En 1931, le maire Adrien-Felix Descombes, entrepreneur de travaux publics, envisage la construction d’une salle des fêtes[1]. Les résultats du concours début 1932 donnent le projet de Pierre-Henri Jacquelin vainqueur. Cet architecte municipal de Saint-Germain en Laye entame dès 1933 le chantier[2]. Un emprunt important est contracté pour faire face à la dépense[3]. En effet, l’inauguration, l’année suivante, dévoile aux Alpicois un édifice monumental, dont l’entrée donne sur une esplanade initialement ouverte sur la Seine, véritable belvédère justifiant une façade en conséquence. Le foyer, comme les annexes de la salle, ne manque pas d’élégance malgré une certaine sobriété.
La salle proprement dite, disposant d’un balcon à segments, accessible depuis le foyer, comporte 631 places[4] et une scène avec dessous. Les pilastres et voussures décoratifs ainsi que le lanterneau éclairant l’intérieur ont malheureusement disparu.
Les dimensions du projet ont été en son temps raillées par une partie de l’opposition municipale[5]. Cependant, aujourd’hui, le site, rebaptisé Quai 3 depuis une nouvelle tranche de travaux récemment opérée, constitue un centre culturel actif, profitant de la proximité de Saint-Germain en Laye et de son cachet initial.
[1] « Décisions municipales », L’Intransigeant, 4 novembre 1931. Les architectes municipaux, Choret et Robbe, mettent en place le programme pour le concours prévu l’année suivante.
[2] Voir CUEILLE, Sophie, « Salle des fêtes », base Mérimée, dossier IA00052791, Paris : Inventaire général, 1987, https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA00052791
[3] « Informations diverses – Banlieue », La Journée industrielle, 29 juillet 1933 : « Le Pecq - Le Conseil a voté un emprunt de 1 300 000 francs pour faire face aux dépenses de construction de la salle des fêtes ».
[4] Estimation d’après l’encart « La salle des fêtes devient le Quai 3 » in « Le Quai 3-Le Pecq fait sa révolution culturelle », Le Pecq en scène, septembre 2016, p. 13.
[5] Voir par exemple « Au Pecq – En présence de leurs responsabilités », Le Cri Républicain de Seine et Oise, 18 novembre 1933, parmi la série d’articles critiques de ce journal pointant la question de cette réalisation.