• enquête thématique régionale, lieux de spectacle 1910-1940
Salle des fêtes (Le Pecq), actuel Quai 3
Œuvre monographiée
Copyright
  • (c) Stéphane Asseline, Région Ile-de-France

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ile-de-France - Saint-Germain-en-Laye
  • Commune Le Pecq
  • Adresse 3 quai Voltaire
  • Cadastre 2022 AP 142
  • Dénominations
    salle des fêtes
  • Genre
    communal
  • Appellations
    Quai 3, Palace, cinéma le (ancien)
  • Destinations
    salle de spectacle

En 1931, le maire Adrien-Felix Descombes, entrepreneur de travaux publics, envisage la construction d’une salle des fêtes[1]. Les résultats du concours début 1932 donnent le projet de Pierre-Henri Jacquelin vainqueur. Cet architecte municipal de Saint-Germain en Laye entame dès 1933 le chantier[2]. Un emprunt important est contracté pour faire face à la dépense[3]. En effet, l’inauguration, l’année suivante, dévoile aux Alpicois un édifice monumental, dont l’entrée donne sur une esplanade initialement ouverte sur la Seine, véritable belvédère justifiant une façade en conséquence. Le foyer, comme les annexes de la salle, ne manque pas d’élégance malgré une certaine sobriété.

La salle proprement dite, disposant d’un balcon à segments, accessible depuis le foyer, comporte 631 places[4] et une scène avec dessous. Les pilastres et voussures décoratifs ainsi que le lanterneau éclairant l’intérieur ont malheureusement disparu.

Les dimensions du projet ont été en son temps raillées par une partie de l’opposition municipale[5]. Cependant, aujourd’hui, le site, rebaptisé Quai 3 depuis une nouvelle tranche de travaux récemment opérée, constitue un centre culturel actif, profitant de la proximité de Saint-Germain en Laye et de son cachet initial.

[1] « Décisions municipales », L’Intransigeant, 4 novembre 1931. Les architectes municipaux, Choret et Robbe, mettent en place le programme pour le concours prévu l’année suivante.

[2] Voir CUEILLE, Sophie, « Salle des fêtes », base Mérimée, dossier IA00052791, Paris : Inventaire général, 1987, https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA00052791

[3] « Informations diverses – Banlieue », La Journée industrielle, 29 juillet 1933 : « Le Pecq - Le Conseil a voté un emprunt de 1 300 000 francs pour faire face aux dépenses de construction de la salle des fêtes ».

[4] Estimation d’après l’encart « La salle des fêtes devient le Quai 3 » in « Le Quai 3-Le Pecq fait sa révolution culturelle », Le Pecq en scène, septembre 2016, p. 13.

[5] Voir par exemple « Au Pecq – En présence de leurs responsabilités », Le Cri Républicain de Seine et Oise, 18 novembre 1933, parmi la série d’articles critiques de ce journal pointant la question de cette réalisation.

Cet édifice monumental s'ouvre sur une esplanade donnant à l'origine sur la Seine. De style Art déco, s’avançant par rapport au front bâti de l’ensemble, elle présente une allure classique, affirmée par ses bandeaux et corniches, ainsi que par le faux calepinage tracé sur les murs. La composition en cinq travées, aux ouvertures verticales, valorise la large baie centrale, qui surplombe les accès protégés par un auvent en béton. Elle met en avant par ses éléments ornementaux – deux piliers couronnés de vases en ronde-bosse stylisés suivant la composition d’ensemble – l’apparat du foyer. Si la salle de spectacle a été remaniée, l'ensemble de la réalisation conserve ses volumes et sa destination d'origine. Les espaces attenants maintiennent également le cachet des années 30.

Le foyer, accessible depuis le hall par deux escaliers latéraux conservant leurs ferronneries réalisées par Garric (artiste peu connu), offre un cachet tenant surtout de l’exploitation du site environnant. Du côté est, le panorama s’ouvre sur la Seine et les frondaisons d’arbres, auxquels répond à l’opposé l’alcôve du bar, garnie de miroirs qui renvoient cette présence naturelle. Le comptoir en marbre veiné massif ajoute une touche minérale à la composition. L’architecte interprète cet espace comme un refuge niché dans la nature. Les quelques voussures du plafond et les lustres des établissements Sabino suffisent ainsi à l’agrémenter sans surenchère ornementale.

  • Murs
    • béton béton armé enduit d'imitation
  • Toits
    béton en couverture
  • Plans
    plan rectangulaire symétrique
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte plate, en béton armé
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • terrasse
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour cage ouverte
  • Typologies
    salle rectangulaire comprenant un seul balcon arrière (1ère moitié 20e siècle)
  • État de conservation
    remanié
  • Techniques
    • sculpture
    • décor stuqué
    • ferronnerie
  • Représentations
    • ornement architectural, ordre colossal, pinacle
    • ornement géométrique, carré, cercle
    • ornement en forme d'objet, pot
  • Mesures
    • Nombre de places : 631 personnes ((jauge initiale))
  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public communal
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    élévation, escalier, étage
  • Protections
    protection partielle, 2018
  • Précisions sur la protection

    Compris dans un Site Patrimonial Remarquable, qualifié de patrimoine institutionnel, depuis 2018.

Intérieur de la salle de spectacle totalement remanié.

Périodiques

  • « Au Pecq – En présence de leurs responsabilités », Le Cri Républicain de Seine et Oise. Saint-Germain-en-Laye, 18 novembre 1933 

    Archives départementales des Yvelines, Montigny-le-Bretonneux
  • « Décisions municipales », L’Intransigeant. Paris, 4 novembre 1931

    Bibliothèque nationale de France, Paris
  • « La salle des fêtes devient le Quai 3 » in « Le Quai 3-Le Pecq fait sa révolution culturelle », Le Pecq en scène, septembre 2016, p. 13 

    Bibliothèque municipal du Pecq
  •  « Informations diverses – Banlieue », La Journée industrielle. Paris, 29 juillet 1933

    Bibliothèque nationale de France, Paris
Date(s) d'enquête : 2017; Date(s) de rédaction : 2021