Dossier d’œuvre architecture IA77000435 | Réalisé par
Förstel Judith
Förstel Judith

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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Pierrot Nicolas
Pierrot Nicolas

Conservateur en chef du patrimoine, en charge du patrimoine industriel, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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  • inventaire topographique
  • patrimoine industriel, patrimoine industriel et artisanal des communes de la vallée de la Seine en Seine-et-Marne
usine de produits pharmaceutiques La Cooper
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Stéphane Asseline, Région Ile-de-France

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Melun - Melun sud
  • Commune Melun
  • Adresse place Lucien-Auvert
  • Cadastre 1985 AX 7
  • Dénominations
    usine de produits pharmaceutiques
  • Appellations
    La Coopération Pharmaceutique Française, dite Cooper

En 1906, le pharmacien melunais Albert Salmon fonde la Coopération pharmaceutique française (siège 2, rue Carnot à Melun). Il s'agit d'une association de pharmaciens, assurant la promotion et la diffusion des produits qu'ils créent. De 101, le nombre des coopérateurs passe à 383 dès 1907. Le 17 novembre 1907, la Coopération pharmaceutique française devient une société anonyme au capital de 25000 francs. En 1908, la Cooper occupe dans le quartier de la gare un pavillon assez coquet et des hangars. Elle crée un dépôt à Paris en 1912. Après la première guerre mondiale, l'entreprise prend rapidement de l'extension : elle se dote d'un second site industriel, à Ponthierry, et ouvre de nombreuses succursales de 1919 à 1939 (Paris, Brive, Lyon, Alger, Nantes, Bruxelles, Marseille, Casablanca, Nancy). Une filiale est également fondée à Athènes en 1939. Quant au siège social, il demeure à Melun mais connaît d'importants agrandissements en 1928. Victime des bombardements de 1944, il doit toutefois faire l'objet d'une reconstruction complète après la Seconde guerre mondiale. Les bâtiments actuels, place Lucien-Auvert, forment un ensemble homogène, construit de 1947 à 1956 sur les plans de l'architecte Charles Legrand. La première phase de travaux (janvier 1947-novembre 1948) voit l'édification des bâtiments à droite de la cour (le peigne, la chaufferie, le magasin d'expédition). Entre 1950 et 1952 sont ensuite construits, à gauche de la cour, les laboratoires. Le siège social, donnant sur la place Lucien Auvert, est élevé en 1956. Au terme des travaux, Cooper-Melun emploie environ 750 personnes dans 24 000 m² de bureaux, magasins et ateliers. En 1983-1984, une extension est créée au-delà de la rue de la Motte-aux-Cailles, sur le site de Bel-Air, relié par un tunnel aux bâtiments des années 1950. En 1995, la Cooper est rachetée par Rhône-Poulenc qui diminue fortement le nombre des employés (de 1200 à 600). Depuis 2000, la Cooper est propriété du groupe Caravelle.

La Cooper forme un remarquable ensemble des années 1950, très bien préservé. Les matériaux employés et le traitement des façades révèlent le soin apporté à la construction de l'usine. Les murs sont constitués d'une ossature de béton armé remplie de moellons de calcaire, extraits de la carrière voisine de Maincy. La façade du siège social présente un ordre colossal en béton armé couvert de marbre, très monumental. Les bâtiments s'organisent autour d'une vaste cour ouvrant sur la rue de la Motte-aux-Cailles. Le site comprend encore, à l'heure actuelle, un centre de fabrication (non visité) dans la partie nord-est : on y associe les produits de base pour confectionner les médicaments (il n'y a pas de chimie lourde sur le site). L'administration occupe la partie nord-ouest de l'usine, avec notamment la salle du conseil (vitrail de Lardeur, étudié). La partie sud du site est dévolue à la logistique : quai de déchargement, et chaîne de conditionnement au rez-de-chaussée et au sous-sol des dents de peigne (conçues pour limiter les risques d'incendie). Une chaîne moderne, surnommée Marsupilami, équipe actuellement cette partie de l'usine. Le premier étage des dents de peigne est occupé par le laboratoire. A l'arrière, la chaudière forme un bâtiment isolé à l'est. L'activité de l'usine est liée à deux autres sites plus récents : celui de Bel-Air, près de la voie ferrée, et celui de Ponthierry, achevé en 1998.

  • Murs
    • calcaire
    • béton
    • moellon
  • Étages
    2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • terrasse
  • Techniques
    • vitrail
    • sculpture
    • fonderie
  • Représentations
    • caducée
  • Précision représentations

    Le caducée et les initiales CPF sont représentés à plusieurs reprises dans le site : en façade place Lucien-Auvert, sur le portail rue de la Motte-aux-Cailles, sur l'ancien bassin au centre de la cour, dans le vestibule au premier étage de l'administration...

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2003
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Förstel Judith
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Pierrot Nicolas
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Conservateur en chef du patrimoine, en charge du patrimoine industriel, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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