Dossier d’œuvre architecture IA91000522 | Réalisé par
Blanc Brigitte
Blanc Brigitte

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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  • inventaire topographique
moulin d'Athis ou d'Orgeval, puis usine de transformation des métaux dite forges d'Athis
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Philippe Ayrault, Région Île-de-France
  • (c) ADAGP

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Athis-Mons
  • Hydrographies l' Orge
  • Commune Athis-Mons
  • Lieu-dit Athis-Val
  • Adresse rue de la Forge
  • Cadastre 1987 S 181, 204, 205
  • Dénominations
    moulin, usine de transformation des métaux
  • Appellations
    moulin d'Athis ou d'Orgeval, forges d'Athis

L'existence du moulin d'Athis ou moulin d'Orgeval, propriété du seigneur d'Athis, est attestée au milieu du 15e siècle. Il est acheté en 1823 par Claude François Chodron, notaire à Paris, en association avec John Bunn de Crockford, manufacturier anglais, qui a l'intention d'y établir une fabrique d'acier. Celle-ci est autorisée par arrêté préfectoral du 12 mai 1827. Elle fonctionne d'après les procédés anglais et comporte un four à cémenter, deux fours à réverbère et des laminoirs. A la mort de J. Bunn en 1835, Théodore Alexandre Baudry, marchand de fer à Paris, achète à ses héritiers la moitié indivise des forges et prend à bail l'autre moitié appartenant toujours à Chodron, puis en devient propriétaire en 1838. En 1840 les Ponts et Chaussées l'autorisent à élargir la roue hydraulique du moulin et en 1843 à mettre en place une machine à vapeur de 40 chevaux pour entraîner le train de laminoirs. La modernisation des installations se poursuit avec notamment l'acquisition en 1844 de deux chaudières à vapeur. En 1845 Baudry achète le moulin de Mons après celui de Juvisy en 1839. En 1854, deux fours à puddler, trois fours à réchauffer, un atelier de 12 fours et un 2e martinet sont ajoutés, permettant de porter la fabrication à 3 500 tonnes de fer et d'acier. En 1871, les forges sont vendues à Charles Schweighaeuser, ancien directeur des usines métallurgiques De Dietrich et en 1892, achetées par la société Geyer et Chehet. En 1893, Chehet reste seul propriétaire de l'usine et des terrains : il réalise d'importants travaux d'agrandissement et de modernisation, réunit en un seul ensemble les terrains de l'usine, fait installer des voies de raccordement avec la Compagnie des chemins de fer d'Orléans, développe la fabrication, en particulier celle des cercles de roues, unique en France, et la fabrication mécanique des fers à cheval. Avant la guerre de 1914, la fabrication consiste dans le laminage des fers affinés aux fours à réverbère. Elle utilise de la ferraille de récupération pour la transformer en fer et en acier. Pour relancer l'activité de l'établissement obérée par la guerre, une nouvelle société est créée en 1917, la Manufacture de chaînes et pièces de forge d'Athis qui travaille pour l'armée. Le 12 juillet de la même année, les forges sont acquises par la société anonyme des Forges et Laminoirs d'Athis constituée le 6 juillet 1917. Elle procède à l'acquisition de terrains, à la rectification des berges de l'Orge et à l'installation d'une centrale électrique. Elle reçoit des marchés du ministère de la guerre. Le 1er août 1921, la société devient Société des forges, aciéries et laminoirs de l'Ile-de-France après l'absorption de la société des forges et aciéries des Epinettes de Saint-Ouen. Dissoute le 20 mars 1922, elle est reprise par Pierre Hébras, ingénieur des Arts-et-Métiers, sous la raison sociale Laminoirs et Ateliers d'Athis. Le 15 août 1926 l'établissement est acquis par la Société française des aciéries de Blanc Misseron. L'activité prend fin en 1928. Deux sociétés occupent encore les lieux : la société Devaux, entreprise de travaux publics, et l'Entreprise des grands travaux hydrauliques qui entretient un dépôt de matériel sur le site des forges. En 1967 les installations sont démolies pour la construction de la cité Mozart par la société HLM la Sablière.

En 1871, les installations comprennent : un grand atelier pour les fours à puddler, avec charpente en fer et couverture en zinc ; un atelier pour la presse à cingler et pour les trains des gros fers, avec charpente en bois et couverture en tuiles ; un atelier pour le petit train et pour un marteau pilon ; un atelier pour un marteau à dégrossir les aciers, un martinet et deux bancs de tour, avec couverture en ardoises ; un atelier de maréchalerie couvert en ardoises ; un atelier pour les fours de cémentation couvert en zinc ; un atelier pour la fusion des aciers ; un hangar pour fagoter la ferraille ; un bureau avec atelier de menuiserie au-dessus ; un atelier pour un martinet avec broyeur mû par une machine à vapeur de 6 chevaux, avec atelier pour la fabrication des creusets ; un logement de concierge et grand hangar à la suite ; deux écuries avec logement d'employé au-dessus ; un logement de jardinier ; une maison de maître et jardin d'agrément sur la rive gauche de l'Orge.

  • Murs
    • meulière
    • brique
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    tuile plate, ardoise
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • État de conservation
    détruit
Date(s) d'enquête : 2001; Date(s) de rédaction : 2003
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Blanc Brigitte
Blanc Brigitte

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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