Dossier d’œuvre objet IM75000247 | Réalisé par
Congard Charlotte (Contributeur)
Congard Charlotte

personne ayant travaillé au service de l'inventaire

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  • enquête thématique départementale
Ensemble de 17 verrières - Chapelle Saint-Ignace (ancienne chapelle des Jésuites)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Verrières religieuses parisiennes du 19e siècle
  • Commune Paris 6e arrondissement
  • Adresse 33 rue (de) Sèvres

Alors que leur ancienne chapelle de la rue Saint-Antoine avait accueilli la paroisse Saint-Paul-Saint-Louis en 1814, les Jésuites acquirent une nouvelle maison rue de Sèvres en 1821 qui devint leur résidence parisienne. Après leur disgrâce, qui dura de 1830 à 1847, les Pères réinvestirent les lieux, prévoyant une extension des locaux sur des terrains voisins achetés en 1854-1856. Le père M. Tournesac, chanoine du Mans et architecte, devenu jésuite en 1853, adepte du gothique et très apprécié par Viollet-le-Duc, se vit confier les chantiers des chapelles de l’Ordre, à Quimper, Amiens, Issenheim et rue de Sèvres à Paris. Il réalisa les plans de la résidence et de l’église parisiennes en s’inspirant, pour cette dernière, du chœur à sept pans du milieu du XIIIe siècle de la cathédrale du Mans ; la première pierre de cet important chantier fut posée le 17 octobre 1855, la direction des travaux étant assurée par le Frère Siebert. Manquant de ressources, les Jésuites s’adressèrent à de généreux donateurs parmi lesquels l’empereur Napoléon III. Le chantier s’achèva en 1858 ; l’église, inaugurée le 31 décembre 1858 et discrètement ouverte le 1er janvier suivant, acquit la réputation d’être la plus belle construction réalisée par les Jésuites en France au XIXe siècle et un exemple remarquable de style néo-gothique. La Compagnie de Jésus fut à nouveau dissoute en 1901 et la résidence fermée. Ce n’est qu’en 1938 que les Jésuites rachetèrent l’édifice ; celui-ci devint en 1961 église paroissiale sous le vocable de Saint-Ignace, remplaçant l’appellation « Chapelle des étrangers » utilisée jusqu’alors. Les réaménagements opérés en 1961 puis en 2001 pour installer la bibliothèque des Jésuites le long de l’église côté sud, entraînèrent la fermeture du triforium et l’obstruction de ses vitraux ; une ancienne photo montre l’état d’origine du chœur, notamment les verrières mixtes du triforium, abritant de grandes figures dans des compartiments entourés de vitreries ornementales de couleur. Les vitraux de la façade furent occultés en 1972 lors de la construction d’un immeuble d’habitation donnant sur la rue de Sèvres.

Les verrières, anonymes (Lusson ?), expriment dans un style on ne peut plus archéologique, les dévotions caractéristiques de la religiosité gallicane de la première moitié du siècle : les devises « PRO DEO » et « PRO REX » en témoignent ainsi que les thèmes représentés : Bon Pasteur, Sacré-Cœur, Vie de la Vierge, Vie et Mort de saint Joseph, évocation des Sacrements… ; les verrières ornementales de couleur diffusent dans la nef une lumière atténuée sans trop assombrir l’intérieur de l’édifice.

Baies 100 à 102 (2 lancettes,H.7xL.0,80x2). Verrières à compartiments. Le Salut, la Vie de la Vierge et l’Enfance du Christ. De bas en haut, armes et devise des donateurs (2 lions dressés couronnés et « Dieu aide au secours chrétien… ») et deux blasons couronnés et les inscriptions « PRO DEO » et « PRO REX » ; Bon Pasteur, Marie-Madeleine essuyant les pieds de Jésus avec ses cheveux « MULLIER PECCATRIX » ; Jardin des Oliviers, Cène ; Crucifixion, Apparition du Sacré-Coeur à Marguerite-Marie Alacoque ; Agneau pascal, Pélican symbolique (100). Anges présentant des cartouches aux monogrammes « MD » et « MMM » ; Annonciation, Assomption ; Nativité, Visitation ; Crucifixion, Apparition du Christ à sa mère (101). Anges présentant des cartouches aux monogrammes « JMJ » et « VJ » ; Mariage de la Vierge, Apparition de l’ange à Joseph ; Atelier de Nazareth, Fuite en Égypte ; Jésus au milieu des Docteurs, Mort de saint Joseph (102). Vitreries ornementales de complément et bordures néo-XIIIe. Par Lusson (?), 1857-1858.

Baies 103 à 106 (2 lancettes, H.7xL.0,80x2). Verrières ornementales de couleur. Par Lusson (?), 1857-1858.

Baies 107 à 116 (2 lancettes, H.7xL.0,80x2). Verrières ornementales de couleur ; bordures néo-XIIIe. Par Lusson (?), 1857-1858.

  • Catégories
    vitrail
  • Mesures
    • h : 7 m
    • la : 0,8 m (x 2)
  • Iconographies
    • vie de la Vierge
    • enfance du Christ
    • Bon Pasteur
    • Jardin des oliviers
    • Cène
    • Crucifixion
    • Apparition du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie Alacocque
    • Pélican mystique
    • Agneau mystique
    • ange
    • Mariage de la Vierge
    • Fuite en Egypte
    • mort de saint Joseph
  • Statut de la propriété
    propriété d'une association diocésaine

Documents d'archives

  • GUILHERMY. Notes.... ms NAF 6118.

    f° 106 r°

Bibliographie

  • BRUNEL, Georges. Dictionnaire des églises de Paris : catholique, orthodoxe, protestant. Paris : Hervas, 1995.

    p. 325
  • DUPLESSY, E. Paris religieux. Guide artistique, historique et pratique dans les églises, chapelles, pélerinages et oeuvres de Paris. 1900.

    p. 313
  • ROUËT DE JOURNEL, M.-S.. III. Rue de Sèvres. In Les Établissements des Jésuites en France depuis quatre siècles. Dir. Pierre Delattre. 1955, t. III.

    col. 1334-1352
  • HOOG, P.-M. L'église Saint-Ignace. Paris : impr. Saint-Paul, s.d. (1990), phot. anc.

  • BRUNEL, Georges. Dictionnaire des églises de Paris : catholique, orthodoxe, protestant. Paris : Hervas, 1995.

    p. 253

Périodiques

  • CALLIAS BEY, M. Les édifices néogothiques parisiens et leurs verrières : églises et chapelles catholiques. In situ, n°11, 2009.

  • LEMOIGNE, M. Le R. P. Tournesac (1805-1875), un sarthois qui fut prêtre, jésuite et architecte religieux. RSHAM, 1982.

    p. 80-89
  • LENIAUD, J.-M. Les constructions d'églises sous le Second Empire : architecture et prix de revient. RHEF, vol. LXV, 1979.

    p. 268-278
  • CALLIAS BEY, M. Les édifices néogothiques parisiens et leurs verrières : églises et chapelles catholiques. In situ, n°11, 2009.

Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Congard Charlotte
Congard Charlotte

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