Les Installations terminales, Orly 4 dans les années 1960,

1961, les Trois Soleils, conception des aménagements André Renou et Jean-Pierre Génisset (la Crémaillère), fauteuils Conférence (Eero Saarinen), au fond de la salle la tapisserie de Jean Lurçat qui donne son nom au restaurant, 3ème étage.
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IVR11_20209401117NUC4A
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  • La Crémaillère (1923 - )
    La Crémaillère

    La Crémaillère est fondée en 1923.

    Elle est considérée comme l’une des dernières maisons de décoration où l’on dessine du mobilier et l’on propose l’aménagement complet d’intérieurs. C’est le lieu où la bourgeoisie parisienne trouve des meubles de qualité et des objets pour la maison. L’ambiance y est moderne.

    André Renou (1912-1980) intègre la galerie en 1930 après ses études à l’école Boulle. Il la dirige à partir de 1941. Il est rejoint en 1936 par son ami Jean-Pierre Génisset (1911-1998), diplômé de l’École nationale des arts appliqués. Renou et Génisset sont tous les deux membres de l’UAM. Ils attachent une importance capitale à l’intimité de l’atmosphère et ont la même attirance pour les matériaux nouveaux : plastiques, Formica, Rilsan, cannage de nylon.

    Ils exposent régulièrement au Salon des arts ménagers et aux Salons des artistes décorateurs, dont André Renou assure la présidence de 1954 à 1957. Ils sont primés à la Triennale de Milan en 1954, et reçoivent une médaille d’or à l’Exposition universelle de Bruxelles en 1958. En plus de leur clientèle privée, ils aménagent de nombreux locaux administratifs de grandes sociétés. À la fin des années 1950, ils sont chargés de la décoration du restaurant Les Trois Soleils et du salon privé de la première classe du paquebot France.

    Renou et Génisset sont des figures majeures de la décoration des années 1950. Ils assument un rôle déterminant dans l’évolution de l’art décoratif en France après la Seconde Guerre mondiale.

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  • Lurçat Jean
    Lurçat Jean

    Peintre céramiste, cartonnier.

    Lorrain d’origine, Jean Lurçat est l’élève de Victor Prouvé à Nancy. Il est blessé pendant la Première Guerre mondiale. Antimilitariste et compagnon de route du parti communiste, il fréquente dans les années 1920 les cercles surréalistes. Parallèlement à son œuvre peint, il commence à réaliser des tapisseries.

    En 1937 la manufacture des Gobelins lui commande une tapisserie, Les Illusions d’Icare (2,5 m x 4,8 m, tissée de 1937 à 1939). Elle est offerte par le président de la République Vincent Auriol à la reine Juliana des Pays-Bas en 1947. En 1938 il découvre la Tenture de l’Apocalypse (6 m x 100 m ; 140 m à l’origine, tissée vers 1375, château d’Angers). C’est pour lui une révélation, à partir de cette œuvre il va renouveler la technique de la tapisserie en mettant au point un langage technique fondé sur une palette réduite et un tissage à large point. Cette technique plus simple et moins coûteuse permet de relancer la tapisserie en France.

    Après la guerre, il reçoit des commandes prestigieuses, comme Le Vin (4 m x 10 m, tissée en 1947 à l’Atelier Tabard à Aubusson, musée du Vin de Bourgogne à Beaune) commandée par la Ville de Beaune ou La Rose et le Colibri, commandée par la manufacture des Gobelins en hommage à l’amitié franco-brésilienne (4 m x 10 m, tissée de 1955 à 1957). Jean Lurçat est le « rénovateur de la tapisserie » au XXe siècle. Il a remis celle-ci au goût du jour dans les années 1950.

    Le Mobilier national lui a consacré une grande exposition monographique en 2016.

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1961
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