Chargé d'études patrimoine industriel au service Etude et Développement du Patrimoine, Département de Seine-et-Marne, en 2013-2014.
- patrimoine industriel, patrimoine industriel et artisanal des communes de la vallée de la Seine en Seine-et-Marne
- (c) Département de Seine-et-Marne
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Seine-et-Marne - Montereau-Fault-Yonne
-
Commune
Montereau-Fault-Yonne
-
Adresse
2 boulevard Pasteur
-
Cadastre
2000
AV
568, 569
-
Dénominationsabattoir
-
AppellationsVille de Montereau (1884 ? -3e quart du XXe siècle), puis Société anonyme Descheemaekere et fils (3e quart du XXe siècle-1985), puis SICAVYL-Montroporc (1985-1995)
-
Parties constituantes non étudiéesabattoir, conciergerie, bureau
En 1882, la ville de Montereau-Fault-Yonne décide de se doter d’un abattoir pour se conformer à l'ordonnance du 15 avril 1838 visant à éradiquer les tueries particulières dans les villes. L'établissement s’implante sur un terrain municipal de 7255 m2 en bordure ouest de la ville. Le concours d’architecture publique lancé en 1882 est remporté par l'architecte Pierre Chabat, auteur de plusieurs ouvrages sur la brique. Le plan final reprend les idées des trois autres plans projetés par Chabat, conservés aux archives municipales [1]. Les travaux commencent en 1884. Les abattoirs sont inaugurés le 14 juillet 1886. Leur construction contribue au percement d’un boulevard (actuel boulevard Pasteur) et d’une partie de la rue de Varennes donnant ainsi un accès vers la gare. Ces artères sont, dès cette époque, dotées de l’éclairage public.
À l’origine, la parcelle comprenait neuf bâtiments avec au sud, à droite de l'entrée, une maison qui abritait le logement du concierge et le bureau du directeur ainsi qu'un édifice dans lequel se trouve la machine élévatoire. Un cellier était situé à gauche de l'entrée. Au centre de la parcelle s'élevait l'atelier principal, composé de trois halles accolés dont la halle centrale, entièrement vitrée, était dédié à l'abattage (désigné sous le terme d'échaudoir sur le plan). De part et d’autre se trouvaient la bergerie, deux bouveries et des casiers à veaux. A l'arrière, un premier bâtiment abritait fumoir et brûloir tandis qu'un second rassemblait une triperie, une porcherie et un fondoir. Deux fosses à purin occupaient les angles nord de la parcelle.
L’ensemble a subi des destructions importantes suite aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale. Dès 1943 (date des plans conservés), l'architecte de la ville René Beaupré est chargé d'apporter les modifications nécessaires. Ces dernières concernent prioritairement le bâtiment central dans lequel on installe un vestiaire, des bacs de trempage, un réseau de rails et de crochets, ainsi qu'une salle de resserre tempérée. A cela s’ajoutent des modifications au quai à bascule, aux étables et aux fosses à fumier [2].
La gestion des abattoirs est confiée à Jean-Luc Descheemaekere (date indéterminée) qui fonde la « Société Descheemaekere et fils S.A. ». Cette dernière est acquise en 1985 par le groupe Sicavyl, qui conserve la marque Montroporc [3].
Des travaux de réaménagement sont menés en 1987. A cette occasion, le bâtiment abritant fumoirs et brûloir est détruit tandis que le bâtiment central est agrandi et son découpage fonctionnel revu.
Soucieuse de s'agrandir et de moderniser ses installations, l'entreprise quitte son site historique pour s'installer en 1995 dans la zone industrielle de Montereau. À l'été 2012, deux immeubles ainsi que deux groupes de maisons individuelles – soit 80 nouveaux logements – sont construits sur le site.
[1] Archives municipales de Montereau-Fault-Yonne, M1/197/2, Edifices communaux - Abattoirs (1888), ensemble des plans du concours d'architecture.
[2] Archives départementales de Seine-et-Marne, 1W14, Services de la préfecture, administration communale - Dossier spécimen concernant le fonctionnement des abattoirs, Montereau-Fault-Yonne (1943-1946).
[3] "Boucherie : Montroporc s'exile pour se développer", Le Parisien, 13 mai 1991 ; "Nouveaux locaux à Montroporc", La République de Seine-et-Marne, 29 mai 1995.
-
Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle , daté par source
- Secondaire : 3e quart 20e siècle , daté par source
-
Dates
- 1888, daté par source
- 1960, daté par source
-
Auteur(s)
-
Auteur :
Chabat Pierrearchitecte attribution par sourceChabat Pierre
Architecte. Il commença à exposer au Salon en 1879, a été professeur-préparateur du cours de constructions civiles au Conservatoire national des arts et métiers, et professeur adjoint à l'École spéciale d'architecture.
- Auteur : architecte attribution par source
-
Auteur :
Sur les neuf bâtiments d’origine, seuls subsistent aujourd’hui la maison du concierge et le bureau du directeur, ainsi que le bâtiment de la machine élévatoire aujourd'hui converti en garage. Ils témoignent d'un soin minimal : murs enduits (bâtiment de conciergerie et direction) ou à moellons apparents (bâtiment de la machine élévatoire) avec chaînes d’angles en briques. Le portail d’entrée et le mur d’enceinte ont été conservés à l'Est de la parcelle.
Les autres édifices, construits en moellons maçonnés avec chaînes d’angles en briques ont été détruits dans le courant de l’année 2012 pour laisser place à deux immeubles de taille moyenne et un lotissement.
-
Murs
- pierre moellon enduit
- brique
-
Toitstuile plate mécanique
-
Étages1 étage carré, étage en surcroît
-
Couvrements
- charpente en bois apparente
-
État de conservationvestiges
- (c) Département de Seine-et-Marne
- (c) Département de Seine-et-Marne
- (c) Département de Seine-et-Marne
- (c) Département de Seine-et-Marne
- (c) Département de Seine-et-Marne
- (c) Département de Seine-et-Marne
- (c) Département de Seine-et-Marne
- (c) Département de Seine-et-Marne
- (c) Département de Seine-et-Marne
- (c) Département de Seine-et-Marne
- (c) Département de Seine-et-Marne
- (c) Département de Seine-et-Marne
Documents d'archives
-
Demandes d'autorisation d'implantation d'établissements classés dangereux, insalubres ou incommodes - Abattoir (1880).
-
Services de la préfecture, administration communale - Dossier spécimen concernant le fonctionnement des abattoirs, Montereau-Fault-Yonne (1943-1946).
-
Reconstruction, dommages de guerre - Montereau-Fault-Yonne (abattoirs).
-
Demandes d'autorisation d'implantation d'établissements classés dangereux, insalubres ou incommodes - Entreprise Descheemaekere, installation d'un laboratoire de charcuterie et salaisons.
-
Demandes d'autorisation d'implantation d'établissements classés dangereux, insalubres ou incommodes - M. Descheemaekere fils, 1 réservoir souterrain de 6 000 litres d'essence.
-
Demandes d'autorisation d'implantation d'établissements classés dangereux, insalubres ou incommodes - Abattoirs municipaux, dépôt de gaz combustible liquéfié.
-
Plans en coupe et élévation des abattoirs de Montereau, 1888.
-
Plan-masse des abattoirs de Montereau, 1888.
Bibliographie
-
Paule Fievet, La vie à Montereau de 1880 à 1920, Le Mée-sur-Seine, Amatteis éditions, 1989, 328 p.
p. 35-36 -
Nicolas Pierrot et Nathalie Hubert (dir.), L'industrie au vert : patrimoine industriel et artisanal de la vallée de la Seine en Seine-et-Marne, Paris, Somogy éditions d'art, 2017, 295 p.
Stagiaire au service Patrimoines et Inventaire de la Région Île-de-France, de novembre 2022 à février 2023.
Chargé d'études patrimoine industriel au service Etude et Développement du Patrimoine, Département de Seine-et-Marne, en 2013-2014.
Stagiaire au service Patrimoines et Inventaire de la Région Île-de-France, de novembre 2022 à février 2023.