Dossier d’œuvre architecture IA00130050 | Réalisé par
Belle Véronique
Belle Véronique
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  • inventaire topographique
Carrière souterraine dite cave-carrière Delacroix
Île-de-France > Val-de-Marne > Ivry-sur-Seine
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Stéphane Asseline, Région Île-de-France

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ivry-sur-Seine
  • Commune Ivry-sur-Seine
  • Adresse 2 avenue du Général Leclerc
  • Cadastre 1981 O
Désignation
  • Dénominations
    carrière souterraine
  • Appellations
    dite Cave Carrière Delacroix
  • Destinations
    silo, champignonnière
Présentation

Dossier de l'inventaire topographique d'Ivry-sur-Seine réalisé en 1993-1994 par Véronique Belle.

La carrière Delacroix a été labellisée "Patrimoine d'intérêt régional" par la Région Île-de-France le 21 novembre 2018.

Dans ce cadre, elle a fait l'objet d'une nouvelle campagne photographique le 10 mai 2024.

Ces images ont été légendées par M. Alexis Crevier, chercheur à l'OCRA, dont l'étude détaillée est consultable sous le lien inséré en bas de page.

Région Île-de-France, Service Patrimoines et Inventaire, mai 2024.

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Historique

Carrière de pierre souterraine dont l'exploitation, par hagues et bourrages et à l'aide de piliers à bras, est représentative de celle utilisée en région parisienne depuis le 17e siècle. En 1821, le propriétaire Delacroix inaugura un silo mis en place pour servir à une expérience de conservation du grain : à cet effet, les parois du silo furent revêtues d'un enduit retrouvé sur des maisons d'Herculanum et de Rome. Trois autres silos avaient également été creusés. On ne sait si la société créée par M. Delacroix fut agréée par le préfet de police. En 1842, des vins de Bourgogne étaient stockés dans la carrière. En 1904, Bournon mentionne la société immobilière de l'ancien château d'Ivry propriétaire d'un terrain de 4 ha sis 90 et 92 rue de Paris dont le quart est exploité en carrière de moellons. En 1911 y est exploitée la champignonnière Devile. La carrière fut redécouverte en 1983 par l'archéologue Marc Viré.

Description
  • Murs
    • calcaire
  • Couvrements
    • roche en couvrement
Statut, intérêt et protection
  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
Illustrations 21
  • (c) Christian Décamps, Région Île-de-France
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  • (c) Christian Décamps, Région Île-de-France
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  • (c) Stéphane Asseline, Région Île-de-France
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  • (c) Stéphane Asseline, Région Île-de-France
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Carrefour de quatre galeries. Au fond, l'une des galeries.
Au-dessus du carrefour des 4 galeries, une coupole.
Salle abritant le seul silo non comblé encore visible.
Front de taille de carrière et piliers à bras. Pierres extraites en attente. Antérieur au XVIIIe siècle.
Piliers à bras.
Piliers à bras et front de taille avec tranche de défermage.
Piliers à bras et front de taille. Masse en partie souchevée.
Front de taille (gauche) et piliers à bras. Hagues et bourrage (droite) et consolidation moderne du XXe siècle (fond).
Galerie de circulation charretable percée par la société des Caves d'Ivry c.1820.
Coupole tronconique de 14 mètres à l'intersection de quatre galeries de circulation charretables, c.1820. Dénommée 'tunnel' (en raison de sa forme similaire aux tonnelles pour la chasse), elle est la pièce centrale d'un système de ventilation des caves.
Vue de la coupole depuis la galerie d'accès originelle. Le sol a été décaissé postérieurement.
Sol de la coupole maçonnée et galerie d'accès originelle (gauche). La stratigraphie des remblai (au fond) donne les différents niveaux d'occupation : passage charretable, champignonnière, occupation allemande, puis de nouveau champignonnière.
Entrée d'une des caves murée par l'occupant allemand durant la Seconde Guerre Mondiale, rouverte à la libération. Le tuyau de ventilation et la maçonnerie en béton de ciment est caractéristique des fortifications militaires de cette période. L'ensemble a été recouvert de lait de chaux par les champignonnistes occupant le site a posteriori. Les différentes caves étaient louées à des viticulteurs et négociants de vin de Bourgogne.
Entrée d'une des caves restée en l'état. La serrurerie composant le système de fermeture est manquant.
Occulus d'un silo de 60 m3, vestige des grands projets de greniers à blés pour l'alimentation des parisiens entre 1800 et 1850. L'emplacement d'un treuil est visible (au fond).
Intérieur d'un silo expérimental de 6 m3 creusé en 1821. Enduit d'un mélange d'huile de lin, de cire d'abeille, d'oxyde de plomb et de brique pilée pour le rendre étanche.
Occulus du silo expérimental. L'emplacement d'une poutre de part et d'autre est visible.
Intérieur d'un silo expérimental de 6 m3 creusé en 1821. Enduit d'un mélange d'huile de lin, de cire d'abeille, d'oxyde de plomb et de brique pilée pour le rendre étanche.
Sculpture anthropomorphe, probablement réalisée par des employés de la brasserie Wegmann. Murs chaulés. Noir de fumée des braseros de champignonnnistes au ciel.
Signature d'un employé de la brasserie Wegmann daté du 14 octobre 1880. Gravure dans l'enduit de chaux de l'arche maçonnée.
Croix de Lorraine réalisée dans la partie libre du réseau durant l'occupation allemande, le site ayant été coupé en deux pour sécuriser le stockage stratégique de l'occupant. Des témoignages concordants précisent que cette partie servant d'étable pour un chevrier a également servi de cache à un juif.
Documentation

Lien web

Date(s) d'enquête : 1993; Date(s) de rédaction : 1994, 2024
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Belle Véronique
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