• enquête thématique régionale, Architectures du sport en Ile-de-France
Stade Bergeyre
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ile-de-France
  • Commune Paris
  • Adresse 11 ? rue Rémy-de-Gourmont
  • Cadastre Informations d'accès en transport en commun : Métro 2 - Colonel Fabien / Métro 7B - Buttes Chaumont / Bus 26 - Atlas / Bus 75 - Secrétan - Buttes Chaumont / Bus 71 - Buttes Chaumont / Bus 46, 75 - Colonel Fabien

Le stade Bergeyre est un terrain sportif disparu qui se situait au n° 17 de la rue Bolivar, dans le 19e arrondissement de Paris, à proximité du parc des Buttes-Chaumont. Il est installé pour le Sporting Club Vaugirard (SCV), club de rugby situé dans le 15e arrondissement, dont le stade a été réquisitionné par l’armée française à l’approche de la guerre. Le plateau de la butte, qui prend par la suite le nom de Buttes Bergeyre, est le terrain idéal pour l’installation d’un nouveau stade dont les travaux commencent en 1914, mais qui sont aussitôt interrompus par le début de la Première Guerre mondiale. Le stade est inauguré le 18 août 1918. Dès son inauguration, il est nommé Bergeyre, en souvenir du rugbyman, Robert Bergeyre (1894-1914), mort au combat pendant la Première Guerre mondiale à l’âge de 20 ans.

Le stade était doté d’immenses tribunes accueillant environ 15 000 spectateurs, couvertes par une structure légère formée de poutres. Dès son ouverture, il accueille de nombreux sportifs et visiteurs. Son étendue, ses gradins et sa situation privilégiée dans la capitale lui valent de recevoir, d’ailleurs, de nombreux événements lors des Jeux olympiques de Paris de 1924. Le stade accueille essentiellement les compétitions de football de la VIIIe Olympiade des Jeux.

Malheureusement, la nature du site, encadré par les rues Manin et Simon-Bolivar (cette dernière est devenue avenue), contribue au délabrement du terrain et la question de la destruction de l’ensemble est posée dès la fin des Jeux olympiques. Les tribunes se détériorent également : malgré son utilisation jusqu’au printemps 1926, les panneaux de la toiture se dégradent et tombent même en plein match. La société sportive vend le terrain à un promoteur immobilier au cours de l’année, qui détruit l’ensemble des équipements. Dès la fin des années 1930, le site est occupé par un vaste chantier de construction d’immeubles de logements qui sont perturbés par des affaissements de sol à cause des pluies.

Les nombreuses photographies prises lors de différents événements sportifs sont les rares témoignages de la courte installation du stade dans Paris. Elles montrent l’étendue de sa superficie et l’absence de vis-à-vis avec les quartiers alentours, étant au sommet d’une butte. Le poète Paul Souchon s’en faisait d’ailleurs l’écho, trois ans avant la disparition du stade Bergeyre : « C'est un plateau de gazon, / Une île claire et tranquille / Que vient battre à l'horizon / Le flux de l'immense ville ».

  • État de conservation
    détruit

Site JO 1924 ; 3

Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2024
(c) La Manufacture du Patrimoine
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel