelant une pièce sur son enclume. Une seconde (1,5 m × 1 m), présente un travail soigné de ferronnerie dont le motif principal est une clé. Le bâtiment des ateliers, en parpaings et structure métallique, est surmonté de 4 sheds dont la charpente métallique a été réalisée par l'entreprise Lefèvre. L'éclairage se fait par les verrières des sheds et par la verrière percée dans la façade orientale du bâtiment. Le matériel nécessaire au travail du métal, dont la forge à deux foyers, les étaux et enclumes, a été vendu. L'établi installé le long de la verrière orientale a également disparu. Il demeure un étau, les portants métalliques fixés sur le mur occidental pour le stockage des produits semi-finis et finis (cornières de 6 m) ainsi quoeun appareil de chauffage à air. Une extension (1962) a été réalisée au nord de l'atelier, afin d'abriter les bureaux de l'entreprise, auparavant installés dans une partie de la première travée. Les deux sheds à l'arrière de l'extension ainsi que cette dernière ont été reconvertis, avec soin et originalité, en bureaux par la société Mafco au début des années 1980. L'espace a été cloisonné horizontalement et verticalement : il est occupé par plusieurs pièces et mezzanines, sur supports métalliques, éclairées par les verrières septentrionales des sheds.

  • Murs
    • béton
    • ciment
    • meulière
    • métal
    • enduit
    • parpaing de béton
  • Toits
    métal en couverture, tuile mécanique
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvertures
    • shed
    • toit à longs pans
  • Énergies
    • énergie électrique
    • achetée
  • État de conservation
    restauré, établissement industriel désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    maison d'homme célèbre
  • Éléments remarquables
    atelier de fabrication, logement patronal

La marquise en fer forgé marquant l'entrée du logement patronal ainsi que les enseignes de l'entreprise présentent un très bon état de conservation et donne à voir le travail soigné des entreprises de construction dans ce secteur de la vallée de la Seine. La transformation des sheds en bureaux présente également une reconversion originale et soignée à signaler.

Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
(c) Conseil général de Seine-et-Marne
Caliste Lisa
Caliste Lisa

Chargée de mission, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire, de 2009 à 2010.

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