Dossier d’œuvre architecture IA95000338 | Réalisé par
Cueille Sophie
Cueille Sophie

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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  • inventaire topographique
immeuble Le Windsor Castle, 45 rue Félix Faure
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Enghien-les-Bains
  • Commune Enghien-les-Bains
  • Adresse 45 rue Félix Faure , 68 allée des Ecoles
  • Cadastre 1995 AD 133
  • Dénominations
    immeuble
  • Appellations
    Le Windsor Castle
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin d'agrément

Cet immeuble est représentatif des immeubles cossus construits par Léon Nicolet en 1912, le second de ce type, car le Windsor Castle est une copie de celui édifié au 11, rue de l'Arrivée, en 1908. Il semblerait qu'en 1911, un premier projet ai été conçu par Nicolet avec l'architecte Junien F. Le Manoir, finalement non réalisé. C'est l'entrepreneur en maçonnerie favori de Nicolet, Jules Peignin d'Epinay sur Seine, qui conduit le chantier. Le commanditaire est la Société Schnerson et Cie. Dans une plaquette, conservée aux archives municipales, l'architecte souligne l'importance du nom de l'immeuble qui est une attraction irrésistible et y résume ainsi son œuvre : un petit château au milieu d'un petit parc dont le style a un petit aspect châtelain du 18e siècle sachant que c'est infiniment goûté des maîtresses de maison dont ça flatte l'orgueil. En raison du succès de ses immeubles Nicolet fait un bâtiment encore plus luxueux, autant par la taille des appartements que par son environnement. Dans l'Annuaire Sageret de 1904, l'architecte Nicolet est mentionné comme architecte au château de Windsor à Enghien. A l'origine le bâtiment était précédé et entouré d'un jardin orné de sculptures qui, bien que paraissant immense sur le projet, ne faisait en réalité que 540m². Des garages et différents bâtiments en occupent aujourd'hui l'espace. L'architecte affirme le caractère résidentiel de cet immeuble en le disposant en retrait avec une grille de clôture monumentale sur la rue avec des pilastres traités pareils (comme ceux que j'ai mis rue de l'Arrivée face à la descente de train). Nicolet souligne également que grace à la complexité de son plan, le soleil peut ainsi tourner tout autour de l'immeuble, évoquant ainsi les qualités hygiénistes de son architecture.

L'immeuble est conçu sur un plan complexe en T qui génère une élévation particulière : un grand corps de bâtiment à trois travées en façade est disposé à l'avant d'un second corps de bâtiment qui, plus large, forme retour sur les deux côtés. L'entrée des locataires se fait sur le côté. L'ensemble est monumental et symétrique. La façade antérieure présente une travée centrale faisant ressaut avec des angles traités en arrondi. Des balcons sont disposés en alternance, tantôt individuels, tantôt continus avec des garde corps de fonte richement ornés dans un style du XVIIIe siècle. Selon une pratique récurente de l'architecte, les volumes sont également différenciés au niveau des toits et tout particulièrement pour la travée centrale.

  • Murs
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    rez-de-chaussée, 5 étages carrés, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour
  • Autres organes de circulation
    ascenseur
  • Techniques
    • fonderie
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Sites de protection
    zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager
Date(s) d'enquête : 2006; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Cueille Sophie
Cueille Sophie

Conservateur du patrimoine, Région Île-de-France, service Patrimoines et Inventaire.

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