Dossier d’œuvre architecture IA77000686 | Réalisé par
Duhau Isabelle
Duhau Isabelle

Conservatrice du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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Estignard Marie-Laure
Estignard Marie-Laure

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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Förstel Judith
Förstel Judith

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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  • inventaire topographique
secteur urbain de Beauval et la Pierre-Collinet
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
  • (c) Département de Seine-et-Marne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Meaux
  • Commune Meaux
  • Dénominations
    secteur urbain
  • Appellations
    de Beauval et la Pierre-Collinet

Pendant longtemps, le plateau à l'est de Meaux est resté une zone essentiellement agricole, où l'habitat se réduisait à quelques fermes telles que la "ferme de Beauval", propriété de la maladrerie de Saint-Lazare puis des hospices de Meaux. Cette vocation agricole, demeurée présente jusqu'à la construction des grands ensembles surgis au milieu des blés dans les années 1960, est toutefois remise en cause dès le XIXe siècle par l'arrivée de nouvelles activités, très diverses, qui vont se succéder sur le site de Beauval. Au milieu du XIXe siècle, une partie de ces terres sert en effet de champs de manœoeuvres militaires. Par ailleurs, l'aménagement de la Marne conduit à édifier le « barrage des basses fermes ». L'utilisation de l'énergie hydraulique du barrage explique tout l'intérêt de ce site pour l'industrie : dès 1877, elle permet l'installation d'un ascenseur à bateau original, pour le transbordement des bateaux entre le canal de l'Ourcq et la Marne, qui fonctionne jusqu'en 1898. Au début du XXe siècle, une nouvelle affectation intervient pour le site avec l'ouverture d'un parc aérostatique militaire, étape sur la ligne Paris-Nancy, conçu par Surconf, ingénieur de la Société Deutsch (de la Meurthe) et Cie. Enfin, en 1927 s'installe à Beauval une usine chimique, la Société Française du titane, toujours en activité aujourd'hui (groupe BASF). Mais la physionomie du secteur a surtout été profondément transformée dans la seconde moitié du XXe siècle, par la construction d'un quartier de grands ensembles dont le projet remonte aux années 1950. En 1954, Le Corbusier propose à la municipalité une Cité Radieuse pour l'extension de Meaux. Cette proposition n'aboutit pas, mais les réflexions sur l'agrandissement de la ville vers l'est se poursuivent. La « zone à urbaniser par priorité » de Meaux-Beauval est créée par arrêté du ministre de la Construction le 3 août 1959. Le périmètre défini par cet arrêté recouvrait trois secteurs de caractère distinct, occupant tout l'espace compris entre la R.N. 3 et la Marne :

- la cité de la Pierre-Collinet (dossier IA77000747) : cette opération initiée dès 1957, et qui se poursuivra jusqu'en 1965, concerne le territoire situé au sud-ouest du canal de l'Ourcq. Elle est confiée par l'Office municipal d'HLM de la ville de Meaux à Jean Ginsberg.

- le projet d'urbanisme de Meaux-Beauval, de l'autre côté du canal de l'Ourcq (dossier IA77000748). Marcel Lods secondé par Henri Beauclair, va intervenir quant à lui sur le quartier de Beauval comprenant une zone d'habitations collectives, une zone d'habitations individuelles et des infrastructures telles que la chaufferie ou des écoles.

- une zone d'activité ou zone industrielle de 60 ha, au nord de la RN 3, également confiée à l'équipe de Marcel Lods.

Depuis les années 1990, ces grands ensembles font l'objet d'une grande opération de l'Agence de rénovation urbaine qui a conduit à la destruction complète de la cité de la Pierre-Collinet et à la requalification du quartier de Beauval.

Cette importante opération d'aménagement a considérablement étendu vers l'est la superficie de la ville, le long de la RN3 (Avenue du Président Roosevelt, Avenue de la Victoire). Les quartiers d'habitation se trouvent au nord de cette artère. Ils se caractérisent par des immeubles de grande hauteur : tours et barres de plusieurs étages, construites selon les méthodes de préfabrication mises au point dans les années 1960. Une grande partie de ces réalisations a été détruite, de 1990 à 2011. Néanmoins, il demeure encore de nombreuses tours dans le quartier de Beauval, conservant sa silhouette caractéristique à ce quartier de grands ensembles.

Date d'enquête 2009 ; Date(s) de rédaction 2012
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
(c) Conseil général de Seine-et-Marne
Duhau Isabelle
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Estignard Marie-Laure
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Förstel Judith
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