Dossier d’œuvre architecture IA95000562 | Réalisé par
Philippe Emmanuelle (Rédacteur)
Philippe Emmanuelle

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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Mercier Marianne (Rédacteur)
Mercier Marianne

Chargée du recensement et de la protection au titre des Monuments historiques

Correspondante du label "Architecture contemporaine remarquable"

Conservation régionale des monuments historiques, DRAC Ile-de-France

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  • enquête thématique régionale
Lycée Alfred-Kastler
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Philippe Ayrault, Région Ile-de-France

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ile-de-France
  • Commune Cergy
  • Adresse 26 avenue de la Palette
  • Cadastre 2020 BN 5, 6
  • Dénominations
    lycée
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, cantine

Face à la préfecture de Cergy-Pontoise : le lycée Alfred-Kastler

HISTORIQUE ET PROGRAMME

Le lycée Kastler est le premier lycée construit pour équiper la ville nouvelle de Cergy. Conçu dès 1974, il s'inscrit dans le plan d’ensemble du centre de la ville nouvelle, très exactement dans le secteur sud du quartier de la Préfecture. Ce secteur comprend les quartiers des Maradas, des Plants, des Touleuses et des Larris, détachés administrativement de la commune de Pontoise pour être intégrés à la ville nouvelle. Le terrain du lycée est néanmoins resté rattaché au cadastre de la ville de Pontoise.

 Afin de remédier à la surcharge du lycée de Pontoise, cet établissement doit desservir dès son ouverture la ville de Cergy et, en partie, celle de Pontoise, ainsi que le département du Val d'Oise. Il ouvre ses portes en 1978.

 La construction du lycée est confiée à l'établissement public d'aménagement de la ville nouvelle de Cergy.  Ce transfert de la maîtrise d'ouvrage à un échelon local, possible grâce au cadre dérogatoire dont bénéficient les secteurs d'aménagement des villes nouvelles, associe l'État aux collectivités.  Les conditions de la commande en sont bouleversées et battent en brèche la politique des modèles imposée par le ministère de l'Éducation nationale (plans-types, procédés industriels...). Les normes et agréments sont considérablement allégés, entraînant une plus grande variété formelle.

 Programme

Les aménageurs de l’établissement public souhaitent une architecture de qualité, non industrialisée, pour une opération financière qui restera exceptionnelle. Le projet initial est prévu pour 1600 élèves environ, réduit par la suite à une capacité de 1200 élèves. Le lycée a pour but d'accueillir les élèves de second cycle pour des filières d'enseignement général, technique et commercial. Cette mixité pédagogique inaugure la polyvalence généralisée des lycées de la génération suivante.

 Elaboré à partir de 1975, après la désignation du maître d'œuvre, un des axes forts du projet consiste en une volonté délibérée d'ouverture sur la cité, tant sur le plan pédagogique que sur celui de l'animation socio-culturelle. Voulu comme un équipement public au service de la ville, le lycée doit aussi servir une utilisation extra-scolaire, notamment pour la formation permanente d'un public adulte et la vie associative des habitants. Les documents d'archives précisent qu'il doit s'appuyer sur «une pédagogie moderne, la télédistribution, des salles spécialisées regroupées, une humanisation des espaces, une souplesse de fonctionnement, une utilisation à plein temps»[1]. Remettant en cause la politique des modèles imposés par l'État, cette recherche de corrélation entre architecture, pédagogie nouvelle et confort des usagers apparaît comme l'une des innovations majeures des constructions scolaires situées en villes nouvelles. Certaines notes manuscrites contiennent même l'expression «lycée expérimental»[2]. Une note complémentaire au programme indique que l'architecture devra favoriser les méthodes pédagogiques s'appuyant sur «la participation active des élèves dans le processus d'enseignement au travers de la recherche individuelle, ou du travail en groupe, des méthodes auto-correctives utilisant l'audiovisuel... etc. Le lycée doit accepter toutes ces évolutions»[3].  Il convient toutefois de nuancer ce propos en précisant que, si certains enseignements peu habituels comme la production d'émissions de télévision sont un temps envisagés, il ne semble pas que de nouveaux modèles pédagogiques aient abouti à Cergy. L'installation des équipements audiovisuels liés à la télédistribution a par ailleurs été retardée et limitée pour des raisons de coût.

 Un projet d'intervention artistique au sein du lycée est intégré précocement, ce dernier devant se manifester dès le hall d'entrée jusqu'au niveau de la cour de récréation, côté nord. L'aménagement paysager prévoit des plantations de pelouses, haies et arbres dans le but de végétaliser la parcelle, particulièrement les limites qui bordent les boulevards, les espaces de service (cour arrière dévolue aux livraisons, parking) et les abords des logements.

 Un internat devait également prendre place, enjambant le chemin piéton qui mène à la Préfecture. Jugé trop coûteux, ce dernier n'a pu voir le jour.

L'architecte

Le syndicat communautaire d’aménagement de l’agglomération propose l'architecte Valentin-Gérard Létia lors d'une commission des affaires scolaires[4]. Ce dernier est désigné par délibération du 24 juin 1974[5]. Ce mode de désignation, possible grâce au cadre dérogatoire dont bénéficient les villes nouvelles dans la mesure où le Syndicat communautaire conserve la maîtrise d'ouvrage, se distingue des concours et appels d'offres pratiqués par la maîtrise d'ouvrage de l'État. C'est donc la commission des affaires scolaires qui propose des noms de maîtres d'œuvre, associés à une liste d'édifices existants déjà construits et illustrés par des photographies. Le financement est quant à lui garanti dans sa quasi intégralité par l'État.

 Désigné lauréat, Valentin-Gérard Létia est un architecte français dont l'agence est située à Paris, maître d'œuvre notamment du lycée français de Téhéran et du lycée français de Kaboul. Une photographie de ce dernier a justement retenu l'attention de la commission des affaires scolaires, ainsi que le souci de prendre en compte les coûts de fonctionnement du futur lycée[6].

 [1] Archives départementales du Val d'Oise, 1073 W 212

[2] Archives départementales du Val d'Oise, 1373W67

[3] Archives départementales du Val d'Oise, 1373W67, compléments au programme du lycée, 1975.

[4] Archives départementales du Val d'Oise, 1073 W 212, Contrat VG Letia et 1% artistique

[5] Archives départementales du Val d'Oise, 1073 W 212, délibération

[6] Archives départementales du Val d'Oise, 1073 W 212, compte-rendu de la réunion du 6 juin 1974

DESCRIPTION

 implantation sur la parcelle

 Le terrain du lycée, d'une superficie de 26 000 m2, est situé à l'intersection de deux voies principales, le boulevard de l'Oise et le boulevard de l'Hautil. Au nord-est, le terrain est bordé par un chemin piéton. Orienté vers les premières zones d'habitat aménagées, le lycée tourne partiellement le dos au centre préfecture. Cette implantation s'explique par la présence du boulevard de l'Hautil, axe de communication majeur dédié, à l'origine, uniquement aux voitures, comme l'exige le principe de séparation des flux appliqué dans les villes nouvelles. A l'usage, l'existence de ce boulevard se révélera comme un facteur de fracture urbaine. Une passerelle piétonne l'enjambe pour relier le lycée au centre préfecture construit sur dalle. Orienter la façade vers cette dernière aurait été un non-sens pour les urbanistes de la ville nouvelle puisque le lycée se serait retrouvé en front de boulevard automobile. Un talus planté, aujourd'hui devenu une haie de hauts arbres, borde le terrain pour protéger le lycée du boulevard. Ce dernier ne se voit donc plus depuis la dalle centrale. La cour, non clôturée à l'origine, s'ouvre sur le quartier, se confondant avec l'espace public.

 Constituant la charnière entre les secteurs sud (habitat) et centre (pôle administratif et commercial), cette implantation symbolise bien la recherche de proximité entre l'équipement scolaire et la population, favorisée par l'absence de clôture. Cette caractéristique tend à transformer les abords immédiats du lycée en espace public, traversé par les habitants qui souhaitent se rendre dans le quartier central de la Préfecture. À proximité immédiate du lycée, on trouve des équipements sportifs, dont l'usage est mutualisé entre collège, écoles et lycée. Aucun gymnase n'est d'ailleurs intégré au programme du lycée en raison de la présence du complexe omnisports évolutif couvert (COSEC) des Maradas, dont l'ouverture est prévue en 1980, au profit des élèves du lycée en priorité.

 Malgré un bâtiment unique, le plan du lycée est complexe. Des unités distinctes, juxtaposées, composent le bâtiment et se déploient en s'étirant sur le terrain, suivant un grand arc de cercle. Ce dernier délimite une cour, vaste espace central ouvert sur la ville, non clôturé à l'origine.

Disposés en bande, des logements de fonction individuels sont installés un peu à l'écart, au sud de la parcelle.

 Traitement des façades

Les documents d'archives du Syndicat communautaire d'aménagement de l'agglomération nouvelle de Cergy-Pontoise témoignent de la volonté du maître d'œuvre de construire un bâtiment à «l'expression plastique significative»[1]. Caractérisé par une monumentalité qui contraste avec les bâtiments de logements alentours, l'édifice se compose de deux étages, avec un jeu sur l'étagement et le percement qui anime les façades. Au niveau de l'entrée, un volume géométrique bas précède des élévations à trois niveaux. Chacune des extrémités nord et ouest s'achève par une construction en gradins. La toiture-terrasse souligne l'expansion horizontale de l'édifice et s'oppose à la verticalité des cages d'escalier, clairement identifiées et marquées par un lanterneau triangulaire qui dispense à l'intérieur un éclairage naturel. Les percements sont majoritairement disposés sur les façades orientées au sud, à l'est et à l'ouest.

 À l'origine, un large percement au niveau du premier étage du bâtiment central obérait volontairement l'édifice. Créant un vide, ce percement offrait une perspective visuelle surprenante vers la ville située derrière le lycée, tel une fenêtre urbaine. En 1988, des travaux d’agrandissement ont fermé les bâtiments en façade. Ce comblement, dû à un besoin de densification compréhensible, modifie le parti d'origine, mais fait écho aux matériaux employés pour la fermeture du centre de documentation, verre et aluminium. Une certaine homogénéité subsiste donc.

 Mode constructif

Respectant la consigne d'une construction traditionnelle, l'architecte rejette les principes industrialisés imposés par l'État jusqu'en 1972, puis abandonnés pour favoriser l'amélioration des prestations techniques. Il fait le choix d'une ossature en béton armé, formée de poteaux coulés en place et revêtue de panneaux de parement en béton rose cannelés à agrégats apparents, en extérieur, et de briques en intérieur. Ce principe retient l'attention du Syndicat communautaire d'aménagement de l'agglomération nouvelle de Cergy-Pontoise : «un projet type industrialisé serait inacceptable dans cet environnement où il convient de maintenir une certaine qualité architecturale»[2], écrit à ce sujet Bernard Hirsch, directeur de l'Établissement public d'aménagement.

Retenant le principe de la préfabrication uniquement pour l'ossature et les cloisons[3], Létia compose son plan avec une trame de 14,40 m, soit le double de celle qui s'est imposée après l'abandon de la trame initiale de 1,75 m.

 Répartition des espaces

 L'architecte a choisi de mettre en valeur les espaces de vie commune, de rencontre et de réunion des élèves, tant par l'importance de la surface et des volumes que par le soin apporté au choix des matériaux. Ce sont donc désormais les espaces de socialisation qui guident la distribution générale. La cour est conçue comme un lieu d'animation. La composition architecturale privilégie particulièrement son espace central qui prolonge le préau. A l'origine, celui-ci était en partie couvert grâce à une terrasse extérieure en gradins. À ce point fort extérieur, répond celui du hall d'entrée conçu tel un forum central à gradins, ouvert sur la salle polyvalente, la salle à manger et la salle des activités artistiques, qui peuvent être réunies grâce à des cloisons mobiles. Elles forment ainsi un vaste espace collectif régulièrement utilisé comme salle de spectacle. Ces deux espaces nodaux dédiés à la convivialité ponctuent les extrémités de l'arc de cercle observé en plan masse.

 La qualité du hall et de la grande salle polyvalente se manifeste tout particulièrement par le traitement des sols et des murs, couverts par une charpente apparente en bois lamellé-collé. Organisée de manière rayonnante à partir d'un poteau central en bois, cette dernière offre un aspect visuel saisissant. L'emploi de pavés de briques aux tons voisins permet des jeux de résonnance entre les différents espaces, intérieurs comme extérieurs.

 À l'entrée succède immédiatement, sur la droite, l'administration, puis le secteur socio-éducatif et un centre de documentation de dimensions inhabituellement spacieuses. Ces espaces sont organisés autour d'un patio. Le caractère ouvert des locaux traduit, dans l'espace, la modernité du programme.

Le bâtiment d'enseignement est composé d'une série d'unités fonctionnelles à la fois indépendantes et reliées entre elles afin de favoriser les échanges et circulations. Le plan distingue des pôles différents selon la nature des enseignements dispensés. Au rez-de-chaussée bas, sont installés les secteurs d'enseignement pratique, artistique et commercial. Au rez-de-chaussée haut et premier étage, prend place un bloc dédié à l'enseignement général, ainsi qu'un regroupement de salles pour les langues vivantes qui concentrait à l'origine les moyens audiovisuels innovants du lycée. Les salles de sciences physiques et chimie sont installées au deuxième étage afin de faciliter l'évacuation des gaz chimiques par les conduits d'extraction. Outre les salles d'enseignement traditionnel, sont également prévues des pièces de tailles différentes pour travaux de groupe et travaux pratiques, ateliers et laboratoires. La plupart des de ces espaces, ainsi que le centre de documentation, devaient permettre tant une utilisation en groupe qu'un aménagement en petites cellules individuelles.

 Décor au titre du 1% artistique

L'architecte Létia a précocement associé les artistes-plasticiens Bernard Alleaume et Yvette Vincent-Alleaume pour le décor réalisé au titre du 1% artistique. Ce dernier est constitué d'un parcours à portée philosophique, matérialisé par un cheminement de briques de Vaugirard qui débute dans l'espace du hall et s'achève dans la cour. Adapté aux espaces de détente, ce projet de décoration se concentre sur la qualité de l'environnement de travail. Aux gradins du forum intérieur répondent ainsi ceux de l'extérieur, de vastes dimensions et ornés d’une sculpture en briques.

 Le projet est adopté dès 1976, au moment des premiers plans élaborés pour le lycée. Il est approuvé par délibération du Syndicat communautaire d'aménagement de l'agglomération nouvelle de Cergy-Pontoise dans sa séance du 30 janvier 1978. Le Préfet du Val d'Oise désigne les artistes par un arrêté en date du 11 septembre 1978 et approuve le marché maitre d'ouvrage/artiste le 7 novembre 1978.

 Retenu pour son intégration dans l'architecture du lycée, le projet doit traiter dans le même esprit les deux points forts du lycée : le forum de l'entrée et l'espace d'animation extérieur côté cour. Le cheminement intérieur est souligné par un matériau distinctif.

L'expression plastique des gradins du hall ainsi que la création d'un "jardin d'eau" (un bassin intérieur) en briques de Vaugirard caractérise le hall. Une vaste terrasse en gradins anime la cour, en continuité du cheminement principal situé à l'intérieur du bâtiment. Cet espace, entièrement recouvert de briques de Vaugirard, recevra l'œuvre principale intitulée Quelle heure est-il...?, incitation à s'asseoir et à prendre le temps. Les documents rédigés par Bernard Alleaume et Yvette Vincent-Alleaume en 1977, et conservés dans le fonds d'archives de l'Etablissement public d'aménagement de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise, contiennent des dessins et photographies de maquettes témoignant de leur réflexion autour de l'œuvre : «Il s'agit d'un ensemble sculpté en briques de Vaugirard ayant la forme d'un animal dont le cou sera enserré par deux volumes prolongeant les gradins également en briques de Vaugirard. Il sera situé à la sortie du préau, sur une plateforme en béton balayé, situé au pied des gradins descendant vers la cour de récréation. (...) Cet ensemble sera complété par un cadran solaire comportant un style et un  plateau sur lequel seront marquées les heures, réalisé soit en acier inoxydable, soit en pierre»[4]. L'animal figuré est un chien, «gardien de l'horaire», pris par le cadran solaire au niveau du dernier gradin : «Le gradin est un piège qui ne se referme que sur celui qui veut reprendre du temps pour l'éloigner du soleil», affirment les artistes dans le dossier de présentation du projet.

L'aspect biomorphique des gradins, semblant être en expansion, rompt avec la géométrie très stricte de la façade du lycée, tel un dialogue entre lyrisme formel et géométrie rigoureuse. Exceptionnel témoignage des œuvres d'art réalisées au titre du 1% artistique, bien conservé, cet exemple illustre aussi la carrière du couple Alleaume, très actif dans les villes nouvelles où prennent place de nombreuses commandes publiques de décoration.

 

[1]Archives départementales du Val d'Oise, 1073 W 212

[2]Archives départementales du Val d'Oise, 1073 W 212

[3]Archives départementales du Val d'Oise,  1373W67, avant-projet sommaire

[4]Archives départementales du Val d'Oise, 1073W212 et 1326W30

  • Murs
    • béton béton armé
  • Toits
    béton en couverture
  • Étages
    2 étages carrés
  • Couvrements
  • Couvertures
    • terrasse
  • Énergies
  • Typologies
    ;
  • Statut de la propriété
    propriété d'un établissement public communal, Propriété partagée entre la Communauté d'agglomération de Cergy-Pontoise et le Conseil régional d'Île-de-France.
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections

  • Précisions sur la protection

    Label Architecture contemporaine remarquable (ACR) décerné en 2020.

Annexes

  • SOURCES
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Philippe Emmanuelle
Philippe Emmanuelle

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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Chargée du recensement et de la protection au titre des Monuments historiques

Correspondante du label "Architecture contemporaine remarquable"

Conservation régionale des monuments historiques, DRAC Ile-de-France

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