Dossier d’œuvre architecture IA91001081 | Réalisé par
Bussière Roselyne (Rédacteur)
Bussière Roselyne

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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Métais Marianne (Rédacteur)
Métais Marianne

Conservatrice au service Patrimoines et inventaire d'Ile-de-France

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  • patrimoine de la villégiature, villégiature en Île-de-France
Maison de villégiature dite villa ou château de la Ferté
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Laurent Kruszyk, Région Île-de-France

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Hydrographies rivière La Chalouette ruisseau La Marette
  • Commune Chalo-Saint-Mars
  • Lieu-dit La Ferté
  • Adresse 12 rue Eudes Lemaire
  • Cadastre 2022 ON 6 et 7
  • Précisions
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature
  • Appellations
    villa ou château de la Ferté
  • Parties constituantes non étudiées
    serre, pavillon de jardin, jardin d'agrément

Cette maison de villégiature a la particularité d'être construite sur structure métallique. Son propriétaire et commanditaire, Joseph Leclaire, auteur de la SUDAC, était ingénieur issu de l’École centrale.

Une première propriété apparaît sur le cadastre napoléonien (1824), comportant un moulin sur le ruisseau de la Chalouette, au nord de la maison. Le même plan masse se retrouve sur un plan du domaine, conservé sur place, daté de 1903, indiquant "Leclaire propriétaire". Les plans de la nouvelle maison, intitulés "Projet de villa", sont datés de 1908, et non signés. Le nom des architectes, dont l'agence était située à Étampes, n'est pas indiqué. En 1910 (carte postale), la maison était terminée.

Joseph Leclaire est né en 1851, il effectue ses études à l’École centrale de Paris de 1872 à 1875 (promotion 1875, section mécanique). Il possédait une entreprise de construction métallique à Montreuil-sous-Bois (93). C'est probablement lui qui a réalisé la structure et la charpente métalliques de la maison.

La villa ou château de la Ferté est implantée en limite nord de la commune de Chalo-Saint-Mars, entre deux cours d'eau, la Chalouette au nord et le ruisseau de la Marette au sud-est, qui délimitent la propriété sur deux côtés.

De plan massé, agrémenté d'une tour d'escalier, la villa présente une silhouette marquée par les larges débords de sa toiture à croupes et la couverture en pavillon de sa tour. Elle présente une élévation de quatre niveaux, dont un soubassement en moellons de calcaire rattrapant le dénivelé entre le parc, qui s'étend à l'est, et la rue, ainsi que la Chalouette, au nord. La façade est enduite de son crépi d'origine, épais et texturé, fouetté au balai végétal (bouleau, cyprès ou genêt). Au ras des longs-pans, court un décor en frise constitué de métopes en terre cuite sur fond bleu céladon, qui surmonte un rang de briques placées en dents d'engrenage. La façade nord-ouest arbore une grande lucarne pendante à décor de brique et céramique émaillée, et pignon de bois ouvragé. La toiture est ponctuée de petites lucarnes décorées et les faîtes, d'épis. Les balcons en acier, et sol en dalles de pierre, sont ornés d'élégants garde-corps en fer forgé à motifs de fleurs et feuilles stylisées. Apparaissent en façade des éléments en métal tels que linteaux décorés de fleurs et ancres des tirants. Ils témoignent de la structure de cette maison, constituée de planchers et charpente métalliques de type Eiffel. On peut l'apercevoir à l'étage des combles mais surtout dans la tour.

L'entrée principale, à l'ouest, est coiffée d'une imposante marquise inversée. L'évacuation des eaux pluviales a nécessité l'ajout d'une gouttière horizontale. L'entrée secondaire, à l'est, possède également une marquise inversée, plus modeste.

Les dispositions intérieures ont été conservées à tous les niveaux, ainsi qu'une grande partie des décors, stucs des plafonds, cheminées et boiseries (quoique décapées). Une mosaïque à semis de fleurs décore le sol de l'entrée, dominée par un monumental escalier à deux volées. Il se distingue par une rampe d'appui en fer forgé inspirée du XVIIe siècle. Un insolite luminaire d'applique est fixé au-dessus de l'escalier. Il s'achève par un panier à feu, peut-être équipé au gaz. L'instrument demeure peu accessible.

Une salle de billard se trouvait au premier étage.

  • Murs
    • calcaire moellon crépi
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    étage de soubassement, 2 étages carrés, étage de comble
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans demi-croupe
    • toit en pavillon
  • Escaliers
    • escalier intérieur : escalier tournant à retours avec jour en maçonnerie, cage ouverte
  • Typologies
  • État de conservation
    bon état
  • Techniques
    • mosaïque
    • décor stuqué
    • céramique
  • Représentations
    • fleur
  • Précision représentations

    Sol de l'entrée en mosaïque à semis de fleurs.

    Plafonds des salons du rez-de-chaussée à décors stuqués.

    Décors de céramique en façade.

  • Mesures
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Documents d'archives

  • Archives nationales ; 20170270/1130. École centrale Paris : archives papier, Scolarité et contenu des enseignements (1829-2016)

    Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine : 20170270/1130
  • Archives départementales de la Seine-Saint-Denis ; NSM 1E7, actes de naissances, de mariages et de décès (1843-1852), acte n°10 (élément n°205 sur 257)

    Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Bobigny : NSM 1E7

Bibliographie

  • Roselyne Bussière, Marianne Métais, Châteaux, villas et folies, Villégiature en Ile-de-France, Région Île-de-France, lieux-dits Editions, 2024,

Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Bussière Roselyne
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Métais Marianne
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