L’Église américaine de culte évangélique, liée à l’origine aux Réformés, s’installa à Paris en 1783 au temple de l’Oratoire du Louvre, puis dans une première chapelle située rue de Provence, avant d’occuper celle du 21 rue de Berri, construite en 1857 par G.-Ed. Street. Deux verrières sorties des ateliers new-yorkais de L. Comfort Tiffany, avaient été offertes en 1889 par l’américain Rodman Wanamaker en souvenir de sa femme, pour orner la chapelle d’axe de cet édifice.
Après la Première guerre mondiale, le culte évangélique américain déménagea une fois de plus dans l’église du quai d’Orsay, construite entre 1926 et 1931 dans un style néo-XVe par l’architecte C. Greenough. Le projet prévoyait le remploi des deux verrières de Tiffany dans la nouvelle église, opération que réalisa une firme de Philadelphie en 1928. Ces deux figures allégoriques sont exemplaires de la technique mise au point par Tiffany à base de verres « américains » à forts reliefs moulés et froissés (draperies), « bosselés », marbrés, irisés par l’incorporation de fluorine dans le mélange des couleurs (plumes des ailes, ciels bleus et jaunes, paysages) ; le verre très lumineux utilisé pour les architectures contraste avec l’opacité des personnages dont les chairs sont peintes aux émaux ; le réseau de plomb forme le dessin.
Ch. Lorin et le peintre verrier Ralph-Adams Cram, de Boston, exécutèrent à Chartres les autres vitraux dessinés par les artistes américains Ch.-J. Connick, W.-G. Reynolds et Burnham.
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