Conservateur en chef du patrimoine, en charge du patrimoine industriel, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.
Dossier d’œuvre architecture IA94050080
| Réalisé par
;
- opération ponctuelle
Hôtel de ville
Œuvre étudiée
Auteur
-
Asseline StéphaneAsseline StéphaneCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Copyright
- (c) Stéphane Asseline, Région Île-de-France
Dossier non géolocalisé
Localisation
-
Aire d'étude et canton
Joinville-le-Pont
-
Hydrographies
-
Commune
Joinville-le-Pont
-
Adresse
23 rue de Paris
-
Cadastre
2022
S
142, 144
-
Dénominationshôtel de ville
-
Parties constituantes non étudiéessalle des fêtes, salle de spectacle, bibliothèque, bureau
Par délibération du 25 octobre 1968, le conseil municipal de Joinville-le-Pont décide « la construction d’un hôtel de ville centre administratif (…) pour remplacer la mairie, construite en 1851, dont le dernier agrandissement remonte en 1911 et qui ne peut plus satisfaire aux besoins sans cesse accrus d’une population de 20.000 habitants »[1]. Dans un contexte d’émulation suscité par l'émergence d’importants projets d’hôtels de ville portés par les municipalités communistes du Val-de-Marne[2], le maire de centre droit Georges Defert (1896-1975) soumet à l’architecte communal Robert Picquenard (1902-2000), en charge de la rénovation du centre-ville, un programme ambitieux permettant de regrouper « non seulement les services municipaux disséminés dans la ville, mais [d’offrir] aux habitants un lieu de rencontre et d’animation »[3]. Il prévoit un hall d’accueil, des bureaux – pour le maire et ses adjoints d’une part, pour l’administration d’autre part –, une salle du conseil municipal, une salle des mariages, une salle des fêtes, une salle de spectacle (ou « salle de congrès »), un commissariat de police, une bibliothèque, une cafétéria-restaurant et un parking.
Robert Picquenard confie la co-conception de cet ensemble à son fils et associé Gilbert Picquenard (né en 1939), ingénieur diplômé de l’École Centrale depuis 1963 et étudiant en architecture à l’École Beaux-Arts de Paris (atelier de Robert Camelot). Ce dernier choisit d’en faire son « projet d’école » ; il obtient son diplôme d’architecte en 1969[4]. Le permis de construire est accordé le 28 décembre 1972 et la « première pierre » posée le 13 octobre 1973[5]. Le gros-œuvre est confié à l’entreprise Quillery (Joinville-le-Pont), les aménagements intérieurs en acier inoxydable à l’entreprise Voisin (29-35, rue Thomas Edison à Gennevilliers) et le mobilier aux entreprises Knoll et Formes Nouvelles. Le bâtiment est inauguré le 27 juin 1976.
[1] « Construction du nouvel Hôtel de Ville Centre administratif », Joinville-le-Pont, bulletin municipal, N° 5, 1974, p. 5.
[2] 1973-2013 : il y a 40 ans naissait l’Hôtel de Ville, brochure de l’exposition (Journées du Patrimoines), service Archives/documentation – Direction de la communication, ville de Fontenay-sous-Bois, 2023, 14 p. (remerciement à Franca Malservisi, architecte au CAUE 94).
[3] « Centre administratif - Hôtel de ville à Joinville-le-Pont, Robert et Gilbert Picquenard architectes », dans Recherche & Architecture, n° 30, 1977, p. 41.
[4] Entretien avec Gilbert Picquenard, Joinville-le-Pont, 13 novembre 2024.
[5] « Construction du nouvel Hôtel de Ville Centre administratif », art. cité note 1, p. 5.
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Période(s)
- Principale : 3e quart 20e siècle , daté par source
-
Dates
- 1973, daté par source
-
Auteur(s)
-
Auteur :
Picquenard Gilbertingénieur civil, architecte, architecte communal attribution par sourcePicquenard GilbertCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
-
Auteur :
Picquenard Robertarchitecte, architecte communal attribution par sourcePicquenard RobertCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
-
Auteur :
L’hôtel de ville de Joinville-le-Pont est « érigé sur le terrain communal, situé en retrait de l’actuelle Maison commune, d’une superficie de 7274 m² s’étendant de la rue de Paris à la Marne »[1]. Il offre « à l’arrière une vue dégagée sur les bords de Marne »[2]. Il a été nécessaire de couler « soixante-cinq puits en béton descendant de 5 à 17 m de profondeur jusqu’à la couche calcaire »[3]. Le bâtiment aux lignes modernes présente une ossature en béton armé fermée d’allèges en béton blanc et de murs-rideaux en aluminium et doubles-vitrages teintés.
La surface bâtie hors œuvre est d’environ 10.000 m². Deux niveaux de sous-sols sont aménagés dans l’important volume offert par les 15 m de déclivité du terrain. Au deuxième sous-sol sont logés les archives, la « réserve de livres », les locaux techniques et surtout la salle de spectacle ou « salle de congrès de trois cents places, équipée de cabines de traduction simultanée, de trois salles de commissions, de cabines et projection et de régie »[4]. Au premier sous-sol sont installés le commissariat (avec vue sur la Marne) et les parkings (sous le parvis). Au rez-de-chaussée sont le grand hall d’accueil du public et la bibliothèque. Un grand escalier – ou « escalier d’honneur » – à double volée dont les rampes en acier inoxydable ont été conçus, à partir du dessin de l’architecte, par l’entreprise Voisin, dessert les étages. Les luminaires encore en place ont été disposés selon les dessins de l’architecte. Au premier étage, la salle des fêtes est entièrement vitrée afin de faire bénéficier le publique « d’une vue plongeante sur les bords de Marne ». Les lustres et les nids d’abeille – fixés au plafond afin d’atténuer la résonnance – ont été dessinés par l’architecte.
Un escalier hélicoïdal, dessiné par l’architecte et réalisé en acier inoxydable par l’entreprise Voisin, dessert les pièces du deuxième étage : bureaux du maire et de ses adjoints, salle du conseil municipal et salle des mariages, toutes pièces équipées de mobilier Knoll. La salle du conseil municipal, en particulier, est équipée de fauteuils Pollock en cuir (fournis par Knoll et Formes Nouvelles) disposés autour d’une remarquable table en acier inoxydable (Voisin). On distingue également, dans la salle des mariages, des « sièges coquilles créés par Saarinen et édités par Knoll »[5], en particulier les exemplaires sur pied, destinés aux mariés, modèle Tulip (Eero Saarinen designer).
[1] « Construction du nouvel Hôtel de Ville Centre administratif », Joinville-le-Pont, bulletin municipal, N° 5, 1974, couverture et p. 5.
[2] « Centre administratif - Hôtel de ville à Joinville-le-Pont, Robert et Gilbert Picquenard architectes », dans Recherche & Architecture, n° 30, 1977, p. 41.
[3] Ibid., p. 44.
[4] Ibid., p. 42.
[5] Ibid., p. 44.
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Murs
- béton pan de béton armé enduit
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Toitsciment en couverture
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Étagessous-sol, 6 étages carrés
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Couvrements
- béton en couvrement
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Couvertures
- terrasse
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Escaliers
- escalier de distribution : cage ouverte
- escalier de distribution : escalier en vis avec jour cage ouverte
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Statut de la propriétépropriété publique
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Intérêt de l'œuvreà signaler
- (c) Région Île-de-France (reproduction)
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- (c) Stéphane Asseline, Région Île-de-France
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Documents d'archives
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Collection particulière
Archives Gilbert Picquenard, architecte : ensemble de tirages photographiques noir et blanc et couleur, 18x24 cm et 13x18 cm, dessins et revues, 1969-1977 (voir reproductions dans le corpus photographiques).
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Région Île-de-France, Service Patrimoine et Inventaire, Saint-Ouen-sur-Seine
Entretien avec Gilbert Picquenard, architecte, par Caroline Potel, Nicolas Pierrot et Stéphane Asseline. Joinville-le-Pont, 13 novembre 2024.
Périodiques
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« Construction du nouvel Hôtel de Ville Centre administratif », Joinville-le-Pont, bulletin municipal, N° 5, 1974, p. 5.
-
« Centre administratif - Hôtel de ville à Joinville-le-Pont, Robert et Gilbert Picquenard architectes », dans Recherche & Architecture, N°30, 1977, p. 40-44.
Date(s) d'enquête :
2024;
Date(s) de rédaction :
2024
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Potel Caroline
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Potel Caroline
Chercheur en charge du patrimoine industriel d'avril 2023 à janvier 2025.
Pierrot Nicolas
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Pierrot Nicolas
Conservateur en chef du patrimoine, en charge du patrimoine industriel, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.
Chercheur en charge du patrimoine industriel d'avril 2023 à janvier 2025.