Dossier collectif IA78002170 | Réalisé par
Timery Joumana (Rédacteur)
Timery Joumana

Stagiaire, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • opération ponctuelle
les maisons d'Elisabethville
Auteur
Copyright
  • (c) Philippe Ayrault, Région Ile-de-France

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    maison
  • Aires d'études
    Elisabethville
  • Adresse
    • Commune : Aubergenville
      Lieu-dit : Elisabethville

Le repérage a permis de révéler une vingtaine de pavillons qui présentent un air de famille et font l’originalité du lotissement. Ce sont de petites habitations avec une porte cintrée en façade et une fenêtre, et un étage de comble aménagé. Le décor se résume à une corniche moulurée en bois. Ces maisons d’un plan plutôt massé sont couvertes d’un toit brisé en pavillon qui leur donne cette silhouette si caractéristique d’Elisabethville. Les lucarnes créent des variantes qui évitent la monotonie. Les façades latérales sont plus variées, certaines sont dotées de bow-windows ou de loggias. Une version un peu plus grande et plus cossue a été retrouvée en cinq exemplaires. Comme celle du 33, avenue d’Ypres, elles se distinguent par un décor plus élaboré qui recherche avant tout la symétrie. L’accès n’est plus placé en façade mais il est latéral et encadré d’un porche soigné, soutenu d’élégants poteaux en bois. C’est encore ici le toit qui rassemble l’essentiel du décor, par sa forme, ses tuiles en écaille sur le brisis, son épi de faitage et ses lucarnes aux gardes corps en ferronnerie. La maison du 8, boulevard de Mantes présente une légère variante sur la forme des fenêtres du rez-de-chaussée. Ces maisons faisaient sans doute partie des modèles proposées clés en mains par la société le Home et pourraient être dues à l’architecte des débuts du lotissement, Charles Edmond Sée.

Parmi les premières maisons du lotissement, figurent aussi plusieurs villas néo-normandes, même si l’évocation régionaliste se limite ici aux faux pans-de-bois et au large débord du toit et de sa demi-croupe. Leur haute silhouette dissymétrique ponctue le lotissement. Le modèle de base est décliné avec de nombreuses variantes, bow-windows, loggias, chaque propriétaire y mettant sa touche de couleur.

Le cahier des charges autorisait les maisons « accolées par deux ». Ce jumelage est fréquemment utilisé à cette époque pour valoriser les parcelles de taille moyenne. Le regroupement du bâti sur la limite mitoyenne dégage largement les jardins. On retrouve dans ces maisons les types déjà évoqués : pavillons à toits brisés avec lucarnes, villas avec faux pans de bois et demi-croupes, ainsi que plusieurs doubles-pignons accolés que l’on voit en grand nombre sur la photographie aérienne de 1927. Très souvent, la gémellité de départ est oubliée par les propriétaires qui transforment leur partie sans tenir compte de la voisine.

À côté des maisons livrées clés en mains qui constituent des types récurrents, le lotissement dès ses débuts accueille aussi des villas à exemplaire unique. Deux d’entre elles ont été publiées dans l’Illustration du 30 mars 1929, la villa le « Bois Fleuri » et la villa « les Chênes » et sont toujours visibles.

Dans le cours des années Trente, les édifices d’Elisabethville sont réalisés davantage par des architectes locaux, comme A. Catrin, exerçant à Sannois (95), Bourgeois qui a son agence à Poissy (78) ou par des architectes plus lointains tel A. Schiketans, qui exerce à Flavy-le-Martel (02), enfin par des entreprises parisiennes comme les sociétés Netter ou Robux. Grâce aux permis de construire conservés aux archives municipales, la dimension et la distribution intérieure des pavillons est assez bien connue : au rez-de-chaussée la pièce à vivre, appelée salle commune ou salle à manger selon les cas, la cuisine ; à l’étage, deux chambres. Le décor est limité à quelques motifs de briques et de faux pan-de-bois. Les villas plus grandes, disposent d’un salon distinct de la salle à manger et parfois d’un bureau, comme la maison construite par l’entreprise Robux. Le pan-de-bois, toujours présent, est mis en œuvre, avec plus de raffinement, sur de larges pignons. Surtout, l’ouverture à la nature motive la multiplication des balcons, loggias et bow-windows, qui donnent à Elisabethville son charme de station balnéaire. Le matériau de prédilection n’est pas la meulière, même si elle est présente.

Les maisons en meulière sont très peu nombreuses (10 sur 172), de même que les maisons en brique (4) sur 172). L'essentiel des maisons est en matériau inconnu (probablement béton) recouvert d'un enduit. 56 maisons ont un décor en faux pans-de-bois.

  • Toits
  • Murs
  • Décompte des œuvres
    • repérées 172
    • étudiées 5
Date(s) d'enquête : 2014; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Timery Joumana
Timery Joumana

Stagiaire, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.