• enquête thématique régionale, Architectures du sport en Ile-de-France
Centre sportif, actuellement centre sportif Jules-Ladoumègue
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Laurent Kruszyk, Région Île-de-France

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ile-de-France
  • Commune Paris
  • Adresse 37 route des Petits-Ponts
  • Cadastre 2023 CN 1Informations d'accès en transport en commun : Métro 5 - Hoche / Tram T3b - Delphine Seyrig / Bus 330 - Congo / Bus 151, 170, 330 - Hoche / Bus 75, 170 - Porte de Pantin - Marseillaise

Dans le 19e arrondissement de Paris, au bord du périphérique, l’imposante silhouette du centre sportif Jules-Ladoumègue est particulièrement remarquable dans le paysage de la porte de Pantin. A partir de 1919, le démantèlement des fortifications de Thiers libère de vastes zones bordant la capitale, particulièrement propices à l’aménagement de terrains sportifs. De nombreux équipements y sont ainsi construits tout au long du XXe siècle et aujourd’hui 95% des terrains de sports parisiens se situent au bord du périphérique, dont 29 stades. Bien que la période de l’entre-deux-guerres ait été le point de départ de cette prolifération des équipements sportifs aux contours de la capitale, la construction du boulevard périphérique de 1960 à 1973 relance l’aménagement de la « ceinture verte » de Paris, toujours tournée vers les activités de plein-air, la ville peinant à satisfaire la demande d’une population en constante augmentation. Ainsi, à partir de 1964, la municipalité envisage la construction d’un vaste complexe sportif bordant le périphérique au niveau de la porte de Pantin, sur un terrain de 75 000 m² où de nombreux terrains de sport ont déjà été aménagés depuis 1949. Le projet est confié à l’architecte Jean Peccoux (1924-2015), qui s’associe à l’ingénieur Robert Lourdin pour la conception de la structure, particulièrement complexe. Le chantier débute en 1969 et s’achève en 1972. Dès l’année suivante, la presse architecturale s’empare du sujet, le gymnase étant alors considéré comme un objet exceptionnel tant pour ses qualités plastiques que pour l’audace technique de sa mise en œuvre.

Peccoux conçoit un complexe sportif comprenant un grand gymnase principalement dédié à l’athlétisme, un terrain d’honneur (rugby, football et athlétisme) bordé par une tribune de 250 places et six courts de tennis. Le bâtiment principal rectangulaire (84 x 52 m) est élevé sur deux niveaux, le rez-de-chaussée abritant vestiaires, sanitaires, salles d’entraînement et locaux annexes tandis que l’étage accueille la piste d’athlétisme de 166 m de long et les aires de lancer de poids, de sauts en hauteur et en longueur. La particularité du gymnase réside sans contexte dans sa couverture constituée de douze voiles paraboloïdes hyperboliques en bois (frise de parquet agrafée), dont l’agencement en escalier dégage de vastes surfaces verticales vitrées permettant l’éclairage naturel zénithal des espaces intérieurs. Cette couverture singulière libère également une vaste superficie au sol (4 500 m²), dépourvue de tout point porteur. Elle est en effet soutenue par cinq poutres transversales et deux longitudinales puis par les murs périphériques, reposant sur quatorze culées en béton, dont les éléments ont été préfabriqués sur le chantier. Ces culées permettent d’éviter la mise en œuvre de fondations profondes, le terrain étant de mauvaise qualité. Elles contiennent également les descentes d’eaux pluviales et les gaines d’air pulsé. Enfin, les murs et pignons reçoivent un bardage extérieur de plaques de fibrociment. La tribune du terrain d’honneur est quant à elle couverte par des conoïdes en bois (frise de parquet également) encastrés sur des voiles de béton armé, suivant une esthétique similaire à celle du gymnase.

La silhouette unique du gymnase, parfois rapprochée du constructivisme russe ou encore surnommée la « Pagode », a également connu les métamorphoses du quartier de la porte de Pantin depuis 50 ans. Ainsi, en 2014, le centre sportif a fait l’objet d’une extension d’ampleur au nord du terrain, avec la construction d’un nouveau complexe multisports et de terrains de tennis couvrant un site de maintenance du tramway. L’ensemble a été conçu par Dietmar Feichtinger Architectes et le bureau de paysage Empreinte.

  • Statut de la propriété
    propriété publique

Sélection label ACR 2023 ; 1 ; 2 ; 4 ; 5 ; 6

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Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2024
(c) La Manufacture du Patrimoine
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel