Dossier d’œuvre architecture IA93000070 | Réalisé par
Decoux Jérôme
Decoux Jérôme

ingénieur d'études chargé de l'inventaire du patrimoine industriel en Ile-de-France de 1999 à 2001.

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  • patrimoine industriel
Usine de ferblanterie Jouets de Paris, puis JEP (détruit)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
  • (c) Département de la Seine-Saint-Denis
  • (c) Ville de Montreuil

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Seine-Saint-Denis - Montreuil
  • Commune Montreuil
  • Adresse 94 rue de Paris
  • Cadastre 1999 AS 184, 185, 191, 215
  • Dénominations
    usine de ferblanterie
  • Précision dénomination
    usine de jouets
  • Appellations
    Jouets de Paris, JEP
  • Parties constituantes non étudiées
    bureau, atelier de fabrication

La société Jouets de Paris, fondée en 1902 et qui regroupe une quinzaine des principaux ferblantiers fabricants de jouets en métal, s'installe à Montreuil en 1908. L'usine, à la décoration ostentatoire, est détruite par un incendie en 1909. Les Jouets de Paris sont alors rachetés par la Société industrielle de ferblanterie, sa principale concurrente dans le domaine du jouet en métal. Au sein de cet ensemble industriel qui compte des usines à Fresnes, Châlons-sur-Saône, Beaune et Paris, et des magasins à Alger, Bruxelles, Hanoï et Londres, les Jouest de Paris conservent néanmoins une autonomie certaine, ainsi que leur propre marque (JdP puis JEP). L'usine de Montreuil est reconstruite dès 1909. Elle fabrique alors des jouets en fer blanc découpé, plié ou embouti, puis soudé et peint à la main. La production issue des catalogues des différents sociétaires est d'abord diverse : figurines en métal plié (soldat, fermier, animaux), trains, voitures, autobus, avions, jouets de plage pour les garçons ; cuisinières et ménagères pour les fillettes. Le catalogue comptent quelques 300 références. Avec l'introduction de la lithographie en 1918 à la place de la peinture, la soudure est remplacée par l'agrafage. Après la Première Guerre mondiale, pendant laquelle elle produit des casques, l'usine abandonne les jouets militaires et se spécialise dans les jouets de luxe : trains mécaniques, puis électriques (le Train bleu en 1925, la Flèche d' or en 1928, un autorail en 1935) ; automobiles (répliques d' Hispano-Suiza en 1927, de Bugatti en 1935) ; avions (Dewoitine, Hydravion). Les jouets de plage et les jouets féminins sont désormais fabriqués à Châlons. Malgré l'échec commercial du Forgeacier, usine de ferblanterie "jouet" destinée à concurrencer Mécano, L'Entre-deux-Guerres marque l'apogée de JEP. L'usine contrôle l'ensemble de la chaîne de production, du projet jusqu'à la sortie d'usine, et réalise son outillage. Seul l'usinage de certaines pièces et la lithographie sont réalisés à l'extérieur. Les difficultés commencent avec les pénuries de l'après-guerre. Pour faire face aux problèmes de matières premières, de coût de la main-d'oeuvre et à la concurrence du plastique, l'usine procède à la refonte de ses produits et de son équipement. Le recours au plastique et au métal moulé (permettant à moindre coût une plus grande précision de détail en grande série, mais avec un coût initial élevé) avec la fonderie au Zamac (alliage de zinc, acier, manganèse, aluminium et cuivre), moulé à basse température. Malgré ces efforts, la SIF renonce au jouet en métal, fortement déficitaire et ferme l'usine de Montreuil en 1964 avant de liquider JEP en 1968.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1908, daté par source
    • 1909, daté par source

On accèdait à l'usine par une petite cour encadrée par le pavillon du gardien et la cantine. De plain-pied, se trouvent les deux ateliers de tôlerie (découpe et presse à plier et estamper), un atelier de peinture, une chaine d emontage, un ateleir de fonderie. Les bureaux de direction et d'études se trouvent à l'étage sur la rue de Paris, à l'opposé des réserves et du grand atelier d'assemblage des mécanismes moteurs des locomotives, où se font ausi les essais et la mise en coffret. La première usine (1908-1909) présente une façade à la décoration ostentatoire (effet de symétrie, ferronnerie, jeux de brique, fronton). L'usine reconstruite après l'incendie reprend une partie des bâtiments antérieurs, avec plus de sobriété.

  • Murs
    • brique
  • Toits
    tuile mécanique, verre en couverture
  • Étages
    1 étage carré
  • Couvertures
    • shed
    • toit à longs pans
  • État de conservation
    détruit

Bibliographie

  • Annuaire du commerce Didot-Bottin, 1857-1950.

  • BOURNON Fernand, Etat des communes du département de la Seine à la fin du 19e siècle. Montreuil, notice historique et renseignements administratifs. 1906

  • Enquête industrielle : activité économique de Montreuil en 1954, Ville de Montreuil, 1955.

    Musée de l'histoire vivante, Montreuil : non coté
  • LAMMING Clive, JEP le Jouets de Paris, 1902-1968, Adrien Maeght, 1988.

Lien web

Date(s) d'enquête : 2000; Date(s) de rédaction : 2001
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine culturel
Decoux Jérôme
Decoux Jérôme

ingénieur d'études chargé de l'inventaire du patrimoine industriel en Ile-de-France de 1999 à 2001.

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