En 1753, Louis Dusoulié et son épouse Constance Houdiart financent le réaménagement de la chapelle des fonts baptismaux à l'église Saint-Aspais, en même temps qu'ils sont les parrains d'une nouvelle cloche, Louise-Constance. Les travaux sur la chapelle comprennent la commande de boiseries, d'une grille en ferronnerie, et des fonts baptismaux. Tous les marchés sont passés en 1753, avec des artisans melunais : le serrurier Chartier, le menuisier Eustache Louvet et le marbrier Jean Bierjon dit La Marche. Ce dernier, déjà employé par l'église pour d'autres travaux en 1739-1740, passe marché pour les fonts baptismaux le 13 juin 1753 : pour 625 livres, il s'engage à exécuter des fonts en marbre avec couvercle en cuivre doré, ainsi que le carrelage de marbre noir sur le terrain où ils sont posés. La majeure partie des commandes des Dusoulié a aujourd'hui disparu, mais on conserve des fonts baptismaux qui peuvent être ceux de Jean Bierjon. L'oeuvre a cependant connu des remaniements. Les archives de la paroisse, au 19e siècle, mentionnent une petite restauration aux fonts baptismaux en 1892, par le marbrier melunais Bassinot. Le couvercle date de 1960. Enfin, la cuve avec son décor de godrons est peut-être un élément plus ancien (17e siècle?) en remploi sur le pied du 18e siècle.