En 1972, le groupe Banque Populaire cherchait à construire son propre centre de formation d'envergure nationale pour les cadres, arguant que son développement l'avait amené à recruter de nombreux cadres de moins de trente ans qu'il fallait former. Le site de la ville nouvelle de Cergy fut choisi en raison de « sa future facilité d'accès et de l'emplacement central exceptionnel proposé par la Mission d'aménagement, à proximité de la Préfecture et du parc urbain » . Le programme fut élaboré par le bureau d'études BREA et la conception de l'édifice confié à l'architecte Ivan Seifert (1926-2008) de l'Atelier d'études architecturales (ATEA) en association avec un bureau d'études, la Société d'études techniques et d'aménagements planifiés (SETAP). Le chantier de construction, dont le premier uvre fut assuré par l'entreprise Nord-France, débuta en avril 1975 pour se terminer en juillet 1976. Cédé à l'entreprise Rhône-Poulenc, l'édifice changea en 1998 à nouveau de propriétaire : il fut acquit par la Chambre de Métiers et de l'Artisanat du Val d'Oise qui y installa son siège.
centre de formation des banques populaires, Chambre de Métiers et de l'Artisanat du Val d'Oise
Dossier IA95000408 réalisé en 2012Sommaire
Dénominations | école professionnelle |
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Détail du pilier du hall central. Tiré de : Recherche et Architecture,1977, n°31, 3e trimestre. (Archives de la Chambre de métiers et de l'artisanat du Val d'Oise)
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Vue aérienne de l'ensemble du bâtiment et vues de différentes façades. Tiré de : Recherche et Architecture,1977, n°31, 3e trimestre. (Archives de la Chambre de métiers et de l'artisanat du Val d'Oise)
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Plans, coupes et élévations intérieures et extérieures. Tiré de : Recherche et Architecture,1977, n°31, 3e trimestre. (Archives de la Chambre de métiers et de l'artisanat du Val d'Oise)
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Détail du pilier central du hall, de l'escalier dans le hall et du mobilier. Tiré de : Recherche et Architecture,1977, n°31, 3e trimestre. (Archives de la Chambre de métiers et de l'artisanat du Val d'Oise)
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Plan et vues intérieures. Tiré de : Recherche et Architecture,1977, n°31, 3e trimestre. (Archives de la Chambre de métiers et de l'artisanat du Val d'Oise)
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Détail de baie et de façade et vue d'une chambre de la partie liée à l'hébergement. Tiré de : Recherche et Architecture,1977, n°31, 3e trimestre. (Archives de la Chambre de métiers et de l'artisanat du Val d'Oise)
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Quatrième de couverture du tiré à part concernant l'édifice et extrait de la revue Recherche et architecture du 3e trimestre 1977 : logo de l'entreprise. (Archives de la Chambre de métiers et de l'artisanat du Val d'Oise)
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Vue d'ensemble, détail de l'entrée et vue intérieure. Tiré de : Document de ATEA, 1977. (Archives de la Chambre de métiers et de l'artisanat du Val d'Oise)
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Détail sur la partie haute du pilier central du hall. Tiré de : Document de ATEA, 1977. (Archives de la Chambre de métiers et de l'artisanat du Val d'Oise)
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Page de couverture de la revue Recherche et Architecture représentant la tapisserie qui à l'origine ornait l'un des hall de l'établissement. Le dessin est signé en bas à droite : Cormier. Tiré de : Recherche et Architecture,1977, n°31, 3e trimestre (Archives de la Chambre de métiers et de l'artisanat du Val d'Oise)
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Première et quatrième de couverture de la revue Recherche et Architecture représentant la tapisserie qui à l'origine ornait l'un des hall de l'établissement. Le dessin est présenté sous deux aspects polychromes en noir et blanc et en rouge et blanc. Tiré de : Recherche et Architecture,1977, n°31, 3e trimestre (Archives de la Chambre de métiers et de l'artisanat du Val d'Oise)
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Première et quatrième de couverture de la revue. Tiré de : La Construction moderne, octobre 1977 (Archives de la Chambre de métiers et de l'artisanat du Val d'Oise)
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Un bâtiment circulaire : le restaurant inter-entreprises. Tiré de : La Construction moderne, octobre 1977 (Archives de la Chambre de métiers et de l'artisanat du Val d'Oise)
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Plan, vue aérienne, détail du pilier central, détail de la couverture et vue intérieure. Tiré de : La Construction moderne, octobre 1977 (Archives de la Chambre de métiers et de l'artisanat du Val d'Oise)
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Vue intérieure d'une salle de réunion et détail du décor ornant l'une des salles de détente. Tiré de : La Construction moderne, octobre 1977 (Archives de la Chambre de métiers et de l'artisanat du Val d'Oise)
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Vue d'ensemble de la façade d'entrée.
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Vue de la façade de la partie hôtelière.
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Vue de l'escalier de secours extérieur.
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Vue depuis le jardin de l'un des accès des pièces en sous-sol.
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Vue des gradins donnant sur les salles récréatives du sous-sol.
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Vue depuis le jardin des bureaux du premier étage ouverts de larges baies.
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Détail architectural d'une façade : bow-window triangulaires.
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Détail architectural d'une façade : un des bow-window triangulaires vu de côté.
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Détail architectural : avancée angulaire avec bandeau de béton clair surmonté d'un appareillage de brique.
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Vue des toits.
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Vue vers la partie hôtelière depuis les toits.
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Vue vers le bâtiment et les jardins depuis le toit.
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Vue du toit couronnant l'escalier du hall central. Entre les arrêtes de béton sont disposées des baies qui permettent un éclairage zénithal.
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Vue d'ensemble des toits au dessus du bâtiment des bureaux. Au fond, la tour octogonal de l'escalier donnant accès aux toits.
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Vue d'ensemble des toits vers le grand amphitéhâtre dont on distingue l'ouverture dans un toit couvert de zing vert et formant demi cercle. Un soin extrême est apporté par l'architecte au traitement des parties hautes : les toits sont recouvert d'un fin gravillon dont la bichromie sert à former des motifs géométriques, pratique qu'il utilise également pour les bâtiments de l'ESSEC et les immeubles du quartier de la gare. On remarque également les shed de verre qui éclairent les espaces de circulation de l'édifice.
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Détail des shed de verre depuis les toits.
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Détail depuis les toit du shed en arc de cercle permettant d'éclairer l'amphitéhâtre. Des volets de métal permettent de moduler l'ouverture et la fermeture de cet éclairage.
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Détail des shed de verre depuis le jardin intérieur situé au premier étage.
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Détail depuis le jardin des volets de métal orientables sur les baies de l'amphitéhâtre.
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Vue d'ensemble du bâtiment depuis le jardin.
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Vue d'ensemble depuis le jardin.
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Vue des façades de l'amphithéâtre depuis le jardin, avec les lamelles métalliques des pare-soleil fermées.
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Vue d'ensemble du bâtiment depuis le jardin vers les gradins en contrebas donnant sur la salle de billard et de détente.
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Vue d'ensemble du bâtiment depuis le jardin vers l'entrée.
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Détail de l'un des réverbères
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Détail des rails dans lesquels sont insérés les volets des baies de l'amphitéhâtre.
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Vue du hall éclairé par des shed qui se continue pour former les baies donnant sur le jardin extérieur du premier étage.
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Vue des passerelles de circulation au dessus d'un hall et de l'éclairage zénithal.
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Vue depuis la passerelle du premier étage de l'horloge monumentale à automates dite "Le grand escalier".Oeuvre du sculpteur d'automates Jacques Monestier, ellle a été mise en place pour le dixième anniversaire de l'installation de la Chambre de métiers et d'artisanat de Cergy. Elle provient de la fonderie de Coubertin pour la structure et les rochers, des ateliers Laumonier pour l'informatique électronique, de l'entreprise Horbiger-Origa pour les vérins et de la fonderie Cornille Havard pour le timbre.
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Vue du grand pilier palmiforme du hall central.
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Vue du grand pilier palmiforme du hall central et de l'escalier qui l'entoure.
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Vue d'ensemble du grand pilier palmiforme du hall central et de l'escalier qui l'entoure.
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Vue vers le haut du grand pilier palmiforme : on distingue entre les arrêtes les baies de l'éclairage zénithal.
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Vue du grand pilier palmiforme avec en arrière les galeries de circulation et palier du premier étage.
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Vue du grand pilier palmiforme avec en arrière les galeries de circulation et palier du premier étage.
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Vue du palier du premier étage donnant sur le haut du pilier palmiforme avec en arrière les galeries de circulation. On note la présence de mobilier contemporain de l'édifice. Dans l'ensemble du bâtiment subsistent des pièces originales mais aussi des rééditions du mobilier des années 1970.
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Détail des branches de béton évasées formant le haut du pilier du hall central et du plafond à caissons du premier étage.
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Détail du sol du rez de chaussée.
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Détail du mobilier de l'entrée, au rez de chaussée : banquette sur un modèle des années 1970.
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Vue du bar situé au rez de chaussée.
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Vue de l'espace du restaurant récemment aménagé et ne faisant pas partie du bâtiment initial.
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Vue des espaces sanitaires dans leur aspect d'origine.
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Vue d'un espace sanitaire dont le revêtement de faïence à petits carreaux noirs et blancs est d'origine.
Aire d'étude et canton | Cergy-Pontoise |
Adresse | Commune : Cergy Adresse : 2 rue des Chauffours Cadastre : 2010 AY 15 |
Période(s) | Principale :
4e quart 20e siècle
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Dates | 1976,
daté par source
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Auteur(s) | Auteur :
Seifert Ivan
architecte
attribution par source
Auteur : Atelier d'études architecturales ATEA agence d'architecture attribution par source Auteur : Cormier Nicolas peintre attribution par source |
Le Centre de formation des Banques Populaires prend place sur un terrain de 0,9 hectares qui borde à l'ouest le parc de la Préfecture. Cette parcelle était contraignante du fait de sa topographie irrégulière (un dénivellement de quatre mètres) et des règles d'urbanisme qui imposaient une limitation de hauteur, une zone non ædificandi et une servitude pour les pompiers. Le cahier des charges définissait quand à lui trois types de locaux : ceux de pédagogie, ceux de détente et de rencontre et un hébergement. L'architecte imagina alors un plan en étoile de trois branches qui chacune réponde à une fonction et qui s'organisent autour d'un noyau central. Celui-ci déploie sur deux niveaux et un sous-sol, des lieux « de détente, de rencontre et d'échange afin de faciliter et de développer les relations humaines entre les stagiaires venus de régions différentes » . En infrastructure, une salle de gymnastique, une salle de ping-pong, un bowling et une salle de lecture permettaient la distraction des stagiaires. Au rez-de-chaussée et au premier étage, le noyau est entièrement occupé par le « forum », espace central d'accueil qui distribue les différentes branches et qui constitue donc le « trait d'union » entre les différentes activités. Au cur de ce forum, un pilier central palmiforme en béton architectonique autour duquel s'enroule un escalier, constitue le cur de la composition. Le dallage de grès ocre disposé concentriquement autour du pilier tranche avec la moquette qui couvre les sols des « coins de rencontre », des bureaux et des autres espaces de circulation. Les ouvertures aménagées autour du pilier permettent une liaison visuelle entre les deux niveaux du forum. Enfin, la décoration de cet espace névralgique devait assurer une « permanence d'ambiance ». Des estampes contemporaines habillaient les murs tandis que les fauteuils Tulip d'Eero Saarinen (1910-1961) ponctuaient l'espace. A l'est, le forum dessert la branche consacrée au restaurant qui initialement ne se déployait que sur un niveau, la terrasse le surmontant devant servir « à une extension future prévoyant la création de plusieurs salles polyvalentes » . L'espace était composé de soixante-dix-huit places regroupées en alvéoles de six. Le mobilier fut spécialement créé par Seifert. Surélevée par la suite et remangée par la Chambre de Métiers et de l'Artisanat afin d'y installer un restaurant pédagogique, cette branche ne possède plus son aménagement originel. Au nord-ouest, le forum distribue la plus grande des trois branches, celle consacrée à la pédagogie. Elle est constituée d'une succession de locaux de part et d'autre d'un hall central sur deux niveaux. Le hall était initialement agrémenté de plantes et de fauteuils, et sur un des murs, d'une grande uvre de Nicolas Cormier aujourd'hui décrochée. Au nord, un amphithéâtre de plus de cent vingt places possède un double système d'éclairage naturel : d'une large baie qui s'ouvre sur la verdure éclaire la salle tandis qu'un shed fait pénétrer sur la scène une lumière diffractée. Ces deux ouvertures peuvent être occultées grâce à des pare-soleils électriques en aluminium. Enfin, au sud-ouest du forum prend place la dernière branche, celle réservée à l'hébergement et qui n'est plus aujourd'hui utilisée. Chaque palier se compose de quinze chambres de dimension « relativement réduites (19 m2) afin d'inciter les occupants à se réunir dans les parties communes » . A l'extérieur, les toits-terrasses que l'architecte considère dans une pensée corbuséenne comme la cinquième façade, sont rythmés par des motifs triangulaires formés par du gravier coloré. Ils ne sont pas toutefois accessibles. Les espaces verts sont quant à eux traités dans le même esprit que le parc adjacent afin de créer une continuité qui efface les limites de propriété. L'édifice forme ainsi un jeu complexe de volumes qui sont unifiés par les matériaux (béton architectonique et parement de briques de Vaugirard). Le Centre de formation des banques populaires devait constituer un « anti centre des congrès », c'est-à-dire un « un cadre accueillant, rejetant délibérément l'image impersonnelle des hôtels sui, souvent, servent de cadre à ce genre de réunion » .
Murs | brique
béton armé |
Toit | béton en couverture |
Escaliers | escalier dans-oeuvre
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Intérêt de l'œuvre | à signaler |
Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.
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