Sur la rue de Neuilly, dans la commune de Villemomble, est implanté un vaste terrain sportif bordé à l’ouest par une série de bâtiments qui constituent le stade Claude-Ripert. Cet ensemble, accessible depuis une entrée en hémicycle marquée par d’imposants piliers en béton, est édifié entre 1937 et 1938 par l’architecte Garrouste et l’entrepreneur Dupuis.
Dès son inauguration le 2 juin 1938, le stade prend le nom de Claude Ripert, maire adjoint de Villemomble, qui a financé sa construction, au profit de la Société municipale d’éducation « Villemomble Sports » dont il est le président d’honneur. Le club, fondé en 1922, a à l’origine une vocation militaire et ce jusqu’en 1968, mais était également destiné aux Villemomblois qu’il accueille encore aujourd’hui.
Edifié en pierre meulière sur une ossature en béton armé, le bâtiment principal accueille le logement du gardien et les vestiaires ; ce dernier bâtiment est orné de la devise « mens sana in corpore sano » (un esprit sain dans un corps sain), encourageant la pratique sportive. La composition de petits carreaux de mosaïque jaune et bordeaux soulignant une typographie élégante, se retrouve à d’autres endroits du stade, notamment sur le bâtiment accueillant le stand de tir. Il se distingue, comme celui sur rue, par des tonalités de couleurs claires, alliant pierre meulière et enduit cimenté blanc, mais aussi par un fronton géométrique, et une composition régulière.
Le stade, doté d’un terrain ceinturé par une piste de 310 mètres, comprend deux sautoirs et deux stands de tir (d’une portée de 60 mètres) situés sous les tribunes. Celles-ci, accueillant jusqu’à 1 500 spectateurs, sont en partie couvertes, mais peuvent être augmentées jusqu’à 4 000 spectateurs par l’installation de sièges supplémentaires conformément au projet original de l’architecte. D’un dessin élégant, elles sont marquées par huit arcs en béton armé supportant un auvent de biais. Sous les tribunes est également installée une vaste salle polyvalente de 1 000 m². Les stands de tir, situés en sous-sol, conservent pour chaque poste de tir les équipements installés lors de la construction.
