Une maréchalerie semble exister à la limite communale de Vulaines-sur-Seine et de Samoreau dès les premières années du 20e siècle. Elle est alors occupée par la famille Martellet. A cette époque, elle est constituée d'une habitation en front de parcelle et d'un atelier pour le ferrage des bêtes situé à l'arrière du logement. En 1910, un atelier de mécanique et de serrurerie est construit sur la parcelle voisine (21 voie de la Liberté) par Ernest Chauvelin. Dans les années 1930,cet atelier produit des pièces pour la serrurerie, des machines et des outils agricoles. Alors que la serrurerie Chauvelin cesse son activité au cours des décennies suivantes, la maréchalerie se développe et diversifie son activité. Elle est rachetée par la famille Durand après la seconde guerre mondiale. A cette époque, le ferrage des bêtes de somme laisse place aux travaux de serrurerie, de quincaillerie et de décors métalliques pour garde-corps, balustrades, rampes et portails dont les commandes se multiplient durant la période de reconstruction. L'entretien et la réparation des outils agricoles font également fonctionner la forge. L'habitation est annexée à l'ancien atelier de maréchalerie et aménagée en atelier de serrurerie. Un pavillon complète cet ensemble. L'activité demeure locale tout au long du 20e siècle : l'approvisionnement en matières premières (barres de fer à façonner) a lieu à Melun auprès de l'Union Métallurgique de la Haute-Seine et la diffusion de la production se fait dans les villages alentours. L'activité cesse sur le site en 1993. L'atelier de mécanique et de serrurerie voisin (au n°21) a été, quant à lui, reconverti en restaurant. Au sein de l'usine de serrurerie Durand, la forge était alimentée au charbon. De part et d'autre du foyer de forge, surmonté d'une hotte, est fixé un soufflet à piston, composé de deux cylindres métalliques, qui permettait d'attiser le foyer par apport régulier d'air, remplacé par la suite par une soufflerie électrique. Le billot portant l'enclume est installé devant le foyer de forge. A proximité de la forge, le marteau pilon de 15 kg (Vernet) était utilisé notamment pour le façonnage des socs de charrue, des coins, etc. Cette partie de l'atelier abrite également une poinçonneuse/cisaille SEG. La deuxième salle comporte plusieurs établis, meubles de rangement et machines-outils parmi lesquelles une cisaille à main (Vernet), un grugeoir (scellé dans le mur occidental) utilisé pour façonner les encoches dans le métal, un poste de soudure autogène ainsi qu'une machine mise au point par Roger Durand. Il s'agit d'une machine à torsader à froid les sections de fer, fonctionnant avec un moteur électrique couplé à un réducteur de vitesse (FVM, Levallois). Une cintreuse à bras (dans la cour) était également utilisée ainsi qu'un ensemble d'outils, conservé au sein de l'atelier. Dans la seconde moitié du 20e siècle, la serrurerie Durand employait 2 à 3 ouvriers.
- patrimoine industriel, patrimoine industriel et artisanal des communes de la vallée de la Seine en Seine-et-Marne
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- (c) Philippe Ayrault, Région Île-de-France
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Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Seine-et-Marne - Fontainebleau
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Commune
Vulaines-sur-Seine
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Adresse
23 voie de la Liberté
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Cadastre
2012 AH 01parcelle 362
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Dénominationsforge, usine de petite métallurgie
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AppellationsDurand
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Parties constituantes non étudiéesatelier de fabrication, logement patronal, entrepôt industriel
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Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle
- Principale : 2e quart 20e siècle
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Dates
- 1910, daté par source, daté par tradition orale
L'ensemble de petite métallurgie, implanté à la limite communale de Vulaines-sur-Seine et de Samoreau, était formé de l'atelier de serrurerie Chauvelin (aujourd'hui reconverti en restaurant) accompagné d'un pavillon construit à l'arrière et, sur la parcelle mitoyenne, de l'atelier de maréchalerie et d'un pavillon. L'ensemble forme un front bâti, en rez-de-chaussée, sur la rue. L'atelier de maréchalerie devenu usine de serrurerie se compose de deux pièces rectangulaires. La première, en fond de parcelle et parallèle à la rue, a été agrandie par l'adjonction d'un espace reprenant en partie l'habitation initiale, perpendiculaire à la rue. Construit en briques creuses, les murs portent la charpente métallique d'une toiture à deux pans, masquée par un faux plafond. De larges bandeaux vitrés percés dans le pignon sur rue et le long de la façade orientale (donnant sur cour) permettent un éclairage latéral de l'espace de travail dont le sol en terre battue a été couvert en grande partie de ciment. La façade occidentale de la pièce arrière est également largement ouverte. L'accès s'effectue par une porte coulissante aménagée dans la façade sur cour et par une porte percée dans le pignon sur rue. La pièce arrière abrite la forge installée contre le mur septentrional. A l'arrière de la maison d'habitation a été aménagé un appentis, espace de stockage ouvert. Le gros oeuvre de la maison d'habitation est en moellons de calcaire et en briques, surmonté d'un toit à deux pans. Des portants métalliques, fixés dans le mur occidental du pavillon et protégés par un appentis en tôles supportent les barres de fer à façonner. Une cave dont l'accès se fait depuis la rue et un potager à l'arrière de l'ensemble bâti complètent cet ensemble.
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Murs
- brique creuse
- calcaire
- métal
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Toitstuile, tôle ondulée
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Étagesrez-de-chaussée
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Couvertures
- toit à longs pans
- toit à un pan
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Énergies
- énergie électrique
- achetée
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État de conservationétablissement industriel désaffecté
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Statut de la propriétépropriété privée
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Chargée de mission, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire, de 2009 à 2010.
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