Dossier d’œuvre architecture IA75000045 | Réalisé par
  • étude d'inventaire
résidence d'étudiants dite Fondation hellénique
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Cité internationale universitaire de Paris (CIUP)
  • Commune Paris 14e arrondissement
  • Adresse 47bis boulevard Jourdan
  • Dénominations
    cité universitaire
  • Précision dénomination
    résidence d'étudiants
  • Destinations
    architecture scolaire

Origines du projet et recherches de financements (1923-1932)

Dès septembre 1923, le secrétaire général de l’université de Paris, M. Guyot, reçoit une demande de renseignements concernant les modalités de construction d’une maison de la Grèce à la Cité universitaire. Cette demande émane d'un éventuel donateur représenté par un certain M. Othonidès. Trois ans plus tard, en 1926, le président de la Cité universitaire, André Honnorat, fait part au diplomate et juriste Nicolas Politis, alors ambassadeur de Grèce en France, de son souhait de voir la Grèce participer au développement de la Cité universitaire. Politis s’est déjà intéressé au projet et, deux ans auparavant, y a sensibilisé son ami Emmanuel Benakis, ancien maire d’Athènes, lors d’un passage de ce dernier à Paris. Benakis avait alors décidé de solliciter, en son nom, une option sur un des terrains disponibles, et chargé son secrétaire, M. Broumis, de faire des démarches auprès des autorités de la Cité. Ce projet n’eut pas de suite immédiate, mais l’ambassadeur fit savoir à Benakis qu’il lui offrait son concours pour le mener à bonne fin.

Cherchant d’autres soutiens en Grèce, Politis parvient à mobiliser divers professeurs, qui « se chargent de gagner l’université d’Athènes ». La Ligue franco-hellénique, présidée par M. Roussel, directeur de l’Ecole française d’Athènes, décide « à l’unanimité de prendre sous ses auspices la participation de la Grèce à la Cité universitaire ». En septembre 1926, le recteur de l’université, Nicolaos Alivizatos, s’entretenant avec A. Honnorat, demande à son tour une option sur un terrain, avec un délai « plus long que d’habitude car l’argent n’est pas encore dans les caisses ». La question du financement est en effet loin d’être réglée. Le premier ministre Vénizelos est acquis au projet, mais la situation de l’Etat grec, ruiné par 10 ans de guerre et confronté à l’accueil de près d’un million et demi de réfugiés, n’est pas favorable à ce type de dépense. La nécessité de trouver des ressources non étatiques s’impose donc. En lien avec l’université d’Athènes, qui le charge en 1927 de réunir le capital nécessaire, et faute de «grands mécènes », Politis décide de s’adresser « aux Grecs de toutes les parties du monde » et de lancer une souscription panhellénique, avec l’appui d’une vaste campagne de presse. Le comité des souscripteurs, présidé par Politis lui-même, réunit des personnalités du monde des lettres et des milieux politique et commercial du pays.

En mars 1928, la somme recueillie s’approche de 2 millions de francs, dont une faible partie seulement a été souscrite en Grèce, et il reste à Politis à trouver environ 1, 5 millions. L’effort de propagande est particulièrement vif en Egypte auprès de la communauté grecque du Caire et d’Alexandrie. Dans cette dernière ville, un comité s’est constitué, grâce à l’action de deux citoyens hellènes, Stephy et Théodore Lagonico qui « ne cessent en Egypte », comme André Honnorat le signale au ministère des Affaires étrangères, « de s’employer au développement de la culture française ». A Salonique, c’est le consul Delage qui s’efforce d’attirer l’attention des milieux hellènes et français sur l’intérêt d’une fondation grecque : espérant pouvoir former dans le courant de l’hiver 1928 une « Société des amis de la Cité universitaire de Paris » chargée de recueillir des fonds, il transmet « au gouverneur général de Macédoine qui est de culture française un exemplaire de la notice envoyée » par André Honnorat. Il fait publier des articles par Le Progrès et L’Indépendant, journal de langue française qui « est lu dans presque tous les pays balkaniques et peut donc très utilement être employé comme organe de vulgarisation ». Mais la région est très éprouvée par la crise économique et les capitaux disponibles sont rares : lors de ses conversations avec diverses personnalités, le consul, « malheureusement, [reçoit] partout la même réponse : « Nous n’avons pas d’argent ! ». Une autre piste, suggérée par Politis, consisterait à faire appel aux fonds de la communauté grecque de Tunis qui possède un certain nombre d’immeubles de rapport et « pourrait très facilement en aliéner quelques-uns pour en affecter le produit à une œuvre qui serait utile à la fois à la France et à la Grèce ». Mais la Résidence générale ne croit pas possible de donner suite à cette idée : « la Communauté grecque n’a pas la personnalité civile, elle a été « simplement autorisée » par un arrêté ministériel du 30 mai 1898 », et « il y a trop de divisions entre les intéressés ».

Le 11 décembre 1929, Politis fait savoir à Honnorat qu’il a « fini par trouver le dernier million qui [lui] manquait ». Le capital s’élève à 3 500 000 F, avec huit souscriptions égales ou supérieures à 100 000 francs : 750 000 F du gouvernement grec, soit 2 millions de drachmes ; 500 000 F (chacun), de Stephy et Théodore Lagonico, d’Alexandrie ; 350 000 F des industriels du tabac Papastratos frères, domiciliés à Athènes ; 250 000 F de Mme Elefthérios Vénizelos, à Athènes ; enfin 100 000 F tant de la Banque nationale de Grèce que du marchand d’armes et financier Sir Basil Zaharoff (Monte-Carlo) et de N. Zographos, résidant à Paris. Au total, la souscription a réuni plus de 300 donateurs provenant essentiellement de la diaspora d’Egypte et de France.

L’acte de donation est signé le 11 mars 1930 par Nicolas Politis, tant au nom de son gouvernement qu’au nom des participants à la souscription. Il porte sur la construction d’un immeuble d’environ 60 chambres destiné à devenir la propriété de l’université de Paris, qui lui affecte un terrain de 1200 m2 environ ; une somme de 150 000 F est affectée au fond de réserve de la fondation. A défaut d’un nombre suffisant de bénéficiaires de nationalité hellénique, des étudiants français choisis de préférence parmi ceux faisant des études sur l’histoire, la langue et la littérature grecques pourront y être admis. Le recteur est autorisé à accepter cette donation par décret du président de la République du 23 août 1930.

La construction

Les plans de la fondation sont dressés par Nicolas Zahos, architecte de la Légation de Grèce à Paris (11 bis, rue Jean-Leclaire). Le 13 juin 1930, la Fondation nationale, faisant part de ses observations, complimente ainsi le maître d'oeuvre : « Le projet que vous avez dressé est, dans l’ensemble, extrêmement heureux. Grâce à vous, la fondation hellénique sera certainement l’une des plus réussies de la Cité universitaire ». Le choix de Zahos ne fait pourtant pas l’unanimité, puisqu’en août 1930, Jean Petrochino, architecte grec, qui s’occupe alors du Pavillon du Petit Parisien à l’Exposition coloniale - et "étant l'un des promoteurs de l'idée, [a obtenu] notamment de ses parents (il porte un des grands noms des îles grecques) d’importantes souscriptions" -, élève une protestation contre la désignation de l’architecte et l'absence de concours public. Ayant lui-même dressé un projet, « dont M. Tournaire, récemment encore architecte de la Ville de Paris, a fait de grands éloges, louant ses perspectives, son caractère néo-grec sans copie, etc », il estime « avec d’autres personnalités qualifiées, qu’il devrait être ouvert un concours public, avec un jury comprenant des architectes. »

En septembre 1930, les plans de Zahos, approuvés à quelques détails près par Lucien Bechmann, architecte-conseil de la Cité universitaire, sont envoyés au préfet de la Seine qui délivre le permis de construire en octobre. Après l'adjudication du gros oeuvre à la Société française d’entreprise et de génie civil (55 quai de Javel, 15e), les terrassements et fondations débutent en novembre 1930, malgré la gêne créée par l’occupation d’une partie du terrain par Mme Vve Petit, une voisine "contre laquelle il y a déjà un jugement d’expropriation". Ce problème n’est réglé qu’en janvier 1931.

La pose de la première pierre a lieu le 14 janvier 1931, en présence de Nicolas Politis et de son frère Aristide, du ministre de l’Instruction publique, Camille Chautemps, d’André Honnorat, président de la Cité universitaire et du recteur de l’Université de Paris, Sébastien Charléty, pour qui la fondation sera le futur « abri de l’hellénisme vivant ». Le chantier avance rapidement et, dès les premiers mois de 1932, l'architecte peut s'occuper de la décoration intérieure et de l'ameublement, "commandes et fournitures qui sont confiées aux soins d’un comité spécial". Afin de pallier l'insuffisance du budget - l’Etat grec frappé par la crise économique mondiale ne peut s'acquitter de sa contribution et divers souscripteurs se désengagent - la Fondation nationale accepte, par convention du 21 mai 1932, de faire l'avance sans intérêt d'une somme de 250 000 francs (imputée sur les crédits de l’outillage national) pour l’achat du mobilier et du linge - qui devra "être effectué en France" - ; en contrepartie la Fondation hellénique s'engage à réserver 5 chambres à des étudiants français désignés par la direction de la Cité. Une seconde avance de 100 000 francs est accordée le 16 mai 1933 afin de liquider la totalité des dépenses de construction et de premier établissement, ce qui porte de 5 à 7 le nombre de chambres réservées aux étudiants français.

La fondation reçoit ses premiers étudiants au tout début d'octobre 1932, avant l'inauguration qui a lieu le 23 décembre 1932, en présence de l'ambassadeur Nicolas Politis, du président de la République Albert Lebrun et du ministre de l’éducation nationale, Anatole de Monzie. Entre la fin du mois de septembre 1932 et le 21 décembre 1933, 84 étudiants y résident, parmi lesquels 46 Grecs, 35 Français, un Allemand, un Hollandais et un Hindou. Le bâtiment comporte alors 67 chambres, au lieu de soixante prévues à l’origine. Dès la première année, de nombreuses activités sont organisées pour créer des liens entre les étudiants de différentes nationalités (cours de langues étrangères, conférences, excursions, bals, soirées artistiques etc.).

Le mobilier, la décoration et le jardin

Les différents éléments du mobilier ont été commandés en 1932 : en mai, une bibliothèque en chêne destinée à la salle de lecture, "à 3 corps en hauteur, avec portes vitrées en parties hautes" et 2 meubles porte-périodiques, sur un dessin de Léon Nerecan, entrepreneur en menuiserie (58 rue Vergniaud) ; en juin, les appareils d’éclairage : plafonniers, appliques, lampadaires, fournis par la Maison R. Cottin et Fils (26 rue Amelot) - commande comprenant notamment 4 lampadaires en fer forgé ornés de méandres et 8 appliques assorties, inspirés de vases grecs antiques, qui sont placés dans le grand hall ; en juin également, les meubles en chêne ciré et méché de la bibliothèque (tables, guéridons, chaises et fauteuils) achetés à la maison Boutier et Cie (8 rue Saint-Sabin), comme le mobilier du hall (4 tables, 6 guéridons du même modèle que ceux de la bibliothèque, 14 chaises et 6 fauteuils, tous en noyer ciré rempli) et celui des chambres (67 tables en chêne ciré et méché, 67 chaises en hêtre, ton chêne ciré et méché, et autant de fauteuils assortis aux chaises) - ce dernier complété par des armoires à 2 portes fournies par la maison L’Ameublement hôtelier (31 avenue Daumesnil). En juillet, 13 jardinières destinées au perron du porche de la façade principale, en ciment armé orné de pâte de verre bleu et noir, sont livrées par les Etablissements Gentil et Bourdet (Boulogne-Billancourt). En août de la même année, les panneaux de décoration commandés à Pierre Victor Robiquet, peintre décorateur (35 avenue de Ségur), prennent place dans le grand salon.

En 1932 également, l'aménagement des abords de la fondation est réalisé (par le service des Promenades de la Ville de Paris) à partir d'un croquis dressé par l'architecte. Ne sont prévues que des platebandes gazonnées et des allées gravillonnées, le long de chacune des façades latérales, sans aucune plantation d’arbres.

L’Occupation et les dommages de guerre

La fondation ferme ses portes en septembre 1939, comme toutes les autres maisons, sauf les Provinces de France ouvertes jusqu’en juin 1940. A partir cette date qui marque le début de l'occupation allemande, la Fondation hellénique abrite en permanence des troupes de passage. Le directeur adjoint, M. Spyridakis, resté à son poste, parvient à sauver une bonne partie de l’ameublement et des fournitures (linge de maison, tapis, livres de la bibliothèque et collections de gravures). Evacuée en août 1944, la fondation est réquisitionnée par l’armée américaine pendant une année environ. La création d’un centre universitaire américain à l'échelle de la Cité pourrait, selon la direction, aider à une remise en état rapide du bâtiment, mais ce projet n'aboutit pas. Les indemnités accordées par le ministère de la Reconstruction au titre des deux occupations permettent la réalisation de quelques travaux et le remplacement du matériel (mobilier du hall et de la loge du concierge) qui a disparu pendant la présence américaine.

L'après-guerre et les projets et campagnes de restauration

En 1947, la fondation abrite 117 étudiants dont 99 Hellènes. En 1953, elle propose 50 chambres individuelles, 20 chambres à deux lits et 4 chambres pour couples. Des travaux ont lieu au cours de la décennie : en 1952, les colonnes du hall sont supprimées, en 1956, tous les lavabos des chambres sont remplacés par des cabinets de toilette et 3 nouvelles chambres sont créées au sous-sol dans l'ancienne cuisine et le logement du concierge. D'autres travaux d’urgence sont entrepris en 1963, mais il ne s'agit que de palliatifs car depuis sa construction en 1932, le bâtiment n'a jamais fait l'objet d'une réparation sérieuse. Aussi, dans sa séance du 28 juin 1965, le conseil d'administration décide-t-il de procéder à l’étude d’un projet de rénovation d’envergure. Ce projet est élaboré à titre gracieux par Georges Candilis, architecte, et Aristide Zizica, ingénieur civil de la Société SNTN, ancien résident, qui remettent leurs plans et devis le 22 octobre 1966. Les objectifs sont au nombre de trois : augmenter la capacité d’hébergement de 42% environ par la construction d’un nouvel étage et le réaménagement des locaux du rez-de-chaussée, soit 31 chambres supplémentaires ; permettre une diversification de l'offre par l’accueil de jeunes filles et de couples d’étudiants (deux étages étant réservés à ces nouveaux types de résidents) ; améliorer les conditions de fonctionnement par la modernisation des installations et la création à chaque niveau d’un poste de blanchissage et d’une tisanerie, le réaménagement des espaces communs et l'installation en sous-sol d’une grande salle de jeux. A cet effet, outre la modification des cloisons intérieures, le projet prévoit la construction en charpente métallique d’un 5e étage (de 22 chambres), en retrait des façades, sur le toit-terrasse de la fondation. Faute de financement et sans doute en raison d'un parti trop radical, le projet n'aboutit pas. Des travaux d'amélioration du confort sont entrepris dans la décennie suivante, entraînant la fermeture de la fondation entre novembre1975 et octobre 1977. La dernière rénovation, en 2007-2008, conduite par l'architecte Yannis Tsiomis, restitue au grand salon son décor néoclassique et redonne aux façade leur lustre des années 1930.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1932, daté par source
  • Auteur(s)

Le sol constitué par le remblai des anciennes fortifications et miné de carrières a nécessité l’exécution d’importantes substructures pour supporter le poids de l’immeuble. L’ossature générale est en béton armé. Les façades sont en pierre de taille de Bouloy, dans toute leur épaisseur, les bandeaux et appuis en Beauvilliers. Les colonnes du porche d’entrée sont traitées, le fût en pierre de Charentersay, les bases en Comblanchien, les chapiteaux, entablements et fronton en Chauvigny, le soubassement en Villebois.

Devant la façade d’entrée, le péristyle à quatre colonnes et deux pilastres ioniques cannelés, est couronné par un fronton sculpté. On y accède par un escalier à balustrade de pierre, garni de jardinières mosaïque. Les façades latérales sont ornées de pilastres doriques, de la hauteur des deux étages surmontés par un étage d’attique. Sur la façade sud, dépourvue de pilastres, une porte d’entrée encadrée de deux niches donne accès à l’appartement du directeur.

La silhouette générale est celle d’un temple grec, de dimensions équivalentes, selon Nicolas Politis, à celles de l’Héraion d’Olympie. Grâce à des détails significatifs, l’édifice, simple parallélépipède, est immédiatement reconnu comme porteur d’une identité nationale. Sur le pignon nord, le porche monumental à colonnade ionique reproduit le portique nord de l’Erechtheion (fin du Ve siècle avant J.-C.). Sur les murs extérieurs, des motifs ornementaux ancrent le bâtiment dans le passé glorieux de la Grèce antique et moderne. Un bandeau de sgrafitte bleu et or exécuté par le peintre Georges Leduc porte, sous la saillie de l'étage d'attique, les noms des grands homme de l'Antiquité : Solon et Aristote sur la façade d'entrée, aux côtés de Socrtae, Euripide, Platon, Homère, Périclès ou Sophocle. Deux frises encadrent ce bandeau, l'une au motif traditionnel des grecques, l'autre ornée de palmes, symbole de victoire, courant sous l'entablement supérieur. Oeuvre du sculpteur C. Depeper, comme les moulures et sculptures réalisées sur l'ensemble du bâtiment, un bas-relief sur le thème du phénix - par ailleurs symbole de la Deuxième République hellénique (1924-1935) - évoque, au sommet de la façade principale, la renaissance de l'identité grecque à l'époque moderne. La même thématique peut se lire sur les façades latérales du bâtiment, inspirées semble-t-il du palais Melas d'Athènes, propriété d'une famille qui s'est illustrée dans la guerre d'indépendance (1821-1829), dont l'élévation est également structurée par trois registres verticaux.

Une pensée identique inspire l'aménagement du grand salon. Son mobilier et son décor recréent une ambiance "à l'antique" proche de celle de la villa Kérylos, reconstitution des riches maisons de l'île de Délos du IIe siècle avant J.-C. Quatre groupes de deux colonnes accostées d'un pilier divisent la pièce en trois travées. Chacun sert de cadre à un lampadaire de fer forgé, à motif d méandres et ornements de bronze patiné, interprétation contemporaine des vasques grecques sur trépied. Sous la corniche, une frise peinte par Pierre Victor Robiquet représente huit scènes inspirées des jeux antiques et de la mythologie. Comme sur la façade d'entrée, l'actualité de cet héritage est symbolisée par le médaillon à motif de phénix qui orne le sol pavé de mosaïque, à l'image des maisons luxueuses de l'Antiquité. Enfin, sur les murs de la pièce, les paysages grecs, ruraux ou maritimes, sont illustrés par des photographies de Fred Boissonnas, issues de la collection réalisée à partir de 1903 et mise au service d'une propagande internationale en faveur de la Grèce, à la demande de N. Politis alors ministre des affaires étrangères.

Les chambres d'étudiants

La dimension des chambres est de 14 et 15 m2. Elles sont réparties de part et d’autres d’un couloir central. A l’exception de quelques chambres s’ouvrant sur la façade postérieure, elles donnent toutes sur les longues façades latérales et, orientées à l’est et à l’ouest, reçoivent abondamment la lumière du jour. Le mobilier, réalisé par la maison Boutier et Cie, 8, rue Saint-Sabin, 11e, comportait un lit, une table en chêne ciré et un fauteuil assortis aux chaises en hêtre, au ton chêne ciré, ainsi qu'une armoire du même bois. Le lit se présentait comme un meuble complexe, formant à la fois banquette, chevet et étagère posée le long du mur (cosy-corner avec rideau de fond). Le sol était en terrazolith et les murs peints à l’huile. Toutes les chambres étaient munies d’un lavabo, des sanitaires et les douches (à 4 cabines) étant localisés aux étages. Lors de la rénovation de 1974, des cabinets de toilette ont été ajoutés aux chambres.

  • Murs
    • pierre béton armé
  • Étages
    sous-sol, étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 3 étages carrés
  • Couvertures
    • terrasse

Documents d'archives

  • AJ16/7042-5 : origines (projets, aménagements, inauguration etc., 1923-1932 ; affaires financières, années 1950 ; conseils d'administration,1933-1957.

    Archives nationales, Paris
  • 20090013/381 : gestion, fonctionnement,1928-1990.

    Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine
  • 20090013/1146-1148 : création et administration générale, 1926-1983.

    Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine
  • VM90 403 : jardin de la fondation, 1932.

    Archives de Paris

Bibliographie

  • Blanc, Brigitte, La Cité internationale universitaire de Paris, de la cité-jardin à la cité-monde, Lieux Dits, 2017, 390 p.

    p.152-154, 336-337.
  • Gravari-Barbas, Maria (dir), La Fondation hellénique de la Cité internationale universitaire de Paris : lieu de vie, lieu de mémoire, éd. Kallimages, 2015, 238 p.

  • Lemoine, Bertrand, La Cité internationale universitaire de Paris, Hervas,1990, 120 p.

    p.80-81.
  • Tarsot-Gillery, Sylviane, (dir) et alii, La Cité internationale universitaire de Paris. Architectures paysagées, L'Oeil d'or, 2010, 63 p.

    p.27.

Périodiques

  • Margerand, Jean-Louis, "Pavillon hellénique à la Cité universitaire de Paris par Nicolas Zahos, architecte", La Construction moderne, 48e année, 1932-1933, p. 370-373.

  • Henry, Frédéric, "La Maison des étudiants arméniens", L'Architecture, 47e année, 1934, p.100-104.

Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2017
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel