Dossier d’œuvre architecture IA77000460 | Réalisé par
Förstel Judith
Förstel Judith

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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  • inventaire topographique
châtelet
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
  • (c) Ville de Melun

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Melun - Melun nord
  • Commune Melun
  • Adresse rue Saint-Aspais
  • Cadastre 1985 AT non cadastré
  • Dénominations
    bailliage, présidial, prison, ouvrage d'entrée
  • Appellations
    châtelet

Le siège de la justice royale se trouvait sur la rive droite de la Seine, à l'entrée du Pont-aux-fruits. C'était l'une des quatre portes-châtelets contrôlant l'accès au quartier Saint-Aspais, dans la fortification élevée au début du 13e siècle par Guillaume de Flamenville et maître Gautier. Ce Châtelet du 13e siècle, qui fit l'objet de travaux en 1360, fut incendié en 1590, pendant les guerres de religion (les audiences se tinrent alors dans le réfectoire du prieuré Saint-Sauveur). Il fut reconstruit à partir de 1624 par Jean Girard, entrepreneur à Blandy-les-Tours, mais le second étage resta inachevé. En 1652, on y transféra l'artillerie du château. Le Châtelet fut à nouveau incendié le 17 février 1695, mais rapidement rétabli par les soins de l'intendant de la généralité de Paris : les audiences y reprirent en 1697. Le Châtelet fut vendu par le domaine royal en 1773, et les tribunaux et prisons qu'il abritait furent transférés dans l'ancien couvent des Visitandines. La ville de Melun loua le premier étage du bâtiment pour y établir des écoles gratuites, tenues par les frères de la doctrine chrétienne. Le Châtelet fut définitivement démoli pendant la Révolution, en pluviôse an II. Le produit de cette démolition encombrait encore la première arche du pont-aux-fruits en l'an VI.

L'état décrit est celui du 17e siècle. Après sa reconstruction en 1624, le Châtelet est un édifice de plan carré, en brique et pierre, couvert d'ardoise, coiffé de deux toits en pavillon (?) et d'un lanterneau. Il comporte deux étages carrés et un étage de comble. Le rez-de-chaussée est occupé par la prison royale (cachots, salle du géolier et chambre du concierge). Au centre, un passage couvert bordé de petites boutiques relie le pont-aux-fruits à la rue Saint-Aspais. Au premier étage se trouvent la grande salle d'audience, le parquet des gens du Roy et deux chambres du conseil pour les officiers de l'élection et du présidial. Le second étage n'a jamais été achevé, les deux chambres qui y ont été aménagées n'ont pas servi durant tout le 17e siècle. Suite à l'incendie de 1695, on propose comme nouvelle toiture un toit brisé à la Mansart, orné de deux épis de faîtage fleurdelisés.

  • Murs
    • brique et pierre
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • lanterneau
  • État de conservation
    détruit
Date d'enquête 2002 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Förstel Judith
Förstel Judith

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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