Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Juvisy-sur-Orge
  • Commune Juvisy-sur-Orge
  • Adresse 17 rue Jules-Ferry
  • Cadastre 1982 AK 357
  • Dénominations
    piscine, bains douches

Après les mauvaises performances des nageurs français aux Jeux olympiques de Mexico de 1968 et la noyade dramatique de 150 personnes sur le Lac Léman, le président Charles de Gaulle souhaite que l’apprentissage de la natation soit généralisé. Ainsi, dans le cadre de la 3e loi programme, le secrétariat d’Etat à la Jeunesse et aux Sports lance l’opération des « 1000 piscines » afin d’équiper le territoire, sur le modèle de l’opération des « Mille-Clubs ». Afin d’industrialiser la construction de ces piscines, le secrétariat d’Etat organise trois concours d’architecture à partir de 1969 afin de proposer des plans-types économiques aux collectivités. Le premier concours de 1969 est notamment remporté par la piscine Tournesol (Schoeller et Constantinidis) et la piscine Caneton (Charvier, Aigrot, et Charras) dont près de 400 exemplaires ont été construits sur le territoire dans les années 1970. En 1971, le concours dit « Conception-construction » distingue quatre nouveaux plans-types : la piscine Iris (Dondel, Lesage et Noir), la piscine Plein-Soleil (Legrand, Rabinel et Debouit), la piscine Plein-Ciel (Charles Le Chevrel), et la piscine Clam (Maillard et Ducamp). Ces quatre plans-types, basés sur le principe de la préfabrication ont en commun la simplicité des lignes, agrémentée d’un décor géométrique au choix, mais aussi la possibilité d’ouverture sur l’extérieur. 

Au début des années 1970, la commune de Juvisy-sur-Orge, soucieuse d’offrir à ses administrés leur premier équipement aquatique, choisit le modèle Iris parmi ces plans-types. La piscine ouvre ses portes aux Juvisiens en 1974 avant de prendre le nom de Suzanne-Berlioux, entraîneuse de plusieurs championnes de natation. Située rue Jules-Ferry, dans le centre de Juvisy, la piscine complète ainsi l’offre sportive du gymnase Ladoumègue construit quelques années auparavant. Le modèle de piscine Iris, dessiné par les architectes Jean-Claude Dondel, Pierre Lesage et Jean-Louis Noir, se lit de prime abord comme une boîte rectangulaire contenant deux volumes : un bassin de 25 m et des annexes fonctionnelles (accueil, douches, vestiaires, installations techniques). En effet, la piscine de Juvisy est d’une grande simplicité esthétique, la fonction supplantant la forme. L’originalité de l’édifice réside dans les innovations techniques de la couverture mises au service des usagers. Ainsi, la toiture de la piscine est composée de six panneaux en bacs d’acier coulissants sur une charpente métallique, soutenue par sept portiques, permettant d’ouvrir le bassin aux beaux jours. Deux façades sont entièrement vitrées, la plus grande pouvant s’ouvrir en accordéon. Grâce à ces diverses ouvertures, les nageurs ont la possibilité de jouir du bassin l’été comme s’ils étaient en plein-air.

Malgré la simplicité des formes, les architectes ont tenu à soigner les éléments de second œuvre, ajoutant une touche décorative aux revêtements. Ainsi, une façade reçoit des panneaux décoratifs de ronds blanc et noirs, proches des motifs cinétiques de Victor Vasarely et ancrant le bâtiment dans l’esthétique des années 1970, tandis que les murs en béton reçoivent des mosaïques de grès cérame dans les tons bleu-mauve (type « émaux de Briare »).

La piscine Iris répond aux critères édictés par le secrétariat d’Etat à la Jeunesse et aux Sports dès 1969 : un équipement économique, facile et rapide d’exécution. Ainsi, la construction de la piscine est entièrement industrialisée et peut également faire l’objet d’extensions. On estime que 54 exemplaires de cette piscine ont été construits sur le territoire français bien que la plupart ait aujourd’hui disparu ou soient dénaturés pour des raisons de modernisation et de mise aux normes. En Ile-de-France, les communes de Neuilly-Plaisance (93) et de Montigny-lès-Cormeilles (95) disposent également d’une piscine Iris, tandis que le prototype, construit à Montfort-l’Amaury (78) en 1972, a été détruit. La piscine Suzanne-Berlioux de Juvisy-sur-Orgne, bien qu’ayant connu des travaux de mise aux normes d’accessibilité en 2018, est à ce jour la mieux conservée du territoire francilien puisqu’elle possède encore son revêtement en mosaïque et l’ameublement d’origine des vestiaires et des casiers.

La piscine Suzanne-Berlioux a été construite en 1974 à la suite du concours organisé par le secrétariat d'Etat à la jeunesse et aux sports sur le thème de la production industrialisée de piscines économiques et transformables, connu sous le nom "opération mille piscines". Le gouvernement ayant proposé d'aider la commune à s'équiper de l'un des modèles sélectionné, la commune opte pour le type Iris du aux architectes C. Dondel, P. Lesage et J.-L. Noir, qui consiste en une formule modulable en fonction de la fréquentation et en un parti à transformation saisonnière avec couverture amovible.

Toiture amovible ; piscine à bassin découvert durant l'été. Architecture préfabriquée, construite en série, modèle "Iris breveté". Un local de douches publiques est accessible de façon indépendante.

  • Murs
    • fer
    • béton
    • verre
    • parpaing de béton
  • Toits
    métal en couverture
  • Étages
    en rez-de-chaussée
  • Couvertures
    • appentis
  • Techniques
    • mosaïque
  • Statut de la propriété
    propriété publique
Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2008