Dossier d’œuvre architecture IA77001063 | Réalisé par
Hourdebaigt Cindy (Rédacteur)
Hourdebaigt Cindy

Stagiaire au service Patrimoines et Inventaire de la Région Île-de-France, de novembre 2022 à février 2023.

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Hubert Nathalie (Enquêteur)
Hubert Nathalie

Chargée de développement du patrimoine, conservatrice déléguée des Antiquités Objets d'Arts, Département de Seine-et-Marne, Direction des politiques culturelles, Pôle accompagnement culturel et patrimonial des territoires.

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  • patrimoine industriel, patrimoine industriel et artisanal des communes de la vallée de la Seine en Seine-et-Marne
Varennes-sur-Seine - Usine de construction métallique Besson
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Département de Seine-et-Marne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Seine-et-Marne - Montereau-Fault-Yonne
  • Hydrographies Seine (la)
  • Commune Varennes-sur-Seine
  • Adresse Chemin de Gué-Pucelle
  • Dénominations
    usine de construction métallique
  • Appellations
    Ets Antoine Besson (1919-1955), Ets Antoine Besson et Lepeu (1955-1968), puis Construction Besson Saint-Quentinoise - C.B.S. (1968-1974), puis Câblerie SILEC (depuis 1974)
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, centrale électrique

L’usine Besson, créée en 1919 et installée le long de l’embranchement du chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée est dédiée à la construction de charpentes métalliques, de charpentes de postes de transformation, et de pylônes électriques.

Les premiers bâtiments de l'usine, un atelier de charpente métallique et une centrale électrique, sont édifiés en 1919-1920 [1]. L'atelier est étendu entre 1930 et 1952. Les ponts roulants qui relient les ateliers de l'usine à la gare d'eau (sur la Seine) sont construits en 1948. Le grand parc à matières premières, servi par un pont-roulant monumental, est attesté en 1952 [2]. Enfin, la halle de montage des charpentes est élevée en 1956 [3]. Au début des « Trente Glorieuses », L’Opinion économique et financière célèbre ainsi l’une des « grandes usines » du territoire : « Cette affaire, qui occupe 225 ouvriers environ, est située au bord de la Seine sur des terrains d’environ 27 hectares, dont 25.000 m² couverts, et est dotée de tout le matériel et des moyens les plus modernes pour assurer la fabrication de pylônes, charpentes métalliques, chaudronnerie et outillage mécanique divers, sortis à la cadence de 800 à 1 000 tonnes par mois » [4]. Toutefois, un plan daté du 3 décembre 1969 indique à cette date une surface de 25 093 m², soit 14724 couverts et 10 369 non couverts [5].

Les établissements Antoine Besson (1919-1955), puis Besson et Lepeu (1955-1968) demeurent célèbres pour leur participation à quelques grands chantiers liés à la croissance d'Après-guerre. On distingue notamment la figure emblématique de l'ingénieur centralien Louis Fruitet, chef du bureau d’études de 1958 à 1970, qui collabora en particulier aux chantiers du Centre de recherches EDF Les Renardières à Ecuelles (avec Jean Le Couteur, Claude Turner et Jean Prouvé), de la cartonnerie Devoiselle & Cie à Dammarie-lès-Lys (1960-1962, avec M. Calderon et M. Carpentier), du Palais des expositions Alpexpo à Grenoble (1968, avec Jean & Claude Prouvé, Serge Binotto, Léon Petroff) et du Centre océanographique de Nantes, actuel Centre altantique IFREMER (1968, avec O. Vaudou). [6]

La fin imminente de l'activité, en déclin depuis quelques années, est annoncée à partir de 1971 par la presse locale [7]. En 1974, l'usine est intégrée à la division CC - Câbles d'énergie en caoutchouc de la SILEC, usine voisine implantée depuis 1934 (voir le dossier consacré à la SILEC). La reconversion de l'usine par une autre entraîne la destruction d'un certain nombre de bâtiments et installations, ainsi des ponts roulants du parc à matières en 1974, de ceux reliant les ateliers à la gare d'eau en 1986, de la halle de montage des charpentes en 1992 et de la centrale électrique en 1995.

Il est à noter qu'une campagne photographique exhaustive effectuée en juin 1957 sur l’emprise de la SILEC offre quelques vues aériennes obliques sur les bâtiments de l'usine. Ces images sont consultables sur le site Remonter le temps (lien web en bas de page).

[1] Photographies de la construction, mars à juillet 1920. Archives municipales de Montereau-Fault-Yonne.

[2] Archives départementales de Seine-et-Marne, Dammarie-les-Lys : SC5070/3.

[3] Voir les photographies aériennes verticales de l'IGN pour les années 1954 et 1956 : https://remonterletemps.ign.fr/

[4] « Etablissements A. Besson », dans Brie et GâtinaisL’Opinion économique et financière, décembre 1953, p. 183.

[5] Archives départementales de Seine-et-Marne, 190J245.

[6] Christel Frapier, "Louis Fruitet", dans Les ingénieurs-conseils dans l’architecture en France, 1945-1975 : réseaux et internationalisation du savoir technique, thèse de doctorat d'Histoire de l'Art, Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, Antoine Picon (dir.), 2011, vol. 2, p. 85-89.

[7] « Constructions Besson - Saint-Quentinoise communiquent », Délivrance, 4 novembre 1971 ; « Besson - Saint-Quentinoise, une délégation à la préfecture », La Marseillaise de Seine-et-Marne, 2 juillet 1971.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle , daté par source
    • Principale : 2e quart 20e siècle , daté par source
    • Principale : 3e quart 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1920, daté par source
    • 1925, daté par source
    • 1939, daté par source
    • 1948, daté par source
    • 1969, daté par source
    • 1975, daté par source

Selon les mots de son directeur en 1951, les bâtiments de l'usine sont construits « en briques avec charpente métallique, couverture tuiles, sol en partie cimenté ». Dans ces « vastes bâtiments à usage d'ateliers », où « l’éclairage est électrique », se déploient les « opérations d'usinage aux machines-outils, de soudure électrique, de découpage au chalumeau, de peinture au pinceau, des éléments construits, de sablage et de parkérisation » [1].

La centrale électrique, édifiée au moment de la construction de l'usine, était construite en moellons calcaires. Elle est reconvertie avant 1948 en magasin et bureaux (direction, comptabilité) [2]. Elle est finalement détruite en 1995.

L'usine se compose d'un atelier de mécanique et petite charpente (A-B) composé deux halles accolées à structure métallique, de 120 mètres de long et 10 mètres de large chacune ; elles sont couvertes de toits à longs pans couverts en tuiles, et coiffées de lanterneaux vitrés offrant un éclairage zénithal aux activités [3]. L'atelier de charpentes (I-J-K) d'une longueur de 72 mètres, couvert de sheds, abrite les activités d'usinage et de montage. Il est flanqué à l'Est d'un atelier de chaudronnerie de 120 mètres de long (H), dont la structure métallique est coiffée d'un lanterneau. L'atelier de charpentes est prolongé vers le Sud vers 1951-1952 [4]. Le parc à matériaux et son pont roulant monumental occupe le Sud de la parcelle. La Silec conserve aujourd'hui l'ensemble de ces installations, à l'exception du parc à matériaux, de la centrale et de bâtiments de stockages annexes.

[1] Archives départementales de Seine-et-Marne, SC5070/3, note de M. Dubeuf, directeur, 21 décembre 1951, et « Plan des usines de Montereau », 10 août 1939, mis à jour le 24 mai 1948.

[2] Archives départementales de Seine-et-Marne, SC5070/3, « Plan des usines de Montereau », 10 août 1939, mis à jour le 24 mai 1948.

[3] Pour les repères des bâtiments sous forme de lettres, voir le plan « Etablissements C.B.S., plan de l'usine de Montereau, 1969 », en illustration.

[4] Extension matérialisée en bleu « nouveaux bâtiments » sur le plan de 1952 figurant en illustration.

  • Murs
    • métal pan de métal
    • brique
  • Toits
    métal en couverture
  • Étages
    rez-de-chaussée
  • Couvrements
    • charpente métallique apparente
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Énergies
    • énergie électrique
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Demandes d'autorisation d'implantation d'établissements classés dangereux, insalubres ou incommodes - M. Besson Antoine. Exploitation d'une usine de fabrication de charpente et chaudronnerie métallique.

    Archives départementales de Seine-et-Marne, Dammarie-les-Lys : SC5070/3
  • Reconstruction, dommages de guerre - Etablissement Besson (Varennes-sur-Seine, atelier de charpentes métalliques, chaudronnerie, mécanique générale).

    Archives départementales de Seine-et-Marne, Dammarie-les-Lys : SC11013, QU2581DS
  • Demandes d'autorisation d'implantation d'établissements classés dangereux, insalubres ou incommodes - CBS (Constructions Besson Saint-Quentinoise), menuiserie métallique, serrurerie, plans.

    Archives départementales de Seine-et-Marne, Dammarie-les-Lys : 2875W34/1

Bibliographie

  • Christel Frapier, "Louis Fruitet", dans Les ingénieurs-conseils dans l’architecture en France, 1945-1975 : réseaux et internationalisation du savoir technique, thèse de doctorat d'Histoire de l'Art, Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, Antoine Picon (dir.), 2011, vol. 2 [en ligne].

    p. 85-89
  • Nicolas Pierrot et Nathalie Hubert (dir.), L'industrie au vert : patrimoine industriel et artisanal de la vallée de la Seine en Seine-et-Marne, Paris, Somogy éditions d'art, 2017, 295 p.

    p. 194-201
Date(s) d'enquête : 2013; Date(s) de rédaction : 2017, 2022
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
(c) Conseil départemental de Seine-et-Marne
Hourdebaigt Cindy
Hourdebaigt Cindy

Stagiaire au service Patrimoines et Inventaire de la Région Île-de-France, de novembre 2022 à février 2023.

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Hubert Nathalie
Hubert Nathalie

Chargée de développement du patrimoine, conservatrice déléguée des Antiquités Objets d'Arts, Département de Seine-et-Marne, Direction des politiques culturelles, Pôle accompagnement culturel et patrimonial des territoires.

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