Les Franciscaines missionnaires de Marie, ordre fondé en 1877 à Saint-Brieuc par Mère Marie de la Passion (Marie-Hélène Chappotin), firent construire en 1911-1913 une grande chapelle de style néo-gothique par les architectes Éd. Bérard puis P. Courcoux sur un terrain acquis en 1894 ; de larges ouvertures dispensent à l’intérieur de la chapelle une lumière tamisée par vingt-trois verrières, restées anonymes, posées peu avant sa bénédiction le 29 septembre 1913.
La grande baie d’axe est ornée d’une verrière-tableau néo-XVe, Jeanne d’Arc entrant dans Orléans, en l’honneur de la sainte patronne de la chapelle, béatifiée en 1909 ; endommagée par un éclat d’obus durant la dernière guerre mondiale, elle fut badigeonnée d’une patine « grise » lors de sa restauration vers 1960, car jugée trop lumineuse par les Sœurs, particulièrement le cheval et l’armure de Jeanne d’Arc. L’iconographie de cette verrière s’apparente aux projets refusés au second concours pour les verrières johanniques de la cathédrale d’Orléans en 1893. La vitrerie ornementale des bas-côtés est régulièrement interrompue par huit figures de saints et de saintes en pied, surmontées de vingt roses aux armoiries des villes dans lesquelles Jeanne d’Arc s’arrêta. Des inscriptions portées sur les soubassements des verrières permettent d’identifier les donateurs, parmi lesquels des familles de particuliers et l’architecte P. Courcoux et son épouse (12).
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