Polytechnicien (X 1958), ingénieur des Ponts et Chaussées et architecte.

Paul Andreu intègre l’Aéroport de Paris à sa sortie des Ponts et Chaussée en 1963. Il participe au chantier du Grand Orly tout en poursuivant ses études d’architecture à l’École nationale des beaux-arts. En désaccord avec Henri Vicariot, il quitte le projet d’Orly-Ouest et se voit confier le chantier du futur aéroport de Paris-Roissy, dont il devient l’architecte en chef en 1971. Le terminal 1 de Roissy, inauguré en 1974, assoit sa renommée. C’est à cette occasion qu’il se lie d’amitié avec Joseph-André Motte, chargé des aménagements intérieurs du terminal.

Après le succès de Roissy 1, la RATP leur confie la rénovation de plus d’une centaine de stations de métro (1974-1984). La trame qu’ils mettent au point – bandeau suspendu, banquette maçonnée, siège-coque, couleur vive – est baptisée « style Andreu-Motte » en leur hommage.

En 1983, il est chargé d’assister avec les équipes d’ADP l’architecte danois Johan Otto von Spreckelsen pour la construction de la Grande Arche de la Défense. Il terminera l’Arche après la mort de ce dernier en 1987. Dans le même temps, il devient la signature d’ADP dans le monde.

De 1975 à 2003, il conçoit plus d’une quarantaine d’aérogares. Fort de cette expérience, il écrira son premier livre, intitulé avec humour : J’ai fait beaucoup d’aérogares (1998). En 1997, il remporte le concours du nouvel opéra de Pékin. Les principales œuvres de Paul Andreu – Roissy 1, les stations du métro, l’opéra de Pékin – sont mondialement connues et font de lui l’une des figures majeures de l’architecture française de la fin du XXe siècle.