La piscine Joséphine-Baker constitue, au sein des piscines municipales de la ville de Paris, un exemple unique. Elle est la seule piscine « sur l’eau », située sur la Seine, contre le quai François-Mauriac dans le 13e arrondissement. Ce dispositif n’est pas neuf à Paris, puisqu’il est précédé par la piscine Deligny, amarrée sur la rive gauche (quai Anatole-France), construite vers 1900, mais qui coula en 1993.
Cette piscine flottante a été construite entre 2005 et 2006. Si son apparence prend celle d’une péniche, elle n’en présente en réalité pas les caractéristiques. La piscine est composée d’un caisson en béton possédant des flotteurs en acier ; elle est recouverte par une structure en acier à bords arrondis et verre qui présente la particularité d’être ouvrante afin de transformer le lieu en un espace de natation en pleine air par beau temps, à l’instar d’une piscine Tournesol. Côté Seine, le toit ouvrant possède la particularité de présenter un profil courbé. L’ensemble mesure 90 mètres sur 20 mètres, et comporte un bassin long de 25 m, ainsi qu’une pataugeoire de 50 m².
A l’image des autres piscines parisiennes, elle bénéficie de plusieurs équipements de part et d’autre du bassin : vaste solarium le long de la paroi sur le quai, hammam, sauna, jacuzzi, salle de musculation et cafétéria complètent la pratique de la natation. Mais la piscine se distingue par une spécificité permise par sa situation : en effet, son eau est pompée directement dans la Seine et traitée en eau potable grâce à un système de microstation.
Lors de l’inauguration par le maire Bertrand Delanoë en juillet 2006, la piscine est baptisée du nom de la chanteuse américaine Joséphine Baker, née en 1906 – marquant l’anniversaire de sa naissance – morte à Paris en 1975. A proximité de la piscine est construite la passerelle Simone-de-Beauvoir, également inaugurée en 2006 et baptisée d’après une autre femme ayant marqué l’Histoire. Ces nouvelles infrastructures marquent l’achèvement du réaménagement de ce quartier, entamée avec la construction de la Bibliothèque nationale de France par Dominique Perrault (1989-1996).