Dossier d’œuvre architecture IA77000721 | Réalisé par
Caliste Lisa
Caliste Lisa

Chargée de mission, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire, de 2009 à 2010.

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  • patrimoine industriel, patrimoine industriel et artisanal des communes de la vallée de la Seine en Seine-et-Marne
Samois-sur-Seine - station de pompage de Valvins
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
  • (c) Conseil général de Seine-et-Marne

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Seine-et-Marne - Fontainebleau
  • Commune Samois-sur-Seine
  • Lieu-dit Pont de Valvins
  • Adresse avenue de Valvins
  • Cadastre 2007 AT 18
  • Dénominations
    station de pompage
  • Parties constituantes non étudiées
    salle des machines, réservoir, logement de contremaître, galerie maçonnée

Afin de résoudre le problème d'alimentation en eau de la ville de Fontainebleau, la commune passe, en 1855, une convention avec Jacques-Emmanuel-Louis Granger et Jean-Marie Mionnet, ingénieurs mécaniciens et hydrauliciens. La gestion privée du service des eaux prend fin dès 1862, au profit d'une exploitation directe par la commune de Fontainebleau. En 1893, le captage, puisard creusé dans le calcaire de Champigny, est prolongé par un forage de 48 m de profondeur réalisé par l'ingénieur Edouard Pillmann, démontrant que l'eau pompée provient, non pas d'une infiltration de la Seine, mais d'une nappe souterraine. Les premiers équipements devenant insuffisants, de nouvelles installations (bâtiments, machines, conduites, réservoirs) voient le jour en 1894-95. Un marché pour l'électrification des installations est lancé en 1920. Le nouveau groupe de pompes doit assurer un débit de 300 m3 heure afin de pourvoir à l'alimentation en eau de la commune d'Avon qui s'équipe à cette époque d'un réseau de canalisations partant de la station de Valvins. En 1933, les communes de Vulaines-sur-Seine et de Samoreau sont autorisées à leur tour à puiser leur eau à Valvins. Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, d'importants travaux sont entrepris. A partir de cette date et jusque dans les années 1980, plusieurs contrats sont passés avec la société Le Matériel Electrique S.W., filiale de la Société des Forges et Ateliers du Creusot, installée à Champagne-sur-Seine. Au cours de la seconde moitié du 20e siècle, la station de pompage de Valvins est gérée par la société des Eaux de Melun, puis par Veolia Eau.

Le captage de la résurgence de la colline de la Madeleine est protégé par une galerie souterraine de 40 m de longueur, en maçonnerie de briques et moellons de calcaire. Un escalier et six puits extérieurs en permettent l'accès. A l'ouest du captage se trouve le bâtiment qui abrite, sur deux niveaux, les pompes (pompe Schneider, installée dans les années 1980 et pompe Gourdin, installée dans les années 1990). De plan rectangulaire, en moellons calcaire, il est couvert d'une toiture à deux pans supportée par une charpente en bois et métal avec ferme à treillis et tirants métalliques. Le pignon sur rue, remanié au début des années 1920, présente une baie monumentale en plein-cintre et à petits carreaux, surmontant l'entrée du bâtiment. Les chaînages d'angle, la corniche de la toiture ainsi que la baie centrale du pignon sont soulignés par des bandeaux saillants. Comme l'ouverture du pignon avant, les quatre baies cintrées de la façade orientale présentent un encadrement en brique, décor repris sur le pignon arrière, aveugle. Au sous-sol, les deux turbines, reposant sur des maçonneries de béton, fonctionnent alternativement. Elles permettent l'aspiration de l'eau et son refoulement vers les réservoirs d'Avon et de Fontainebleau (dits de la Reine-Amélie, construits à 1895, à 1,8 km de la station). L'anti-bélier se trouve en aval des conduites de refoulement. Les volants des anciennes vannes de commande des canalisations sont encore en place à l'étage. Avant d'être distribuée sur le réseau d'Avon et de Fontainebleau, l'eau, d'une bonne qualité, ne subit quoeun traitement au chlore. A l'étage, légèrement surélevé, deux moteurs électriques permettent de donner le mouvement aux turbines. Chaque pompe a un débit de refoulement de 400 m3 par heure. Le fonctionnement des pompes est automatisé depuis une trentaine d'années. Face aux pompes en fonctionnement se trouve un ancien groupe (1948 ?) composé d'une pompe centrifuge (Jeumont-Schneider, Champagne-sur-Seine), mise en mouvement par un moteur électrique asynchrone triphasé (Jeumont-Schneider). Un moteur diesel 4 temps, type Man (Rateau- SGCM, La Courneuve), pouvait également amorcer l'aspiration (moteur de secours en cas de dysfonctionnement du moteur électrique). Ce groupe se compose également d'un réducteur type RTOS (Ets Robert Messian, Cambrai). L'ensemble est surmonté d'un pont-roulant de 2 t. reposant sur des corbeaux moulurés. Un logement de fonction a été construit (en 1948 ?) à l'ouest du bâtiment des pompes, à l'emplacement de l'ancienne salle des chaudières. Accolé à la salle des pompes, il a été bâti suivant un plan carré, sur trois niveaux dont un sous-sol, coiffés d'une toiture à deux pans. L'entrée est surmontée d'une marquise en béton percée de pavés de verre.

  • Murs
    • bois
    • brique
    • béton
    • calcaire
    • métal
    • carrelage mural
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    pierre en couverture
  • Étages
    1 étage carré, sous-sol
  • Couvrements
    • charpente métallique apparente
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Énergies
    • énergie électrique
    • achetée
  • Statut de la propriété
    propriété publique

La conservation d'un groupe ancien de pompes (avec moteur électrique et moteur diesel) est à signaler.

Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
(c) Conseil général de Seine-et-Marne
Caliste Lisa
Caliste Lisa

Chargée de mission, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire, de 2009 à 2010.

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