A partir de 1890 une zone industrielle se développe entre la Seine et le chemin de fer de la ligne Paris-Orléans, dans le secteur compris entre la commune de Juvisy-sur-Orge et le pont ferré de Lyon. Les usines qui s'installent le long du Quai de l'Industrie (entrepôts de pétrole et de charbons, dépôts de vieux métaux, fabriques de fûts métalliques et de produits pharmaceutiques, chantier pour la construction de bateaux et d'hydravions...) bénéficient des facilités de circulation offertes par ce double moyen de transport ; elles disposent d'embranchements particuliers qui les relient à la voie ferrée et d'estacades en bois sur le chemin de halage pour le chargement de leurs produits par bateau. Le bombardement du 18 avril 1944 visant la gare de triage de Juvisy et ceux des 24-29 mai ayant pour cible le pont de Lyon qui enjambe la Seine entre Draveil et Athis-Mons atteignent la plupart de ces établissements. Huit d'entre eux, jugés utiles au redémarrage de l'économie nationale ou locale, mettent en oeuvre un plan de reconstitution grâce à l'indemnisation des dommages de guerre par l'administration du Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme : malterie Kneipp, établissement de fabrication d'aliments du bétail Louis Sanders, menuiserie Fauveau, Affinerie de Juvisy, Entrepôts d'Athis-Mons, atelier de construction de wagons-réservoirs Claude, commerce de vins en gros Giraud.