La chapelle de style néo-roman construite en 1876 par A. Coulomb et L. Chauvet au sein de la maison-mère des Prêtres du Très Saint-Sacrement, fut complétée de tribunes en 1892 ; on y vénéra depuis 1877 les reliques de P.-J. Eymard, fondateur en 1856 à Paris de la Société du Très-Saint-Sacrement, mort en 1868 et canonisé en 1962. Les quadrilobes archéologiques de style néo-XIIIe qui ornent le chœur, datent d’avant les transformations de 1892 et ont été probablement réalisés par Cl. Lavergne. Plus tard, son fils, G.-Cl. Lavergne, Agrégé de la Société du Très-Saint-Sacrement, et père de deux filles devenues Servantes du Saint-Sacrement, signa les autres verrières en 1889, 1892, 1900. Lavergne a reproduit dans le transept une Vierge à l’Enfant, d’après la Vierge du Vœu de Louis XIII peint par Ingres, lui-même inspiré de la Madone Sixte de Raphaël. Les quatre verrières ornementales de la tribune côté sud proviennent des baies du chœur fermées en 1892 à l’époque de la surélévation des tribunes ; l’on y trouve des vitraux analogues à ceux de la chapelle des Pères du Saint-Sacrement de Bruxelles, contemporains et du même auteur.
Le vitrail le plus remarquable de la chapelle est consacré à la Glorification de l’Eucharistie ; la silhouette du Christ ressuscité montrant ses plaies en étendant les bras devant un large halo lumineux évoque le célèbre retable d’Issenheim ainsi que les œuvres non moins fameuses peintes par Raphaël au Vatican, la Transfiguration et la Dispute du Saint-Sacrement, dont Lavergne prit connaissance peut-être par l’intermédaire du peintre nazaréen V. Orsel, auteur lui-même d’une Tranfiguration peinte en 1817 pour Saint-Nizier de Lyon. D’autre part, l’iconographie des saints et bienheureux ayant honoré l’Eucharistie et qui accompagnent le Christ dans cette grande verrière occidentale rappelle « le chœur eucharistique de Jésus », célébré et illustré dans une verrière de l’église des Saints-Antoine-ermite-et-Apolline à Pepinster (Belgique), où figurent les mêmes dévots du Saint-Sacrement. Le peintre verrier a non seulement signé et daté la verrière, mais s’y est représenté, muni de sa palette et portant une médaille du Saint-Sacrement, en un autoportrait semble-t-il très ressemblant.
personne ayant travaillé au service de l'inventaire